Nice | Un couple de coachs de gymnastique jugé pour agression sexuelle et violences

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La justice va encore laisser deux personnes néfastes pour la société en liberté
Le 30 octobre 2025 s’est tenu à Nice le procès de deux ex-entraîneurs de gymnastique du Cavigal. Tandis que l’un d’eux est accusé d’agression sexuelle envers plusieurs de ses anciennes élèves, mineures au moment des faits, son ex-compagne, elle, a fait preuve de violence à l’égard des jeunes filles.

Jeudi 30 octobre 2025 s’est clos devant le tribunal correctionnel de Nice le procès de deux ex-entraîneurs de la section féminine de gymnastique du Cavigal, accusés, l’un de harcèlement, d’agressions sexuelles et de violences sur d’anciennes gymnastes, tandis que l’autre, son ex-compagne, était jugée pour des violences commises entre 2011 et 2018 sur des jeunes filles mineures au moment des faits.

En tout, quatre plaignantes ont témoigné des agissements des deux coachs qui les suivaient, pour la plupart, depuis leur enfance et dénoncé l’emprise, mêlée à l’admiration qu’elles ont éprouvée pour leurs mentors, au point de ne plus savoir “ce qui était normal et ce qu’il ne l’était pas”.

Pour l’une d’elles, arrivée à l’âge de 4 ans dans le club, ces violences ont même commencé à cette époque.

À la barre, lors du procès, la jeune femme, décrite comme “à fleur de peau” par nos confrères de Nice-Matin, présents au tribunal, a ainsi rapporté les gifles et étranglements répétés qu’elle subissait, ainsi que les coups de pied reçus lorsqu’elle refusait un exercice.

En tout, treize témoins ont raconté comment le coach de 45 ans l’isolait pour la frapper dans la salle de chorégraphie.

“C’était l’emblème de la violence”, a notamment précisé l’un d’eux.

Mais en grandissant, l’ancienne gymnaste observe “un basculement” et un changement de comportement de la part de l’entraîneur, qui serait passé “de violent à entreprenant”.

Adolescente, elle subit ainsi les “caresses, baisers imposés et même des séances d’hypnose dont une avait pour but, selon elle, de ‘la rendre amoureuse’ de lui”.

“Si je t’embrasse, le dirais-tu à tes parents ?”

Sa grande sœur, elle aussi gymnaste dans le club et plaignante lors de ce procès, a soutenu le témoignage de sa sœur en affirmant que le climat était “malsain”, tandis que le coach lui a fait, à elle aussi, des avances explicites.

“Si je t’embrasse, le dirais-tu à tes parents ?” lui avait-il demandé.

Il lui avait un jour également lancé un jour :

“Il nous reste quinze minutes pour faire l’amour.”

Son ex-compagne, aujourd’hui âgée de 53 ans, a quant à elle été accusée par d’anciennes gymnastes d’avoir, entre autres jets d’objets et coups de cahier, giflé, griffé et même plongé la tête d’une fillette dans le bac à magnésie.

Plusieurs licenciés d’âges différents la décrivent comme brutale, d’autres parlent notamment de “claques sandwich”, rapportent nos confrères de Nice Matin.

“La gymnastique n’est pas un domaine réservé dans lequel la loi n’existe pas, aucun agrès ne justifie de violences physiques, et peu importe l’école, qu’elle soit roumaine ou française”, a martelé Mathieu Riberolles, l’avocat de la Fédération française de gymnastique.

La procureure Caroline Blasco a requis deux ans de prison aménageables sous bracelet électronique, cinq ans de suivi sociojudiciaire et une interdiction définitive d’exercer auprès de mineurs pour le coach de 45 ans.

Contre son ex-compagne et co-entraîneuse, le ministère public a demandé dix-huit mois avec sursis et dix ans d’interdiction d’intervenir dans le milieu de la gym.

Le jugement sera rendu le 14 novembre 2025.

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