Hérault | Un bitterois poursuivi pour un délit incestueux sur sa belle-fille de 12 ans

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Pédocriminel En liberté

Il justifie son geste incestueux par un jeu
Le prévenu était poursuivi pour un délit incestueux, il a échappé à la prison de justesse.

À la barre des prévenus, un homme poursuivi pour une agression sexuelle incestueuse sur sa belle fille de 12 ans.

Une obsession pour celui-ci : que personne ne vienne dire qu’il était ou pervers ou pédophile.

Face à lui, une adolescente de douze ans qui a maintenu ses déclarations, affiché sa colère face à celui qu’elle considérait comme son père et devant sa mère à qui elle n’avait rien dit pour ne pas briser le couple.

“Les faits qui vous sont reprochés sont graves. Ils interpellent”

Le prévenu a été condamné ce vendredi 16 septembre à trois ans de prison dont deux ans avec sursis probatoire avec exécution provisoire.

Même s’il fait appel le sursis est pendant.

Il devra aussi se faire suivre médicalement.

Il a interdiction de travailler ou de s’approcher des mineurs pendant 10 ans.

Il devra s’acquitter de plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts pour la fille et sa mère, son ex-compagne et a enfin été inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.

Une inscription qui le suivra une grande partie de sa vie.

La présidente Larochette lui a expliqué :

“Le tribunal ne vous a pas cru et n’a pas entendu vos déclarations. Cela ne fait pas de vous un pervers ni un pédophile comme vous le craigniez. Il n’empêche que vous allez devoir vous remettre en question et il n’y a que vous qui pouviez faire ça. Sachez quand même que les faits qui vous sont reprochés sont graves, ils interpellent.”

“Le matin, je suis d’humeur taquine”

L’homme avait profité de l’absence de la mère pour tripoter l’adolescente qui était en pyjama et avait assuré à la barre qu’il ne s’agissait que d’un jeu.

“Le matin, je suis d’humeur taquine, c’est pour cela que je l’ai fait. N’y voyez rien d’autre.”

Et il a accusé la jeune fille de mentir pour que le couple se sépare.

“J’ai une place particulière dans sa vie et elle était instable vis-à-vis de moi. C’est son adolescence qui explique son comportement. Elle était provocatrice.”

Quand la mère a appris ce qui s’était passé elle n’a pas eu une hésitation.

C’est la version de sa fille qui a primé.

Et le compagnon a été mis à la porte.

Me Anne-Louise Jacquet l’avocate de la partie civile a plaidé :

“Elle a mis plusieurs mois pour témoigner et s’est éteinte progressivement. Mais elle a été très courageuse, ce procès est la dernière étape de sa reconstruction. Elle ne doit pas être une victime à vie et ne doit pas porter ce fardeau plus longtemps.”

Me Liliane Tchakoteu a porté la parole de son client :

“Il est maladroit quand il s’exprime, mais il n’avait pas d’intention malsaine dans ce qu’il a fait. C’est ce qu’il vous dit. Il ne reconnaît pas l’agression. Il faut entendre sa version.”

Quatre ans requis contre le prévenu

La représentante du ministère public a requis quatre ans de prison dont trois avec sursis probatoire de deux ans.

Elle n’a pas demandé le mandat de dépôt car le prévenu n’était plus dans la région et avait un emploi.

Il pourra être placé sous bracelet électronique.

“Sa thèse, je n’y crois pas du tout. Il n’a aucune réaction quand la jeune fille parle de sa colère. Rien. Il va devoir travailler sur son comportement avec le psychologue et non sur son bien-être. Qu’il le veuille ou non, c’est une atteinte physique et psychique. Elle a eu lieu au pire moment de la construction de cette adolescente.”

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