Mediapart a enquêté sur des abus sexuels dans l’église

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La conférence des évêques de France s’est exprimée ce midi au sujet d’une enquête de Mediapart. Selon le site d’infos, 339 personnes auraient été victimes d’abus sexuels par des membres de l’église, sans que la justice soit informée de ces faits.

Mediapart affirme que 339 personnes auraient été victimes d’abus sexuels par des membres de l’église, sans que la justice soit informée de ces faits.

Le site d’informations explique s’être basé sur l’analyse « de centaines de documents, archives de presse, lettres manuscrites, annuaires, rapports judiciaires et témoignages », compilés jusqu’en janvier 2017.

Sur la base de cette enquête, Mediapart écrit que « des années 1960 à nos jours, mais surtout depuis les années 2000 », des faits présumés d’abus sexuels qui auraient été exercés par une trentaine de prêtres, religieux ou laïcs, sur des mineurs ou des majeurs n’auraient pas été portés à la connaissance de la justice.

Scandales du passé ou d’aujourd’hui ?

L’épiscopat ne commentera pas pour l’instant l’enquête de Mediapart, a indiqué une porte-parole à Reuters.

L’institution catholique avait affirmé lors de l’affaire visant le cardinal Barbarin notamment, que ces scandales relevaient du passé, qu’un tournant avait été pris dans les années 2000, et qu’il y aurait dans la plupart des cas prescription.

Mais sur les 32 cas présumés d’agressions sexuelles qui auraient été recensés par Mediapart, la moitié d’entre eux concerneraient des faits établis après 2000.

Des prêtres déplacés pour éviter les scandales

« Cash Investigation », qui a travaillé avec Mediapart, diffusera également une émission ce mardi sur France 2.

Les journalistes de cette émission d’investigation annonce avoir « notamment cartographié les exfiltrations internationales de prêtres accusés d’agressions sexuelles sur mineurs » et « protégés par de hauts responsables ».

La Conférence des évêques de France a expliqué ce lundi son refus de participer à l’émission par « les méthodes utilisées pour les interviews ».

 « Il apparaît que la déontologie journalistique n’est pas respectée et que cette émission est plus préoccupée d’accuser que d’expliquer, écrit-elle sur son site internet.

La Conférence des évêques de France, soucieuse de participer à la vérité tout autant que de travailler à la lutte contre la pédophilie, considère, dans ces conditions, ne pas pouvoir faire valoir la vérité des faits et les mesures prises depuis un an. »

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