Saint-Pol-sur-Ternoise | Il violait sa fille, il récidive en agressant sexuellement une fillette handicapés mentale de 8 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 02/02/2017
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Un homme de 58 ans, qui a écopé jadis de quinze ans de réclusion pour le viol de sa fille aînée, a été une nouvelle fois condamné par le tribunal correctionnel d’Arras pour des faits d’agression sexuelle sur une fillette.
Les faits se sont déroulés en 2015 dans un village du Ternois.
L’homme accueillait l’enfant de 8 ans, légèrement retardée intellectuellement et scolarisée en institut médico-éducatif, dans sa ferme, ou elle était ravie de faire du cheval.
La fillette a été précise dans ses déclarations lors de ses auditions et d’une confrontation.
L’expertise psychologique indique une « déficience moyenne » chez la petite fille, en soulignant la « crédibilité » de ses propos.
Lors de l’enquête, elle a répété que l’homme lui a caressé le sexe dans le bain et dans son lit, et a tenté de la pénétrer.
Elle a donné des détails précis, étayés par des dessins.
« Il a su manœuvrer pour l’attirer, elle et sa mère, en profitant de leur déficience intellectuelle »
Handicapé et assis à la barre, le prévenu maintient ses dénégations face aux accusations.
Il confirme avoir acheté à la fillette une trottinette et des jouets, mais dément l’avoir touchée.
« Il a su manœuvrer pour l’attirer, elle et sa mère, en profitant de leur déficience intellectuelle »,
dénonce Me Linquercq, l’avocate de l’AVIJ 62, partie civile représentant la victime mineure.
« Sales manières »
Face aux questions de la présidente Hibon, qui met l’accent sur les contradictions de ses multiples versions, le prévenu s’empêtre dans des dénégations maladroites.
Pour lui, « il ne s’est rien passé ».
Comme pour les viols de sa fille jadis.
Il avait fait appel de sa condamnation devant les assises, mais un deuxième verdict a confirmé le premier.
« Pourquoi toutes ces jeunes filles mentiraient-elles ?
Vous êtes un tyran domestique », lui lance la substitut Ortuno.
La représentante du parquet pointe « les sales manières » du prévenu avec sa victime « fragile », et ses mensonges.
« Vous êtes extrêmement inquiétant et dangereux »,
lance-t-elle au prévenu, réincarcéré pour n’avoir pas respecté l’interdiction de ne pas revoir sa fille après sa sortie de prison.
Elle requiert quatre ans de prison et sept ans de suivi sociojudiciaire à la sortie.
Me Osseyran, en défense, a beau soulever quelques « discordances », notamment sur le nombre de fois où la fillette est venue chez le prévenu, il n’empêchera pas une nouvelle condamnation.
Le jugement
Le tribunal a retenu l’état de récidive et a infligé une peine de quatre ans de prison ferme, avec mandat de dépôt.
À la sortie, le prévenu devra observer un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
Le jugement est assorti d’une injonction de soins, d’une obligation d’indemniser les victimes, d’une interdiction d’entrer en contact avec tout mineur (y compris ceux de sa famille) et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions à caractère sexuel.
Sources: La Voix du Nord
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