
Saint-Georges-des-Groseillers | Un septuagénaire condamné pour agression sexuelle dans une église
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 26/03/2025
- 20:55
Catégories :
Mots clés :

Un septuagénaire de Saint-Georges-des-Groseillers (Orne) a été condamné ce mardi 18 mars 2025 par le tribunal judiciaire d’Argentan à une peine de quinze mois de prison dont huit assortis d’un sursis pour avoir agressé sexuellement un copain de son fils dans l’église de Saint-Georges-des-Groseillers.
Un manque d’empathie qui a agacé le procureur de la République.
Un copain de son fils
Le 26 septembre 2024, un jeune homme né en 2006 se présente au commissariat de police de Flers afin de déposer plainte pour agression sexuelle.
Il explique qu’il revenait de l’auto-école quand il a croisé le père d’un copain qui allait fermer les portes de l’église.
Avouant avoir toujours eu envie de visiter le clocher, il lui demande de venir avec lui.
C’est en redescendant de l’échelle qui donne accès au clocher, que cet homme l’a pris par le bras, l’a maintenu fortement contre le mur et de l’autre main, lui a caressé à plusieurs reprises les parties génitales par-dessus le pantalon en lui disant :
Mais pourquoi tu as peur, quand tu étais petit, tu voulais jouer avec moi, tu me cherchais, tu ne te rappelles pas ? Le prévenu
« Je reconnais les faits, mais c’est un geste que je n’ai toujours pas compris », avoue le prévenu qui aujourd’hui semble avoir oublié certains détails.
Le procureur, visiblement agacé, lui fait remarquer qu’il ne semble pas avoir beaucoup réfléchi sur le sujet, il n’a parlé que de lui, mais très peu de sa victime, assise à côté de lui.
« Qu’est-ce qu’elle en dit votre épouse ? », interroge la présidente.
« Elle non plus n’a pas compris, je n’ai jamais été comme ça », confie le prévenu.
« Ils le savent les gens de l’église que vous avez fait ça ? », reprend le tribunal.
« Non, je ne leur ai rien dit ».
« Vous souhaiteriez quoi comme peine face à l’agresseur de votre fils? Une peine de prison ? », lui demande le procureur de la République.
« Euh non, si c’est une première fois, pas quand même », lui répond le prévenu.
« Un acte prémédité », pour la partie civile
Pour l’avocat de la partie civile, c’est un acte prémédité, rappelant que cet homme a pris le soin de fermer à clé toutes les portes derrière lui pour ne pas que sa victime puisse s’enfuir.
Un homme qui a soutenu durant l’enquête que son client, depuis son âge de douze ans, était attiré par lui.
« Il a voulu toucher les parties génitales de mon client ».
En réparation, il sollicite une indemnité de 6 000 € outre 1 000 € pour les frais d’avocat.
Jusqu’où cet homme de plus de 70 ans comptait aller en suivant sa victime jusque chez lui ? Très certainement pour avoir un rapport sexuel.
Un manque d’empathie chez ce « délinquant sexuel » qui a conduit ce magistrat à requérir une peine de huit mois de prison qui pourront être effectués sous bracelet électronique, un suivi sociojudiciaire pour une durée de trois ans avec une injonction de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et d’exercer toute activité en lien avec des mineurs ou huit mois de prison en cas de non-exécution outre son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).
« Une peine ferme dont il se souviendra, qui restera marquée dans sa mémoire au regard de la gravité des faits ».
Des faits pas « prémédités », assure la défense
« Rien n’était prémédité, il s’agissait bien d’une rencontre fortuite » précise l’avocate du prévenu.
Selon elle, son client a cru que le plaignant était d’accord rappelant qu’à aucun moment ce jeune ne l’a repoussé, à aucun moment il n’a cherché à s’enfuir.
Le septuagénaire est finalement condamné à une peine de 15 mois de prison dont huit mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans avec les obligations de soins, de réparer les dommages causés, l’interdiction de fréquenter les lieux de culte, d’entrer en contact ou paraître au domicile de la victime outre une inéligibilité d’une durée de cinq et son inscription au FIJAIS.
Il devra également verser à sa victime la somme de 4 000 € outre les frais d’avocat. La partie ferme pourra être effectuée sous bracelet électronique.
Source(s):
Les articles en liens


Canada | Agressions sexuelles et inceste présumés, enquête préliminaire pour un couple de Warwick

Mondeville | 8 affaires examinées pour la première session

Thonon-les-Bains | 1 an de prison ferme pour un psychologue pédophile
