Moulins | Un grand-père accusé de viol et agressions sexuelles sur ses petites-filles a été condamné à un an ferme pour atteintes sexuelles

La cour d’assises de l’Allier a condamné, ce vendredi, à un an ferme pour atteintes sexuelles un grand-père qui était accusé de viol et d’agressions sexuelles sur ses deux petites-filles.

Photo d’illustration © Philippe BIGARD

Ce Moulinois âgé de 83 ans encourait une peine de 20 ans de réclusion criminelle, mais la cour et les jurés n’ont pas retenu le viol sur l’aînée des deux sœurs. Ils l’ont en revanche condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis pour le délit d’atteintes sexuelles.

L’homme, désormais en fauteuil roulant, a été acquitté des atteintes sexuelles sur la sœur cadette.

Ce verdict a redonné le sourire à des parties civiles effondrées après les réquisitions du ministère public.

« L’intérêt de la société est une justice crédible, qui ne condamne pas dans le doute.

Et il y a un doute en faveur de l’accusé », avait déclaré l’avocat général Castelbou, pas convaincu de la crédibilité de la parole de l’aînée des jeunes filles.

Avocat de l’accusé, Me Hillairaud, a insisté sur le risque énorme de juger :

« On ne peut répondre avec certitude à la question : qui ment ?

Les larmes d’une victime ne suffisent pas ».

L’avocat moulinois a demandé l’acquittement.

« Je n’ai rien fait », a répété l’accusé.

Manipulateur mais pas prédateur

« C’est un procès très différent de celui de janvier (interrompu suite à l’hospitalisation de l’accusé) lors duquel 10 ans de réclusion avaient été requis », avait auparavant souligné Me Lacroix, avocate briviste.

Le conseil des parties civiles, souhaitant « une reconnaissance des faits pour continuer à se reconstruire », regrettait de se retrouver « face à deux avocats de la défense ».

Elle rappelait la révélation fortuite d’un journal intime, un tableau clinique d’enfants abusées, une attitude peu concernée de l’accusé.

« Il ment », soutenait-elle.

Deux expertises, psychiatrique et psychologique, ont brossé le portrait d’un homme intelligent, à la pensée rationalisante, méthodique, présentant un caractère de perversité psychique mais pas sexuelle, une personnalité égocentrée, assez manipulateur mais qui n’est pas un prédateur sexuel.

Un homme s’estimant victime d’une machination, d’un désir de vengeance de sa fille.

Auprès d’une mère « en état de choc » évoquant l’adolescence « hors norme, une horreur » de son aînée, un père a exprimé sa colère, lors de ce procès :

“La famille est coupée en deux mais c’est secondaire, je suis là pour mes filles.

Il est primordial d’avoir une réponse de la justice.”

Source : La Montagne

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