Montluçon | Du sursis requis contre un professeur de mathématiques jugé pour agression sexuelle sur un collégien

Un professeur, aujourd’hui mis à pied, a été jugé dans le cadre d’une affaire d’agression sexuelle sur l’un de ses élèves, ce mardi au tribunal correctionnel de Montluçon.

Tribunal. Photo d’illustration Florian Salesse © SALESSE Florian

Le tribunal correctionnel de Montluçon s’est penché sur une affaire délicate d’agression sexuelle sur un mineur de moins de quinze ans, ce mardi.

Le 4 mai dernier, un collégien terminait un exercice de mathématiques comme deux de ses camarades dans un établissement de l’agglomération montluçonnaise.

Son professeur laisse partir les deux camarades mais lui demande de rester.

Alors qu’il lui parle de ses résultats, sans crier gare, le professeur lui aurait tiré la ceinture de son bas de survêtement avant de faire des commentaires sur la taille de son sexe.

Le garçon sort alors de la salle en pleurs.

Il parle immédiatement des faits à ses camarades.

Les trois jeunes vont alors voir une surveillante puis une conseillère principale d’éducation.

Le collégien est ensuite auditionné par la police.

Son avocate a souligné que son jeune client n’a jamais varié d’un iota dans ses déclarations.

Le professeur mis à pied

Le professeur, dont c’était le premier poste, a été immédiatement mis à pied.

L’avocate de la victime a mis en avant « son comportement étrange avec les élèves » auxquels il proposait des bonbons, des invitations au fast-food ou encore des bras de fer.

L’avocat de la défense ne nie pas ce comportement mais se retranche derrière l’expertise psychiatrise qui parle d’immaturité.

Le conseil a plaidé la relaxe insistant sur l’absence de preuve matérielle et aussi la constance des déclarations de son client.

La procureure de la République de Montluçon a requis à l’encontre du professeur huit mois de prison avec sursis, mise à l’épreuve de deux ans, une obligation de soin et d’indemniser la victime mais aussi l’interdiction d’approcher des mineurs et l’inscription aux fichiers des délinquants sexuels.

Le jugement sera rendu mardi 23 janvier.

Source : La Montagne

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