Pamiers | Il proposait un rapport sexuel à une enfant de 13 ans : un an avec sursis

Il avait engagé la discussion sur un site de discussion en ligne. Un homme de 36 ans était jugé, hier après-midi, devant le tribunal correctionnel de Foix.


Il proposait un rapport sexuel à une enfant de 13 ans – un an avec sursis crédit/LaDépêche

Cet habitant de Pamiers était poursuivi pour avoir fait des propositions sexuelles à une adolescente de 13 ans le 7 septembre 2017.

Au moment des faits, il se trouvait chez sa mère à Senlis (Oise), tandis que la jeune fille se trouvait à Breuilpont (Eure). Cet adulte surfait sur une plateforme de discussion en ligne réservée aux jeunes de 15 à 25 ans.

C’est là qu’il commence à discuter avec la mineure. «Tu veux aller à l’hôtel ? J’ai envie de passer ma langue entre tes fesses et que tu passes ta langue sur mon sexe», lui propose-t-il, selon le récit fait à l’audience. Il lui demande où elle habite et lui propose un créneau horaire.

«Elle lui parlait de sa vie au collège, mais lui, sa seule finalité, c’était le sexe», martèle l’auditrice de justice, Souad Bahri. L’adolescente ne donnera finalement pas suite. Toutefois, sa sœur ayant remarqué qu’elle fréquentait ce genre de sites internet, alerte leur mère, qui elle-même contacte la police.

Un an plus tard, le prévenu sera interpellé à Pamiers. Dès sa première garde à vue, il a reconnu les faits.

Un ancien policier
En fouillant dans son ordinateur, les enquêteurs font une sordide découverte. «Dans vos deux tablettes, ils ont retrouvé plus de 20 000 images pédopornographiques, ainsi que des films», détaille le président Hervé Barrié.

Comment en est-il arrivé là ? Confus et sur la réserve à la barre, le prévenu, placé sous contrôle judiciaire, a tenté de s’expliquer : «J’ai commencé à voir des photos un peu par hasard et puis petit à petit, j’ai pris conscience de ce que je faisais…»

Pourtant, «il était policier, donc sensible à cette grave infraction, ce qui ne l’a pas empêché de la commettre», a relevé l’auditrice de justice Souad Bahri. Le prévenu a, en effet, travaillé plusieurs années comme adjoint de sécurité à la police aux frontières de l’aéroport de Roissy.

«Vous savez ce que c’est la pédophilie ? Vous savez que c’est de moins en moins admis dans notre société, comme ça pouvait l’être au XIXe siècle ?», l’interroge le président Barrié.

«Je ne ferais jamais ça avec des jeunes filles, je fais la différence entre le téléchargement et le passage à l’acte», avait-il assuré en garde à vue.

Son avocate, Me Émeline Andrieu, a rappelé qu’il n’avait pas caché qu’il était majeur sur le site et a affirmé que la jeune fille n’était pas «une oie blanche non plus».

Elle a notamment rappelé que c’est cette dernière qui a insisté pour parler en vidéo avec le prévenu via le logiciel Skype. L’avocate a aussi expliqué que l’année des faits, son client avait tout perdu.

«Toute sa vie s’est effondrée, après un accident du travail, il a perdu son emploi stable, sa compagne l’a quitté tout juste après avoir accouché de leur enfant qu’il n’a pu reconnaître, il a perdu son père et son frère… Tout ça a entraîné un gros souci de positionnement en tant qu’homme dans la société…»

L’expertise psychiatrique a conclu qu’il ne présentait pas de dangerosité et qu’il est réadaptable.

( NDLR WP : Nous nous demandons si l’enfant, elle, pourra se réadapter)

Conformément aux réquisitions du ministère public, le tribunal l’a condamné à un an de prison avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve pendant 18 mois.

En plus d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, il devra se soigner et travailler. Mais il interdiction d’exercer une activité professionnelle en contact avec les mineurs.

Source : ladepeche

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