Nort-sur-Erdre | Laxisme pour celui qui agressait sexuellement une enfant de ses 7 à 14 ans

oui

Pédocriminel En liberté

Il forçait également sa jeune victime à regarder des films pornographiques
Entre 2010 et 2017, à Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), il avait commis des attouchements sur la belle-fille de son père. Aussi jugé pour avoir filmé sa cousine et détenu des fichiers pédopornographiques, le trentenaire a été condamné ce mardi 21 novembre.

À la barre du tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique), crâne rasé et barbe soigneusement taillée, il parle d’une voix à peine audible.

“J’avais pas fait attention sur le moment, je comprenais pas trop ce que je faisais”, ​déclare-t-il.

Cet habitant de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine), sans antécédents judiciaires et inséré professionnellement, comparait libre pour quatre délits : agression sexuelle, corruption de mineure, détention d’images pédopornographiques et atteinte à l’intimité de la vie privée par enregistrement.

Concernant l’agression sexuelle, la prévention s’étend sur sept années, entre 2010 et 2017. À cette période, le prévenu vient passer des week-ends à Nort-sur-Erdre, chez son père, qui a refait sa vie avec une femme, maman d’une fillette.

« Elle n’a jamais consenti »

En 2010, date des premiers faits, elle est âgée de 7 ans et le prévenu a 17 ans.

Dans sa plainte, la victime expliquera qu’un soir, alors qu’elle était venue dans sa chambre regarder la télé, l’homme avait sorti son sexe et l’avait approché de son visage, provoquant le départ de l’enfant.

“Ça, c’est une tentative de viol”, ​gronde la présidente, Muriel Le Strat, face à l’attentisme du prévenu.

Il avait reconnu l’intégralité des faits en garde à vue, en février 2022.

Après cette scène inaugurale, toujours dans sa chambre, l’homme a commis des attouchements sur les parties intimes de la belle-fille de son père, qui le repoussait systématiquement.

“Elle n’a jamais consenti”, ​poursuit la présidente.

Conjointement, la victime a été contrainte de regarder des films pornographiques et a aussi reçu sur son téléphone la photo d’un préservatif usagé.

365 fichiers à caractère pédopornographique

Lors de la perquisition, les gendarmes ont découvert 365 fichiers à caractère pédopornographique dans le disque dur du prévenu, ainsi qu’une vingtaine d’autres dans la corbeille de son ordinateur.

L’enquête a enfin permis de prouver que le prévenu avait filmé, à son insu et à quatre reprises, sa cousine majeure, dans la salle de bains, avec l’aide d’une caméra espion achetée initialement pour son drone.

Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal a prononcé une peine de deux années de prison avec sursis plus quatre ans de suivi sociojudiciaire.

Dans ce cadre, l’homme devra suivre les soins entamés, indemniser les deux victimes et ne plus entrer en contact avec elles.

Il ne pourra pas exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec les mineurs.

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