Muttenz | Peine moins lourde que prévue pour un pédophile

Un homme a écopé jeudi à Muttenz (BL) de 15 mois de prison avec sursis pour actes d’ordre sexuel avec des enfants, pornographie illicite et dénonciation calomnieuse.

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La peine a été assortie d’une période probatoire de trois ans. (photo: Keystone)

Le verdict, prononcé jeudi en fin de journée par le Tribunal pénal de Muttenz (BL), était surprenant, écrit ce vendredi la «Basler Zeitung». En effet, la Cour a condamné un rentier AI de 64 ans à 15 mois de prison avec sursis pour actes d’ordre sexuel avec des enfants, pornographie illicite et dénonciation calomnieuse.

Cela alors que l’avocat de la défense avait recquis une peine minimale de 18 mois de prison avec sursis.

Si la présidente du tribunal, Jacquellin Kiss, a pris soin de rappeler que les faits reprochés à ce sexagénaire domicilié à Pratteln (BL) n’étaient pas à prendre à la légère, elle a néanmoins souligné qu’en terme de délits sexuels les infractions commises ne pouvaient pas être considérées comme «très graves».

Les enfants ont «oublié» les faits

Ainsi, la Cour n’est pas parvenue à répondre à la question suivante: les trois filles agressées auront-elles des séquelles psychologiques? En effet, les petites – qui avaient une dizaine d’années au moment des faits – semblaient «avoir oublié» l’incident (lire encadré).

C’est l’accusé lui-même qui avait avoué le délit après son arrestation en décembre 2013.

Quant aux photos que le prévenu avait pris de l’entre-jambe des enfants qu’il gardait, Jacquelin Kiss les a qualifiées de «passives» et de «décontractées».

Les juges ont également estimé que les clichés n’avaient pas de caractère sexuel, sauf trois d’entre eux. Une appréciation surprenante, selon la «Balser Zeitung», d’autant plus que les enquêteurs ont retrouvé sur l’ordinateur du rentier AI des photos et vidéos particulièrement choquantes, classées dans deux fichiers différents: «ados moins de 10 ans – fellation» et «ados moins de 10 ans – pénétrations».

Il accuse une mère de mettre ses enfants à dispositions de pédophiles

La Cour a en revanche qualifié de grave la dénonciation calomnieuse dont a été victime une femme de la région saint-galloise. Un soir, en chatant avec d’autres pédophiles sur internet, l’accusé a entendu parler d’une certaine Cindy* qui mettrait ces enfants à disposition d’hommes pour des orgies.

Incrédule et intrigué, le sexagénaire est alors parvenu à se procurer le numéro de téléphone de la femme. Mais une fois au bout du fil, celle-ci lui a fait comprendre qu’il s’agissait d’une erreur et a immédiatement alerté les forces de l’ordre.

C’est ce coup de fil à la police qui avait permis de démasquer le rentier AI. Lors de son interrogatoire, il avait expliqué aux enquêteurs que Cindy voulait réellement mettre ses enfants à disposition de pédophiles. Cela alors qu’il savait que ce n’était pas le cas.

L’enquête pénale ouverte à l’encontre de la Saint-Galloise avait finalement été close.

Source : http://www.20min.ch

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