Paussac-et-Saint-Vivien | Un sexagénaire condmané à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle dans sa piscine sur une fille de 13 ans

Dordogne : un sexagénaire condamné pour avoir agressé sexuellement une fille de 13 ans

Me Julien, qui représentait les parties civiles, s’est étonnée que le sexagénaire « n’ait aucune conscience des conséquences et qu’il n’explique pas son passage à l’acte, six ans après les faits ».ILLUSTRATION ARCHIVES AFP

L’homme a répondu de faits commis en 2012 dans une piscine, à Paussac-et-Saint-Vivien (24).

À la barre du tribunal correctionnel de Périgueux, mercredi 7 novembre, le prévenu âgé de 65 ans a offert l’image banale d’un commercial, retraité de l’industrie photovoltaïque. L’homme était poursuivi pour des faits d’agression sexuelle commis durant l’été 2012 dans la piscine de son domicile, à Paussac-et-Saint-Vivien en Dordogne, sur une jeune fille alors âgée de 13 ans.

Les faits avaient été révélés deux ans plus tard, alors que la maman venait de lire le journal intime de l’adolescente.

« J’étais tétanisée »,

écrivait alors la jeune fille qui évoquait une pénétration digitale de la part de cet homme, qu’elle considérait un peu comme son grand-père, puisqu’il est le père de son ex-belle-mère, chez qui elle faisait des séjours réguliers. L’instruction ouverte pour viol a abouti à un non-lieu sur cette qualification criminelle.

Propos contradictoires

Le sexagénaire reconnaît toutefois avoir introduit sa main dans la culotte de l’adolescente, lui avoir caressé le sexe, la poitrine et les fesses. S’il a exprimé des excuses et reconnu sa responsabilité, le prévenu a été confronté aux contradictions de ses auditions.

« Où est la réalité de votre discours ? Lorsque vous étiez entendu, vous avez déclaré que la victime était provocatrice, qu’elle vous avait lancé un regard inapproprié »,

a lancé Anne-Claire Galois, la représentante du ministère public, qui a réclamé un suivi sociojudiciaire de trois ans avec une injonction de soins et une interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Me Julien, qui représentait les parties civiles, s’est étonnée que le sexagénaire

« n’ait aucune conscience des conséquences et qu’il n’explique pas son passage à l’acte, six ans après les faits ».

Elle a demandé 10 000 euros de dommages et intérêts pour la victime et 5 000 euros pour les parents.

« J’ai réussi à me reconstruire petit à petit mais ça reste dans un coin de ma tête »,

a souligné la jeune fille.

18 mois de prison avec sursis

S’il a vu un psychologue durant quelques mois, le prévenu assure qu’il n’a pas su résister à « une pulsion ».

« C’était la première et la dernière fois que j’y étais confronté »,

a assuré l’homme dont le casier est vierge.

« Aujourd’hui, je suis anéanti. J’ai détruit ma famille »,

a-t-il ajouté. Sa fille et son gendre, désormais séparés, refusent de confier leur seconde fille aux grands-parents.

« Ce jour-là, il a dérapé, a défendu son avocate. C’était un acte isolé. »

Au final, le sexagénaire a écopé de 18 mois de prison avec sursis. Il devra indemniser la victime à hauteur de 5 000 euros pour son préjudice moral et de 1 600 euros pour les parents.

Source : sudouest

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