Nîmes | Un prêtre récidiviste relaxé de fait d’agression sexuelle

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Pédocriminel En liberté

Jugé pour agression sexuelle, le prêtre, déjà condamné, relaxé
Déjà condamné pour corruption de mineur, un prêtre comparait libre devant le Tribunal Correctionnel pour agression sexuelle, l’avocat du prévenu et le procureur ont demandé la relaxe.

Le prévenu avait été condamné pour corruption de mineur en septembre dernier.

Jeudi 17 mars, 20 heures, à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, le père Bertrand comparait libre.

Tenue noire, visage grave, le quinquagénaire brun à lunettes écoute péniblement la déposition de Julien lue à la salle par le président du tribunal.

Une déposition dans laquelle le jeune garçon absent de l’audience relate comment, en 2015, ce prêtre l’aurait agressé sexuellement, lors d’une retraite spirituelle organisée à Conqueyrac, dans le cadre de la préparation de sa première communion.

Le président Jean-Pierre Bandiera relate :

” Un soir où il aurait eu mal au ventre, vous lui auriez proposé de s’allonger dans votre lit, avant de lui masser le ventre, puis de descendre votre main beaucoup plus bas “

Malaise dans la salle.

Face au magistrat, l’homme de foi les bras croisés nie en bloc et assure, mordicus :

” Je n’ai jamais eu aucun geste déplacé envers ce jeune ni envers aucun autre “

Lui qui, durant son activité :

” A eu l’occasion d’accompagner des milliers de jeunes dans leur foi “

Dans ce dossier où la parole de la partie civile manque cruellement, l’avocat du père Bertrand, Jérôme Arnal, dénonce le manque d’investigations policières.

Des investigations échelonnées en l’occurrence en plusieurs étapes, ou encore, le manque patent d’éléments à charge.

Dans ce dossier, aucun autre élément ne vient en effet corroborer les allégations du jeune Julien, 11 ans à l’époque des faits.

Un peu plus tôt, le procureur de la République Frédéric Kocher avait souligné :

” En l’absence de dénonciation d’autres faits de même nature, ce dossier doit être considéré comme isolé.

Un doute subsistant sur la culpabilité du prévenu, ce doute doit précisément lui profiter “

Puis fini par demander la relaxe.

Lors de sa dernière prise de parole, le père Bertrand a dénoncé le ” lynchage médiatique ” dont il craignait ” à nouveau ” de faire les frais.

La décision du tribunal a été rendue très tard dans la soirée :

Le prêtre est finalement relaxé.

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