Narbonne | Daniel Dehais, Pédocriminel de 66 ans et un couple maltraitant qui rappelle Outreau…

Violés, battus, douche froide et souffrant d’encoprésie on lui fait manger ses excréments

Daniel Dehais, 66 ans, qui se faisait appeler papi Daniel, condamné à 7 ans de prison ferme pour agression sexuelle sur la fillette.

Les deux parents sont coupables de maltraitance physique et psychologique sur deux de leurs enfants, une fille de 6 ans et un garçon de 8 ans. Ils sont condamnés à 18 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans avec retrait total de l’autorité parentale.

Puni, il doit manger ses excréments

Il a fallu reprendre dans le détail les témoignages, les dépositions d’une instruction qui avait été ouverte au départ pour viol.

D’abord ceux qui décrivent cette maison familiale d’où se dégage une odeur pestilentielle, où des amis disent qu’ils se mettent du Vicks dans les narines pour pouvoir rentrer.

« Où on préfère acheter une cage à furet plutôt qu’un matelas, où on dit qu’on ne peut pas s’occuper du chien en même temps que les enfants » comme l’a décrit Me Gina Bonarelli, l’avocat des enfants.

Où l’aîné, le « souffre-douleur », que l’on traite de mongol, mange à même le sol, se fait souvent rosser ou est placé sous la douche froide quand il n’est pas sage.

« C’était des fessées », confie la mère, âgée de 28 ans.

« Et les ecchymoses sur le visage et les jambes, Ce sont des fessées ? », l’interpelle Me Bonarelli.

Et pour le punir de se faire dessus, parce qu’il souffre d’encoprésie, on lui fait manger ses excréments.

« Je n’ai jamais fait ça. Je ne sais pas pourquoi il dit ça », nie la mère.

Pourquoi les enfants ont parlé ?

« Pour nous punir car on ne les a pas protégés » ose le père, 34 ans.

« bon sang réveillez-vous ! » leur lancera Me Bonarelli

Des signalements sont effectués auprès des services sociaux. Après une première mesure de placement décidée en février 2013, qui sera levée en août 2014, une nouvelle demande d’assistance éducative est demandée avant qu’en 2016, les trois enfants soient confiés à l’aide sociale à l’enfance.

L’ancien boucher, un « prédateur sexuel »

C’est auprès d’un éducateur que les enfants vont parler. L’aîné, 7 ans, est craintif et se recroqueville dès qu’un adulte s’approche de lui. Et avec ses doigts, il mime l’acte de pénétration.

Sa sœur a des attitudes équivoques avec les adultes qu’elle embrasse sur la bouche. Le garçon raconte aussi :

« elle dort avec papi, qu’il lui lèche le minou »

et quand il mange une glace en bâtonnet, il confie qu’il pense au « zizi de papi ».

Le papi en question, c’est Daniel Dehais, boucher à la retraite, 1 litre de rosé par jour et déjà condamné à Perpignan à 5 ans de prison pour s’être masturbé devant sa petite fille. Il est voisin du couple avec qui il lie amitié. Une amitié qui tourne autour d’un seul sujet de conversation : le sexe.

Malgré les avertissements de la grand-mère maternelle qui parle d’un « pédophile », les parents vont lui faire garder leur fille. Daniel Dehais, qui à l’audience est incapable de dire combien il a de petits-enfants, joue au papi, au « prédateur » pour Me Bonarelli..

«Il a profité de ce climat malsain », explique le procureur qui va requérir 8 ans de prison ferme.

Mais lors de l’enquête, l’acte de pénétration ne sera pas matérialisé. Tandis que l’analyse de l’expert psychiatrique estime que le discours des enfants a pu être reconstruit à partir du contexte sexualisé.

Daniel Dehais, qui ne semble éprouver aucune émotion, avoue avoir caressé le sexe de la petite fille et avoir mis son sexe dans la main de la petite fille. Pour Me Bonarelli :

« c’est un cauchemar, comment peut-on laisser ses enfants ainsi ? ».

Les avocats des parents évoquent « une défaillance, une immaturité et un besoin d’aide. » Un quatrième enfant est né en 2018 mais le lendemain de la naissance, il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance.

Les enfants étaient présents dans la salle d’audience jeudi avec l’équipe éducative et les assistantes maternelles. Pour entendre, essayer de comprendre de quel côté est le mal.

« La reconstruction sera longue et difficile », reconnaît Me Bonarelli.

Quelques mètres devant eux, leurs parents sont là, à la barre. Mais ils sont loin. Ils leur tournent le dos. Ils ne se retourneront jamais pour les voir.

Source : lindependant

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