Azay-le-Brûlé | Un an de sursis pour l’éducateur de l’IME de Villaine

Un an avec sursis pour agression sexuelle

Un ancien éducateur de l’IME de Villaine a écopé hier d’un an de prison avec sursis pour des agressions sexuelles commises en 2015 sur six mineurs.

Ils ont tous été victimes d’un prédateur qui a fait du handicap son terrain de chasse.

Est-ce un pédophile ? Un homo refoulé ? Un pervers ?

Lors de sa plaidoirie, à l’instar de ses consœurs représentant les victimes, maître Nathanaël Ormillien a voulu marquer les esprits et dénoncer le déni du prévenu. Ce qui, selon lui,

« en disait long sur sa dangerosité ».

Le mis en cause, un homme de 53 ans, était convoqué hier devant le tribunal correctionnel de Niort pour répondre des faits de « corruption de mineur de plus de 15 ans » et « agression sexuelle sur un mineur de plus de 15 ans. »

Les faits reprochés auraient été commis entre septembre 2015 et octobre 2015. A l’époque, le prévenu, est éducateur au sein de l’institut médico-éducatif (IME) de Villaine, à Azay-le-Brûlé.

La structure est spécialisée dans l’accueil de jeunes présentant une déficience intellectuelle avec ou sans troubles associés. Le mise en cause encadre les jeunes sur des chantiers de travaux paysagers.

Des preuves sur le téléphone

Selon les six victimes (âgé de 16 ans à 17 ans au moments des faits) c’est lors de ces ateliers que les faits auraient été perpétrés : mains glissées à l’intérieur du slip, des clés de bras suivis d’attouchements sur les parties génitales et des visionnages de films pornographiques…

Des faits que le quinquagénaire, licencié depuis la révélation de l’affaire, n’a jamais reconnu. Et ce malgré des preuves accablantes comme le lui a rappelé le président Gérald Faucou.

« Les gendarmes ont saisi votre téléphone et découvert trente-neuf échanges à caractère sexuel avec l’une des victimes. Comment expliquez-vous cela ? »

« Je ne sais pas. Ce n’est pas moi. »

Jusqu’au bout l’ancien éducateur aura nié les accusations.

La plupart des victimes étaient présentes à l’audience. Mais seule l’une d’entre elles a pris la parole.

« Il m’ a envoyé une photo de son pénis via son compte Facebook et m’a demandé de faire une vidéo porno avec ma copine. Au moins trois fois, il m’a touché les parties. »

Me Béatrice Bertrand assurant la défense a mis en avant les nombreuses incohérences dans les propos des victimes.

Reconnu coupable, le prévenu a écopé d’un an d’emprisonnement avec sursis, avec interdiction d’exercer auprès de mineurs pendant 10 ans et inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes).

Source : lanouvellerepublique

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