Nantes | Un multi-récidiviste de 48 ans condamné à 14 ans ferme pour avoir violé pendant 2 ans sa belle-fille

Un homme originaire de Nouvelle-Calédonie a été condamné à quatorze ans de réclusion criminelle pour viols par la cour d’assises de la Loire-Atlantique, vendredi 5 avril, à Nantes.

La balance de la justice./Photo d’illustration

Un pédophile récidiviste de 48 ans a été condamné, vendredi 5 avril 2019, par la cour d’assises de la Loire-Atlantique à quatorze ans de réclusion criminelle, sans peine de sûreté, pour avoir violé sa belle-fille entre 2012 et 2014 quand sa compagne était hospitalisée « entre la vie et la mort », à Nantes (Loire-Atlantique).

L’accusé, originaire de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), devra aussi se plier à un suivi socio-judiciaire de quatre ans à sa sortie de détention.

Il sera contraint de suivre des soins et aura interdiction de recontacter sa victime, qui avait 8 ans lors des premiers attouchements…

S’il ne suit pas ces obligations, il retournera pour trois ans derrière les barreaux.

Dix-huit ans de réclusion criminelle avaient été requis par l’avocate générale à l’encontre de cet homme qui en encourait au maximum vingt, selon les dispositions du Code pénal.

Son nom sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l’obligera à pointer à intervalles réguliers à la police ou à la gendarmerie.

Sur le plan civil, l’accusé devra verser 18000 € de dommages et intérêts à l’adolescente et 3000 € à sa mère au titre de leur « préjudice moral ».

Leurs avocats avaient respectivement demandé 25000 et 5000 € pour ce type de préjudice.

Il la filmait dans des « live » sur internet

L’enquête avait démarré en juin 2015, six mois après l’incarcération de l’accusé pour une autre affaire de pédophilie, grâce au signalement de l’assistante sociale du collège où était scolarisée sa belle-fille de 14 ans.

La jeune fille avait en effet confié avoir fait l’objet de pénétrations digitales, puis sexuelles, par son beau-père, peu de temps avant l’arrivée en métropole de sa mère dans le cadre d’une « évacuation sanitaire » : cette femme diabétique était en attente d’une greffe de rein et de pancréas qu’elle ne pouvait trouver en Polynésie française, où la famille vivait alors.

Lors de la première relation sexuelle, la jeune Tahitienne avait ainsi raconté avoir été « ballonnée avec un paréo » alors qu’elle « hurlait » de douleur.

Violée sur des parkings de supermarché

Par la suite, elle avait aussi été violée sur des parkings de supermarchés de l’agglomération nantaise, dans la voiture de son beau-père garée à l’abri des regards, derrière ses vitres teintées et son pare-soleil.

Détails particulièrement sordides, l’homme avait aussi filmé le sexe de la fillette dans des « live », en direct, sur un site de rencontres entre adolescents.

Il lui avait également introduit « une bouteille à bout arrondi » dans la vulve.

Défendu par Me Benoît Rivain, le beau-père de la fillette – qui se décrivait comme « très paternel » et « protecteur » – a reconnu sans difficulté les faits : il a expliqué avoir « voulu donner du réconfort » à sa belle-fille pendant l’hospitalisation de sa mère.

Il avait précisé avoir utilisé « à quelques reprises » des préservatifs « pour [lui] éviter une grossesse ».

Cet ancien plaquiste, qui entendait aussi « faire son éducation sexuelle », avait donc déjà été condamné à deux reprises à Nouméa pour des faits similaires : la première à dix-huit mois de prison ferme et autant avec sursis, et la seconde à trois ans d’emprisonnement ferme.

Lors du procès, il a admis avoir été « manipulateur », « calculateur » et « égocentrique ».

Issu d’une fratrie de quatre garçons, l’accusé a affirmé devant un psychologue, puis devant la cour d’assises de la Loire-Atlantique, avoir été lui-même violé par son frère aîné, quand il avait « 8 ou 9 ans ».

Le frère en question, dont il était« très proche », est décédé en 1995, dans un accident de voiture.

Source : Actu

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