Pleumeur-Bodou | Le papa pédophile écope de 18 mois de prison pour avoir agressé sexuellement sa fille de 7 ans

« Moi j’ai un secret avec papa, et il m’a dit de ne le dire à personne »

Photo d’illustration ER /Lionel VAe

Sur son temps de garde partagée, un trentenaire a agressé sexuellement durant 6 mois sa fille de 7 ans. Le procureur requerra 18 mois de prison avec un sursis probatoire et une inscription au FIJAIS.

Jeudi 8 octobre, un homme de 33 ans domicilié à Pleumeur-Bodou a répondu de faits d’agressions sexuelles incestueuses.

Ce 8 octobre, c’est encore une histoire pénible et pesante qui retient l’attention du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

En effet un homme de 33 ans demeurant à Pleumeur-Bodou vient répondre de faits d’agressions sexuelles incestueuses sur sa fille âgée de 7 ans au moment des faits.

La période retenue pour ces actes délictuels s’étale de septembre 2018 à mars 2019.

Ce couple, qui est séparé depuis quelques années, se partage la garde des enfants, le mari ayant un droit de garde classique. Tout paraît réglé dans le meilleur des mondes, et pourtant…

En mars 2019 c’est le dérapage.

La fillette, âgée de 7 ans à l’époque, confie à sa maman :

« Moi j’ai un secret avec papa, et il m’a dit de ne le dire à personne ».

Très intriguée, la maman insiste, et l’horreur va s’abattre comme une chape : «

« J’ai vu le kiki à papa quand il était allongé sur le lit il m’a demandé de le masser parce qu’il avait mal, et après il a crié et il avait un tâche blanche sur le ventre. Il est parti prendre une douche et il m’a demandé d’essuyer son kiki, et puis il m’a dit que c’était un secret. Mais j’ai le droit de le dire à toi tu crois ? »

La mère déposera plainte immédiatement à la gendarmerie, la petite victime répètera aux enquêteurs le résumé des faits.

« Combien de fois il t’a demandé de faire ça ton papa, une seule fois ? »

La fillette répondra :

« Non, plus que ça ».

Le père sera immédiatement placé en garde à vue et auditionné, il niera en bloc les « inepties » de sa fille.

Il se dit être interloqué :

« C’est une menteuse ».

La fillette ne mesure pas la gravité des actes, elle a bien compris que c’était mal et interdit, mais elle ne veut pas que son papa parte en prison à cause d’elle.

L’enquêteur demande :

« Tu peux me raconter une autre fois ? »

La fillette raconte :

« Il avait encore mal au dos alors je devais laver son kiki avec du savon dans la douche et puis il a crié, il fermait la porte à clé ».

L’enquêteur poursuit :

« Il est gentil avec toi ?»

« Pas toujours, des fois il enlève ma culotte pour me mettre une fessée ».

La maman répond à la présidente sur l’équilibre de sa fille :

« Elle a été très affectée d’apprendre que son papa l’avait traitée de menteuse, elle est blessée et pense qu’elle est fautive, ça va être compliqué ».

Le prévenu, acculé, finira par avouer l’inavouable :

« Oui, c’est vrai, tout ce que ma fille a dit est la vérité, je ne sais pas ce qui m’a pris, ce n’est pas dans mes habitudes, juste un moment d’égarement impardonnable et odieux ».

La présidente rappellera au prévenu que son égarement aura duré de septembre 2018 à mars 2019…

Le procureur est affligé.

Les actes sont caractérisés et ce chantage psychologique sous couvert de partager un secret est abject. Mais certes, il n’a pas d’antécédent judiciaire, il n’est pas malade, il est inséré dans la vie et travaille.

Le procureur requerra 18 mois de prison avec un sursis probatoire et une inscription au FIJAIS.

Le tribunal suivra en tous points le réquisitoire et recevra la constitution de la partie civile en accordant 4 300 € à la fillette et sa maman pour les divers préjudices.

 

Source : actu.fr

Source(s):