Pamiers | L’ancien prof de maths agressait sexuellement ses nièces de 8 et 11 ans

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L’homme n’en était pas à son coup d’essai
Un ancien professeur de mathématiques de 76 ans a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Foix à 36 mois de prison, dont 18 ferme, pour avoir agressé sexuellement deux de ses nièces, alors âgées de 8 et 11 ans.

C’est une véritable avalanche de révélations, selon les termes même du procureur de la République Jean-Paul Lescat, qui s’est abattue sur le tribunal correctionnel de Foix, hier, à l’occasion du jugement d’un ancien professeur de mathématiques de 76 ans, poursuivi pour agression sexuelle sur deux de ses nièces, âgées de 8 et 11 ans au moment des premiers faits.

L’affaire commence le 7 décembre 2016 lorsque Michel D.*, ancien professeur estimé à Pamiers et à Foix, vient donner un cours privé de mathématiques à l’une de ses nièces, Laura*, victime d’une dysphasie qui lui pose bien des difficultés dans sa vie de jeune collégienne de 12 ans.

Une photo compromettante

L’homme déjeune en famille, donne son cours et repart sans que rien laisse soupçonner une situation anormale. Mais le lendemain soir, la jeune fille se confie à sa mère : elle a sur son téléphone une photo qu’elle n’arrive pas à effacer, celle d’un sexe d’homme en érection, et explique qu’il s’agit de celui de l’enseignant, qui lui a demandé de le photographier nu.

Laura s’est aussi confiée à une autre jeune fille de la famille, Karine*, qui avoue avoir dû masturber Michel D. alors qu’elle avait 15 ans. La mère de Laure ne s’étonne plus guère, dès lors, des propos à connotation sexuelle qui lui a déjà tenu l’intéressé au téléphone.

Face à ces révélations, la famille convoque Michel D. dix jours plus tard pour avoir des explications. Celui-ci explique alors, comme il le fera tout au long de l’enquête et de l’audience, avoir eu un malaise et être monté dans l’ancienne chambre de Laura pour prendre une douche, avant de se réveiller entièrement nu sur le lit, sans se douter qu’une photo de son sexe aurait été prise.

Dénonciations en cascade

Une explication si peu crédible que la famille porte aussitôt plainte. Durant l’enquête, Laura explique encore que son oncle lui aurait également demandé de toucher son sexe, ce qu’elle aurait d’abord refusé avant de céder et de filer se laver les mains. Et ce ne serait pas la première fois, puisque des faits similaires se seraient déjà produits depuis environ un an. L’audition de Karine, elle, met en lumière deux épisodes au cours desquels Michel D. aurait caressé son sexe sous ses vêtements, puis lui aurait demandé de le masturber dans une voiture.

Il apparaît bientôt que l’homme n’en est pas à son coup d’essai. 

L’enquête amène en effet une autre femme de la famille, Véronique*, à porter plainte le 21 janvier 2017. Plus âgée – elle est née en 1980 – elle révèle avoir été victime d’agressions sexuelles lors de repas de famille entre 1988 et 1989, Michel D. l’ayant forcée à se déshabiller avant de lécher et caresser son sexe.

Quelques années plus tard, alors qu’elle a 14 ans, l’enseignant la rappelle pour lui proposer d’enregistrer des films pornographiques. La jeune fille refuse et se confie alors à une amie, qui l’aide à rédiger une lettre dénonçant ces faits, lettre qui ne sera hélas jamais remise à un adulte.

La suite des investigations permet aux enquêteurs de retrouver 22 de ses anciens élèves. Si toutes n’évoquent pas des agressions, nombre d’entre elles rapportent des propos déplacés, une «conversation gênante» avec une cousine de la famille ou des propositions pour le moins suspectes. Deux jeunes femmes dénoncent des relations déplacées pendant qu’il les conduisait au lycée alors qu’elles avaient 15 ans, des faits qui se seraient produits en 1992-1993.

 

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