Paris | Un septuagénaire qui se déguisait en électricien pour violer des fillettes jugé en appel

En 2016, la cour d’assises de Paris l’avait déclaré coupable de neuf viols, seize agressions sexuelles et une tentative d’agression sexuelle sur des petites filles âgées de six à treize ans, entre 1990 et 2003.

Pixabay/Jarmoluk

L’ADN et un mode opératoire singulier avaient permis de l’identifier 22 ans après les premiers viols: un Italien de 79 ans, accusé de s’être fait passer pour un électricien afin d’abuser de fillettes dans l’ouest parisien, est jugé en appel à partir de ce jeudi à Bobigny.

En 2016, la cour d’assises de Paris l’avait déclaré coupable de neuf viols, seize agressions sexuelles et une tentative d’agression sexuelle sur des petites filles âgées de six à treize ans, entre 1990 et 2003.

Condamné à 18 ans de réclusion criminelle, l’homme conteste en bloc ces accusations et a fait appel.

Le dossier sur lequel la cour d’assises de Seine-Saint-Denis doit se pencher jusqu’au 2 février est “hors normes”, remarque Stéphane Maugendre, avocat d’une partie civile, une trentenaire qui avait neuf ans lors de son agression en 1991.

Malgré le passage des années, souligne l’avocat, “les services de police et les juges d’instruction n’ont pas lâché l’affaire” jusqu’à parvenir à mettre un nom sur un ADN en 2012.

L’Italien Giovanni Costa venait de se faire arrêter après une altercation avec un voisin.

Il nie alors tout crime sexuel mais se revendique comme un cambrioleur au mode opératoire immuable : s’introduire dans les immeubles en se faisant passer pour un “dépanneur d’électricité et de gaz”.

C’est la “signature” de celui que les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) appellent “l’électricien”.

Car l’agresseur des petites filles, qui parvenait sans difficultés à rentrer dans les immeubles de beaux quartiers de la capitale, prétextait avoir besoin d’aide pour effectuer une réparation électrique en hauteur afin de saisir et soulever ses victimes et commencer à abuser d’elles.

Plusieurs agressions pouvaient avoir lieu le même mois, suivies d’interruptions coïncidant avec les séjours de l’accusé en prison.

En première instance, Giovanni Costa n’avait pas hésité à agonir d’injures le président ou l’avocat général, au point de se faire expulser à plusieurs reprises du box des accusés.

Beryl Brown, avocate de quatre parties civiles, décrit un “personnage absolument ingérable”, criant au “complot”.

“Très affaibli”, l’accusé presque octogénaire est actuellement hospitalisé au sein de la prison de Fresnes, en région parisienne, selon son avocate Clémence Cottineau.

“J’espère que l’état de santé de M. Costa lui permettra de soutenir ses observations”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Source : News SFR

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