Pédophilie: «Il faut croire son enfant»
Un père lance un cri du cœur après que sa fille de 3 ans a été violée par un ami de longue date.
Pauline* a vécu l’enfer. Fin 2013, gardée par des amis de ses parents, la fillette d’alors 3 ans est victime d’un viol. Le couple a été condamné la semaine dernière (voir encadré), mais les séquelles sur l’enfant et sa famille sont profondes. «Elle est traumatisée, se lamente son père, Simon*, la gorge nouée. Ça va mal à la maison, ça va mal à l’école.» La petite suit une thérapie.
[quote align=”left”]Prison et internement pour le pédophile
Le couple de «monstres» se voyait confier la garde de très jeunes enfants par leur famille ou des amis. Les abus ont eu lieu dans ce contexte, de 2000 à 2013. Monsieur a été condamné pour avoir profité de cinq bambins, dont la fille et trois petits-enfants de sa compagne. Sa peine de 6 ans de prison est assortie d’un internement. Madame a été reconnue coupable de complicité par dol éventuel dans l’affaire Pauline. Elle écope de 18 mois avec sursis. Les deux parties songent à faire recours.[/quote]
Il sort aujourd’hui de son silence pour mettre en garde tous les parents. Car Pauline a bien dénoncé ses bourreaux à Simon et son épouse. Mais le couple s’est laissé berner par ces «gens qu’on connaissait depuis 18 ans», lors d’une confrontation. Plusieurs semaines passeront encore avant que la victime soit emmenée par ses parents chez le médecin, qui confirmera ses accusations. «Il ne faut pas agir comme on l’a fait, concède le papa. Il faut absolument croire davantage nos enfants.» Simon regrette mais ne se sent pas coupable: «Les coupables, ce sont ces deux monstres.»
Il déplore aussi la peine «trop clémente» infligée à la complice du pédophile. Elle est libre et fréquenterait même régulièrement une autre victime de son compagnon. Simon songe à la dénoncer à la protection des mineurs. «On imagine difficilement s’accommoder du fait que cette femme puisse garder cet enfant, quand on vient de démontrer sa complicité dans plusieurs actes d’ordre sexuel sur au moins un autre mineur», appuie son avocat, Me Gabriel Raggenbass.
*Prénom d’emprunt
Source: http://www.20min.ch/
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