Montauban | Prison avec sursis pour un cadre de la Protection judiciaire de la jeunesse

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel détenait des images pédopornographiques…
Dans son ordinateur de travail, lorsqu’il était encore cadre du centre pénitentiaire pour mineurs de Lavaur, entre 2012 à 2018, il avait accumulé 12 338 images osées classées par « thème » : « fesses », « piscine », etc.

L’ex numéro 2 de la Protection judiciaire de la jeunesse à Montauban a été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques.

Pour l’image de la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse), ce n’est guère reluisant mais cette affaire jugée en correctionnelle ce 5 janvier à Toulouse montre tout le sérieux de cette institution lorsqu’il s’agit de se débarrasser de ses brebis galeuses.

L’ancien directeur adjoint de son antenne de Montauban, licencié depuis, était poursuivi pour détention d’images pédopornographiques.

À la barre, ce quinquagénaire, légèrement enrobé, n’affiche pas la mine contrite habituelle de la plupart de prévenus devant répondre de ce genre de pratiques. Droit comme i, combatif, il remet en cause point par point les éléments de l’enquête qui l’ont conduit devant la justice.

Il est repris de volée par Nicole Bergougnan, la présidente du tribunal :

« Vous avez un discours de délinquant aguerri. Revenir sur les déclarations faites en garde à vue, c’est typique. Il va falloir envisager de se faire soigner. Quand on a ce genre d’images et qu’on suit les femmes dans la rue pour photographier leur postérieur, il y a un sérieux problème ! »

Dans son ordinateur de travail, lorsqu’il était encore cadre du centre pénitentiaire pour mineurs de Lavaur, entre 2012 à 2018, il avait accumulé 12 338 images osées classées par « thème » : « fesses », « piscine », etc.

Sur son téléphone personnel, près de 700 photos des fesses ou de l’entrejambe de femmes croisées dans la rue, toutes réalisées entre 2010 et 2012.

Il avait expliqué aux enquêteurs :

« Quand je suis stressé, j’ai besoin de porno ».

Dans le lot, trois clichés relevaient du délit, on pouvait y voir notamment la tête d’une enfant au côté d’un sexe d’homme et de cette même gamine allongée sur un fauteuil les fesses dénudées. Le prévenu conteste avoir consulté ce type de contenu.

« Je n’ai jamais téléchargé de photos pédopornographiques, je ne regarde pas ce genre de choses. C’est sans doute des photos qui étaient attachées à d’autres téléchargements ou du phishing. »

Pas de quoi convaincre la procureure de la République :

« Le prévenu savait que ces clichés existaient, même si par la suite il a pu les oublier. On ne peut pas parler de pédophilie mais les faits sont incontestablement constitués. »

Elle requiert dix mois d’emprisonnement assortis du sursis probatoire pendant deux ans avec une obligation de soins. C’est la peine que prononce le tribunal sans interdiction pour lui d’exercer une profession au contact de mineurs.

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