Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 30 | Réseau Hosanna

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Les confessions perverses du pasteur pédophile de Louisiane qui inspira « True Detective »
Le pasteur Louis Lamonica Jr., de l’église Hosanna, à Hammond, en Louisiane, confessa être à la tête d’un réseau sataniste en 2005.

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Podcast – Réseau Hosanna (15′)

Un bébé en robe noir allongé sur un pentagramme et violé, boire du sang de chat et peindre des écrits satanistes sur les murs d’une église : les confessions perverses du pasteur pédophile de Louisiane qui inspira « True Detective »

Le scénariste de la série à succès a fait allusion cette semaine à un lugubre réseau de pédocriminels de Louisiane comme source d’inspiration.

Comme dans la série, un pasteur est impliqué, un adjoint du shérif corrompu et des rites sataniques.

Le pasteur Louis Lamonica Jr., de l’église Hosanna, à Hammond, en Louisiane, confessa être à la tête d’un réseau sataniste en 2005.

La police le nombre de 25 enfants victimes.

Le MailOnline a vu cette confession qui fait froid dans le dos, où il déclare n’être qu’un parmi les six personnes qui prenaient part aux abus.

Mais à son procès il déclara que cette confession était fausse car il était sous l’emprise d’une femme charismatique, dénoncée comme une « fausse prophète » qui voulait prendre le contrôle de l’église.

À 13h15, le 16 Mai 2005, le pasteur Louis Lamonica flânait dans le bureau du détective Stan Carpenter, à Linvingson, en Louisiane, où il faisait sa confession.

Le pasteur de l’église Hosanna, dans les environs de Hammond, déclara qu’il avait pratiqué des rites sataniques, abus d’enfants et sacrifices d’animaux dans l’église, et qu’il n’était pas seul.

Il nomma ses complices ainsi que leurs victimes.

Cela marqua le début du scandale de l’église Hosanna, et exposa une affaire de réseau pédocriminel vicieux dont l’onde de choc résonna de l’ancienne paroisse de Lamonica, à Tangipahoe, jusqu’à nos jours.

Cette semaine (17 mai 2014), l’auteur Nic Pizzolatto, laissa entendre que cette affaire était son inspiration pour la série à succès « True Detective », dans laquelle les détectives Marty Hart et Rust Cohle, joués par Woody Harrelson et Matthew McConaughey, révèlent une affaire de meurtres rituels satanistes protégés par une puissante institution évangéliste en Louisiane du Sud.

À présent, pour la première fois, MailOnline a vu la glaçante confession qui sonna le départ de l’un des scandales les plus connus dans l’histoire récente de l’Église, passé en revu des centaines de pages écrite de la main de Lamonica, et parlé avec l’officier qui prit la déposition du pasteur ce jour là.

Le major Carpenter, 62 ans, se rappelle :

« Lamonica arriva dans mon bureau et il s’asseya, calmement, juste comme nous en ce moment. »

« J’étais détective en chef à l’époque.

Lorsqu’il arriva, il pensait simplement qu’après nous avoir dit ce qu’il faisait, il pourrait repartir à ses occupations de la journée. »

« À l’écouter, ici nous sommes tous chrétiens, cela m’a comme terrassé.

Vous êtes en train de parler avec un homme qui prétend être un prêcheur, un pasteur qui tient une église, et qui abuse d’enfants et adore Satan. »

« Je suis un vieil homme.

Je part en retraite dans quelques années.

Je pensais avoir tout vu, et je penses parfois qu’on peut avoir tout vu, mais de différentes façons.

Et alors une chose pareille se produit.

Ça reste en vous. »

Lors de sa confession, Lamonica s’asseya et annonça :

« Je veux parler de la consécration d’un bébé (à Satan).

Cela eut lieu à l’étage de l’église, dans ce qui s’appelait la Salle Jeunesse. »

Il en vint à décrire une salle où toutes les fenêtres étaient couvertes de noir, « comme du papier noir, pour qu’il fasse sombre. »

Il y avait un pentagramme au milieu du plancher et un livre de « Sorts et Invocations ».

Il déclara qu’à cette occasion, cinq autres personnes étaient présentes :

Austin « Trey » Bernard III, 36 ans alors.

La femme de Lamonica, Robin, 45 ans.

Un membre de l’église, Paul Fontenot, 21 ans.

L’adjoint du shérif, Chris Labat, 24 ans.

Patricia « Trish » Pierson, 56 ans.

Tous, sauf Labat, plaidèrent coupable plus tard pour les différents chefs d’inculpations, variants du viol aggravé au sexe en réunion ou encore obstruction de justice.

Labat fut inculpé pour pédopornographie, mais les accusations ont été rejetées par la suite.

Lamonica déclara :

« Ils commençaient comme un service à l’église, mais c’était de la musique satanique.

Il y avait des bougies qui brûlaient, il faisait sombre, des chandeliers rouges.

Et la consécration du bébé à Satan avec ce pentagramme,

elle fut placée au milieu, dans une robe noire. »

Il parla de psalmodier autour de l’enfant (la fille de Trey Bernard, âgée de plus ou moins 1 an à l’époque) avant de tuer un chat et de récolter son sang, que chacun bu ensuite.

Il affirma que l’enfant n’en a pas bu car elle était trop jeune, au lieu de ça, ils ont enlevé sa robe et répandu du sang sur elle.

D’après Lamonica, ces rendez-vous avaient lieu une fois tous les deux ou trois mois.

En d’autres occasions, « Des filles convaincues étaient choisies pour avoir des relations sexuelles.

Les hommes se mettaient en ligne, et un par un, ils venaient et avaient un rapport avec cette fille.

Pareillement si il y avait une femme…

elles avaient [un] rapport homosexuel (sic) et pratiquaient le sexe oral, agissant comme si l’une était un homme et l’autre une femme. »

Il affirma qu’il y avait « des excréments posés autour. Il y avait de l’urine. »

Et il affirma également que durant ces rites il devenait possédé par le Diable et que ces démons l’auraient changé en animal – « un serpent, un renard, un loup, une araignée »

Il y avait des masques d’animaux, des capuches et des toges.

Chaque membre de ce réseau pédocriminel porte un surnom, déclara t-il.

Trish Pierson était « Bluey-Black », d’après les couleurs du livre de sorts qu’elle transportait.

Il appelait sa propre femme, Robin, « The Lady », car elle était une organisatrice et s’assurait que « tout allait dans le bon sens ».

Trey était le « Mastermind » et Lamonica lui-même était « Chief ».

Lamonica déclara que les cérémonies secrètes ont débuté en 1999 et continuèrent jusque 2003 lorsque lui et sa femme se séparèrent, il quitta alors l’église.

La femme de Bernard, Nicole, quitta Bernard et partit avec sa fille en Ohio.

Deux jours avant que Lamonica n’entre dans le bureau du Major Carpenter, Nicole avait téléphoné au shérif Daniel Edwards de la paroisse de Tangipahoe (l’homme qui fut chargé en premier lieu d’enquêter sur les crimes ayant eu lieu dans sa juridiction), avec des allégations similaires.

La nouvelle s’est vite répandue dans cette petite partie très religieuse de Louisiane.

L’église a un héritage fort dans cette région.

Le père de Lamonica, Louis Lamonica Sr, la fondé et était un pasteur très aimé et respecté.

L’église a prospéré pendant plus de 20 ans.

La déclaration de Lamonica comme quoi cette église fut convertie au satanisme en 2000 était profondément choquante.

Ce bâtiment qui fut autrefois le cœur d’une communauté devint un sombre vide.

Il devint une scène de crime.

Le shérif Edwards annonça qu’il pourrait y avoir « jusqu’à 25 victimes ».

Un lien de confiance a été irrévocablement cassé.

Après tout, il y avait ici un réseau qui incluait un homme d’église, mais également un homme de loi.

Pour Steeve Brown, un ancien membre de l’église qui témoigna au procès, l’inaction de l’adjoint au shérif Chris Labat,

lorsqu’il vint lui faire part de ses préoccupations concernant des déclarations que Bernard lui avait fait, prit soudain tout son sens.

D’après le témoignage de Brown, Bernard avoua qu’il violait ses enfants, mais lorsqu’il alla trouver Labat, ce dernier déclara qu’il ne pouvait rien faire sans preuves matérielles.

Lorsque Bernard partagea un cahier dans lequel il avait écrit sur les abus, Brown prit ces écrits, qu’il décrit comme étant « à vomir », et alla trouver Labat.

Ce dernier le laissa dans l’inquiétude de l’attente.

Il n’est pas venu à l’esprit de Brown que ce porte-flingue représentant de la loi pouvait être membre du groupe,

dont Bernard fera référence plus tard comme les « mousquetaires dépravés » – un pour tous, et tous pour un.

Les membres de l’église nommés par Lamonica furent rassemblés et interrogés un par un.

À chaque entretien, les déclarations devenaient de plus en plus choquantes.

La zoophilie fut ajoutée au tableau déjà répugnant car Bernard, et plus tard les fils de Lamonica, déclarèrent avoir eu des rapports sexuels avec le caniche de la famille.

L’interrogatoire de Trey Bernard, montre la profondeur de l’attraction de la religion pour cette communauté .

L’un des détectives interrogeant Bernard était lui-même pasteur, il interrompit l’entretien pour prier :

« Père, au nom du seigneur Jésus Christ, je viens à vous.

J’invite votre esprit dans ce lieu.

Oh, mon Dieu, J’ai prié avant de venir dans cette pièce ce soir.

J’ai conduit jusqu’ici pour être votre instrument.

Pour qu’à travers tout ça, je puisse être capable de cerner la vérité.

Oh, mon Dieu, je prie pour Trey maintenant.

Père, je prie pour que vous lui donniez courage, que dans sa peur il fasse ce qui est juste. »

Bernard avait déjà avoué des abus sur sa fille alors qu’elle n’avait que deux mois.

Il fut le premier accusé de l’église Hosanna à être condamné pour abus sexuels.

Du temps où l’affaire arriva au tribunal de Amite, en Louisiane l’été 2008, deux narrations différentes ont émergé – aucune n’accorda de crédit au culte satanique, bien que ce soit l’histoire qui reste pour le publique.

Pour le procureur, Don Wall, l’affaire n’avait rien à voir avec l’occulte – toute référence à cela n’était simplement qu’un subterfuge et une tentative de Lamonica d’esquiver ses responsabilités en clamant avoir été « contraint » par Satan.

C’était de la pédophilie brutale, soutenue et lugubre.

Les fils de Lamonica, aujourd’hui 18 et 20 ans, ont rendu compte des abus récurrents subis du fait de leur père et de Bernard qui était amants par ailleurs.

Ils ont aussi décrit des sessions où ils subissaient des abus variés et étaient violés successivement par leur père, Bernard et Paul Fontenot.

Ils dirent aussi que leur mère et Trish Pierson étaient parfois présentes.

Mais Michael Thiel, l’avocat de la défense, arriva avec une explication bien plus bizarre, dans laquelle il place son client comme victime d’un culte Chrétien mené par une prédicatrice nommée Lois Mowbray, 54 ans alors.

Il prétendit que cette « fausse prophète » avait mis la main sur un groupe de croyants de l’église d’Hosanna et les avait dirigé dans son culte –

isolée et obsédée par ses idées de « nettoyage » et de « malédiction générationnelle », qui rendaient tout le monde coupable des péchés de leurs aïeux, et par « l’Appel à la Repentance »,

où les fidèles étaient appelés à confesser publiquement leurs péchés afin qu’elle puisse les laver de leurs démons.

Au terme de la cérémonie, les « purifiés » devaient vomir leurs démons.

M. Thiel prétend qu’elle était charismatique et qu’elle a lavé le cerveau de son client et de sa famille afin qu’ils fassent une fausse déposition.

« Il y avait quelque chose de sectaire, maléfique et sinistre à l’église, » Dit Mr Thiel à la cour lors de sa plaidoirie.

« Et cette présence sinistre, maléfique, était incarnée par cette prophète autoproclamée.

Une personne qui prétendait avoir une connexion directe avec Dieu.

Une personne qui se prend pour le second Moïse. »

« Quelqu’un supposé guider la paroisse de Tangipahoe hors d’Égypte, loin des pharaons.

Cette supposée prophète usa de sa soi-disant connexion à Dieu pour manipuler, contraindre, contrôler, et exercer le pouvoir et l’autorité. »

Mowbray fut arrêtée pour non-dénonciation d’abus sur mineurs.

Bien que ce ne soit pas un crime en Louisiane si vous êtes pasteur, elle ne l’était pas officiellement.

Les charges contre elle furent abandonnées.

Elle chargea Lamonica d’écrire ses péchés sur papier afin qu’il soit « purifié » grâce à la confession.

Et ce fut sa seule réaction, au-lieu d’aller trouver les autorités, face aux déclarations de Lamonica concernant les abus violents sur ses enfants.

Il n’est pas fait mention de Satan ou de rituels, ni de masques d’animaux ou de transformations dans aucune des 200 pages d’auto-apitoiement où Lamonica explique ce qu’il a fait à ses enfants et avec qui.

Ni la police d’État ni le FBI, qui étaient chargés des investigations dans l’église, ne trouvèrent de traces ADN d’animaux ou de signes sataniques dans la « salle jeunesse », visibles seulement à la lumière noire comme l’avait prétendu Lamonica.

Pas de traces non plus d’un pentagramme récuré du sol comme certains l’avait rapportés.

Lamonica prétendit que sa confession était fausse et contrainte.

Ses fils ont quant à eux renié leurs propres récits à la barre.

C’est finalement pour cette lugubre intrigue de viols, et pas la fiction extravagante de l’occulte et du satanisme, ni la fausse prophète, que le jury l’a condamné et que le juge a prononcé la sentence.

Lamonica purge actuellement quatre peine de prison à vie simultanées.

Il a fait une demande d’appel rejetée.

Bernard a reçu trois condamnations consécutives à perpétuité.

De nos jours, il y a toujours une église sur le site – la « Christian Life Assembly of God », sous la direction du Révérend Gary W. Yates.

À la suite du scandale, il y eu des appels à raser l’église d’Hosanna.

Une entreprise voulu l’acheter, la raser et construire un Hôpital sur le site.

Mais c’est finalement l’ouragan Katrina qui épargna à quiconque la tâche d’éventrer le bâtiment, associé à la honte et au scandale, il ne fut pas effacé par un entrepreneur mais par un acte de Dieu.

Dans la scène de fin de « True Detective », Rust Cohle compare tout ce qui s’est passé à la seule histoire qui soit – une histoire de « lumière contre les ténèbres ».

Pour le major Carpenter c’est également vrai dans l’histoire qu’il a vécu presque une décennie plus tôt.

Il déclara :

« Il y a le bien et le mal.

J’imagine que parfois le mal prend le dessus.

Mais j’aime penser que Dieu arrange les choses.

C’est aux personnes impliquées de voir si elle peuvent faire les choses bien vis-à-vis de Dieu avant de le rencontrer. »

Traduction : Wanted Pedo

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