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Les autorités de l’État de Kano, dans le nord du Nigéria, ont lancé un cri d’alarme face aux viols des mineurs dans la région.
L’alerte a été lancée suite au cas récent d’un bébé de huit mois prétendument violé par un homme détenu par la police.
Selon les activistes, la stigmatisation des victimes demeure un grand obstacle à la poursuite des présumés coupables.
L’incident récent d’un cas de viol contre un bébé de huit mois a choqué beaucoup de personnes à Kano, la ville la plus peuplée du nord du Nigéria.
La victime reçoit actuellement un traitement à l’hôpital de la ville et son père a déclaré à la BBC qu’il était traumatisé par l’incident.
Le porte-parole du commandement de la police d’Etat de Kano, Magaji Musa Majiya, a déclaré que les cas de viol chez les mineurs et les hommes étaient devenus un défi majeur.
En 2016, 547 cas de viol contre des adolescents ont été enregistrés. De janvier à mai 2017, 133 cas sont déjà signalés.
“Le viol est en augmentation partout au Nigeria et c’est le cas à Kano où les mineurs sont les victimes. De plus, la plupart des suspects sont des adultes. Ce qui inquiète, c’est que certains ont même commis l’acte avec leurs filles. Les suspects comprennent également les jeunes, les hommes d’âge moyen et les personnes âgées de plus de 70 ans. Notre enquête montre que les parents cachent ces cas à la police, à la police religieuse (Hizbah), à l’institut traditionnel ou à toute autorité. Ils préfèrent le garder secret en raison de la peur de la stigmatisation contre leur fille”, témoigne-t-il.
Le manque d’installations médicales pour analyser les preuves de l’ADN et la réticence des témoins à témoigner contre les suspects lors du procès sont également des défis auxquels ils sont confrontés dans leurs efforts pour traduire les suspects en justice.
Dans l’État de Kano, toute personne arrêtée dans une affaire de viol écope d’un minimum de 14 ans d’emprisonnement ou d’un emprisonnement à perpétuité
Source : bbc.com
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