Nancy | Condamné à du sursis pour des agressions sexuelles sur ses petits-neveux et nièces

Un grand-oncle incestueux condamné à du sursis pour des agressions sexuelles sur ses petits-neveux et nièces

Un homme de 82 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour des faits d’agressions sexuelles commis entre 2010 et 2013 sur trois membres d’une même fratrie. Les faits ont été tus plus de cinq ans.

L’inceste n’épargne aucune famille, aucun milieu social.

Au tribunal de Nancy, les audiences correctionnelles viennent régulièrement le rappeler.

Prévenu pour des faits d’agression sexuelle sur mineurs de moins de 15 ans, un homme de 82 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis, vendredi 5 février. Il est issu d’un milieu que l’on pourrait volontiers qualifier de « bonne famille ».

Les faits se sont déroulés entre 2010 et 2013, lorsque les victimes, trois frères et sœurs, avaient entre 7 et 12 ans.

L’octogénaire, grand-oncle des enfants, a notamment profité de vacances à l’étranger pour s’adonner à des attouchements alors que les enfants étaient sous sa protection. Les faits ont été tus durant plusieurs années avant que l’une des victimes, devenue un jeune homme, ne se décide à parler sur les conseils de sa petite amie.

Face aux enquêteurs, deux de ses frères et sœurs se livrent également.

Déflagration dans la famille. Un père qui se sent responsable de « n’avoir rien vu ».

Selon les mots de Me Dieudonné, conseil des parties civiles, l’oncle fait office de « grand-père de substitution » et noue des relations complices et de confiance avec ses neveux et nièces.

Très présent dans la famille, il vit seul et n’a plus de lien avec ses filles.

L’avocate tance, à l’adresse du prévenu effondré et livide sur sa chaise :

« Il y avait du respect et de la déférence. Ils vous ont aimé jusqu’à ce que votre comportement dévie ».

Pour la substitut du procureur Sophie Partouche, il y a eu « contrainte physique et morale » et des faits « en contradiction avec l’image sociale qu’il s’est construite ».

Selon les mots du parquet, les enfants ont pu se restructurer « grâce à un cadre aimant ».

Invité à s’exprimer en dernier, le prévenu, qui n’a reconnu qu’une partie des faits, s’est effondré :

« J’ai des regrets tous les jours, j’ai fait du mal », conclura l’octogénaire, résidant en Saône-et-Loire, dans un ultime sanglot.

Il sera condamné à deux ans de prison avec sursis, et inscrit au fichier des délinquants sexuels.