Neuvy-Saint-Sépulchre | Un chauffeur routier de 50 ans condamné à 3 ans ferme pour des agressions sexuelles sur une fillette de 6 ans.

L’homme qui est à la barre reconnaît les faits, à mi-mots. Des actes sordides qui valent désormais une condamnation à trois ans d’emprisonnement à ce chauffeur routier.

Me Catherine Bayard défendait les intérêts des parents

Tout débute, en janvier 2016, par le dépôt de plainte du père d’une petite fille pour agression sexuelle.

Une enquête est immédiatement ouverte et le beau-père, qui vit avec la mère de l’enfant, est aussitôt entendu.

Après plusieurs auditions, des faits graves sont avérés.

Ils ont été rappelés, la semaine dernière, par la présidente, Stéphanie Lochon-Dallet.

« La petite fille, qui avait 6 ans à l’époque des faits, a expliqué aux gendarmes que vous l’embrassiez sur la bouche.

Elle a dit que vous lui avez montré votre sexe en lui demandant de le toucher ».

Pire :

« Une scène s’est déroulée dans votre camion, poursuit la présidente,

Vous avez sorti votre sexe en érection, avez pris la tête de l’enfant entre votre main… »

L’horreur de la suite, on l’imagine.

« Il me disait de ne rien dire », devait confier la petite victime aux enquêteurs.

A la barre, le prévenu ose :

« Je ne l’ai jamais forcée. »

« j’ai compris, mais trop tard ».

Des propos qui ont fait bondir la partie civile, représentée par Me Catherine Bayard.

D’entrée, elle a donné deux âges :

« un homme de 50 ans ; une fillette de 6 ans. »

Silence pesant en présence des parents.

Puis « le prévenu ose dire qu’il n’utilisait pas la violence et que c’était quasi naturel. »

D’autres scènes se dérouleront dans le lit.

« Vous étiez allongé nu aux côtés de cette petite fille dans des positions souvent ambiguës.

Lorsque sa mère entrait dans la pièce, vous changiez aussitôt de position. »

Pour le ministère public, représenté par Carine Mazat, substitut du procureur, « nous sommes en présence de faits très graves ».

La substitut évoque également:

« le courage de cette petite fille qui s’est débattue dans le camion et qui a réussi à en parler à son école.

Ses propos se sont malheureusement avérés exacts. »

Aujourd’hui, à la barre, « le prévenu ne semble pas intégrer la totale gravité de ses actes.

Je demande trois ans d’emprisonnement, dont un avec sursis. »

Les magistrats iront au-delà de ces réquisitions en condamnant à trois ans d’emprisonnement ce quinquagénaire et à une obligation de soins.

Un mandat de dépôt a été signé.

Source : La Nouvelle République

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