Moulins | Cour d’assises pour un octogénaire accusé de viols sur mineures

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Il a reconnu deux viols, alors qu’il y en a eu beaucoup plus durant ces trois années
Un homme de 80 ans est jugé depuis ce lundi 22 mai devant la cour d’assises de l’Allier. Il est accusé d’avoir violé sa voisine, alors mineure dans les années 1990.

La séance se tenait exceptionnellement au Palais d’Ansac de Moulins, compte tenu du handicap de celui-ci.

L’affaire avait éclaté début 2019 quand une jeune femme avait déposé plainte pour des viols qu’elle aurait subis entre 1994 et 1998, commis par un voisin.

Un drame alors que la petite fille avait 8 ans

À l’époque les deux familles se côtoyaient et les enfants allaient chez le voisin profiter de la piscine.

Le premier viol aurait eu lieu dans une caravane où la fillette âgée de 8 ans se changeait.

À l’école, à l’occasion de cours d’éducation sexuelle, elle avait compris que ce qu’elle avait subi était interdit.

À 15 ans – puis à nouveau à 17 ans, elle a commencé à en parler à sa famille mais n’avait pas voulu déposer plainte. L’infirmière scolaire avait fait un signalement.

En garde à vue, l’accusé avait partiellement reconnu les faits tout en indiquant que c’était la fillette qui lui demandait de faire des choses.

Déjà condamné pour avoir agressé sexuellement sa petite-fille

L’expert psychiatre avait noté des tendances pédophile et relevé la dangerosité de l’accusé qui n’avait pas conscience de la gravité des faits.

Pendant l’instruction, il a été incarcéré pendant onze mois, notamment suite à une condamnation à un an de prison ferme pour agression sexuelle sur sa petite fille.

L’épouse de l’octogénaire qui l’a quitté depuis ces faits a affirmé à la barre “n’avoir jamais rien vu ni soupçonné“.

Un accusé dans le déni

Les expertises psychiatriques et psychologiques ont montré un homme qui est dans le déni et qui rejette la responsabilité sur l’autre, n’ayant pas vraiment conscience de l’interdit. il serait insoignable.

À la fin de la première journée d’audience, l’accusé a esquissé du bout des lèvres des regrets pour le mal qu’il a fait et a reconnu deux viols, alors qu’il y en a eu beaucoup plus durant ces trois années.

La suite du procès devait permettre ce mardi d’entendre la victime et la fille de l’accusée qui elle aussi aurait subi des viols de son père.

Mercredi aura lieu la plaidoirie de l’avocat de la jeune femme, Me Chateau, puis le réquisitoire de l’avocate générale et enfin la plaidoirie de l’avocate de l’accusé, Me Etard-Gallot.

Il encourt une peine de prison de 20 ans.

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