Maubourguet | L’ “artiste photographe” payait des enfants pour des relations sexuelles

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Pédocriminel En liberté

Il payait des mineurs contre des fellations
Un habitant de Maubourguet de 77 ans a été repéré près du stade du rugby en train de photographier les enfants pendant un tournoi. Chez lui, de sordides clichés ont été saisis par les enquêteurs de la gendarmerie.

Poursuivi pour détention et acquisition d’images à caractère pédopornographique, Christian M., un habitant de Maubourguet de 77 ans, a été présenté la semaine dernière devant les magistrats du tribunal de Tarbes à l’issue de plusieurs mois d’investigations menées par les enquêteurs de la compagnie de gendarmerie de Tarbes.

L’affaire débute au mois de mai 2022 lors d’un tournoi de rugby dédié aux enfants et organisé dans l’enceinte du stade de Maubourguet.

Pendant la journée, les entraîneurs remarquent l’étrange comportement d’un homme qui rôde aux abords du terrain et des vestiaires, muni d’un appareil photo qu’il semble vouloir dissimuler.

En observant plus attentivement son manège, les entraîneurs comprennent que l’homme réalise des clichés volés des enfants lorsqu’ils sont torse nu, ou lorsqu’ils s’éloignent pour uriner.

Décision est prise de contacter la gendarmerie qui intervient sur-le-champ.

 

Il payait des mineurs contre des fellations

En garde à vue, il se présente comme un artiste photographe qui travaille essentiellement sur le thème de la nudité.

Seulement, lors de la perquisition menée à son domicile, les enquêteurs découvrent un carton rempli de clichés “faits maison” qui laissent peu de place au doute.

“Sur ces photographies, on voit de très jeunes garçons nus, mais aussi vous en gros plan en train de leur faire des fellations.

Ou encore des enfants entre eux se faire des fellations“, a décrit la magistrate à l’audience.

Au milieu des centaines de photos développées par le prévenu, deux clichés de cartes d’identité appartenant à deux garçons mineurs.

“Les enquêteurs sont remontés jusqu’à l’un d’eux.

Il a raconté comment vous l’avez progressivement amené à accepter de l’argent contre des relations sexuelles avec vous alors qu’il n’avait que 16 ans.”

Il y a 5 cinq ans, le photographe a élu résidence à Beaucaire, dans le Gard, avec son épouse rencontrée il y a plusieurs décennies et récemment décédée.

Leur généreux voisin a accueilli une famille qui venait t d’être expulsée de son logement, et à qui il a trouvé quelques travaux de jardinage çà et là.

C’est tout naturellement que Christian M. a proposé à la mère de famille désargentée de prendre son jeune fils sous son aile, pour le faire poser en caleçon contre rémunération.

“La maman a accepté. Vous payiez ce mineur 2 000 euros par mois“, a précisé la juge.

“Selon ce jeune, les choses ont dérapé au bout de quelques semaines.

Vous faisiez la même chose avec d’autres garçons dont il n’a pas voulu donner les identités.

Il dit avoir honte, et a rompu le contact le jour où vous avez voulu le prendre.”

 

“On m’a fait ça dans mon enfance”

Loin de se défiler, Christian M., a avoué avoir eu recours à la prostitution de mineurs.

“J’étais tenté par du sexe avec ces garçons.”

Enfant de l’assistance publique, il a raconté comment il a été abusé dès son plus jeune âge.

En revanche, il a assuré que les clichés réalisés au stade de Maubourget participaient à une œuvre artistique.

Si son avocate Me Christel Marbais a rappelé “les grandes souffrances de l’enfance” de son client, le tribunal l’a condamné à 2 ans d’emprisonnement avec sursis avec mise à l’épreuve pendant 2 ans.

Une interdiction de fréquenter des lieux où se trouvent des mineurs a été prononcée, ainsi qu’une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

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