Maubourguet | Déjà condamné pour avoir violé sa propre fille, il agresse sexuellement des filles de 8 à 13 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 09/04/2019
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Déjà condamné pour viol sur sa fille, il agresse sexuellement d’autres mineures
C’est un homme au profil plutôt inquiétant qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Tarbes. À 60 ans, C.A. a déjà purgé une peine de 10 années de réclusion criminelle pour viol sur sa propre fille alors qu’elle n’était encore qu’une enfant et il comparaît à nouveau pour agressions sexuelles sur d’autres petites filles, deux ans à peine après sa sortie de prison, suivant le même mode opératoire, sur sa belle-fille et les cousines de cette dernière, toutes âgées de 8 à 13 ans.
Témoignages contestés
Le témoignage de la plus âgée déclenchera les autres, comme l’a raconté la présidente, élisabeth Gadoullet :
«A. allait très mal en 2015. Elle a fait un courrier à sa sœur où elle lui disait que vous l’aviez touchée sur tout le corps, vous, un ami de sa maman qui vous hébergeait. Dans votre première déclaration, vous avez fait passer cette petite fille pour une hystérique, une obsédée sexuelle ! Elle a 13 ans ! Vous alliez souvent dans sa chambre, quelqu’un qui a été condamné pour viol sur sa propre fille mineure. Vous vous permettez de dire qu’elle cherchait à vous provoquer en se mettant sur vous… Vous aviez été condamné pour viol et agression sexuelle, vous vous rendez compte ? Après une enquête sur l’entourage, d’autres langues se délient mais vous niez toujours».
À la barre, l’homme sourit, soupire, répète :
«Je me suis expliqué, faites ce que vous voulez».
La présidente hausse le ton :
«Vous avez affaire à des jeunes filles hystériques alors ? Comment peut-on être victime d’autant de nymphomanes aussi jeunes ? Vous allez dans les chambres des gamines, est-ce que c’est votre place quand on a un passé judiciaire comme le vôtre ?».
L’accusé reste sur sa ligne de défense, ce sont elles qui l’ont provoqué :
«J’ai pas été finaud, je pensais gérer la gamine en la repoussant».
Une attitude insultante pour les parties civiles, d’ailleurs, deux des jeunes filles présentes à l’audience n’ont pu retenir leurs larmes.
Me Stéphanie Balespouey s’est dite ravie que sa cliente soit absente :
«Je suis heureuse qu’elle n’entende pas ce tas d’ignominies. Il n’est pas cohérent dans ses déclarations. Certes, elle n’a pas été assez protégée par sa maman. Que faisait-il dans une chambre d’enfant ? Aujourd’hui, il affiche un air goguenard, moqueur !».
«Un véritable danger public»
Face à cette attitude, Me Christel Marbais a rappelé que sa cliente était la belle-fille de C.A.
«C’est son beau-père, il aurait dû participer à son équilibre et c’est celui qui va devenir son agresseur, celui qui va lui voler sa légèreté. Elle n’a jamais varié dans ses déclarations et lui, il va nier les faits, il l’humilie une deuxième fois, c’est une atteinte à sa dignité. Sa personnalité pose problème, il se moque de votre tribunal, il rit, il manque de respect, c’est un véritable danger public.»
Me Alexandra Courtin s’est inquiétée
«du nombre effectif de victimes. Il ne nomme pas les choses, il ne met pas de mots sur ce qu’il s’est passé. Nous espérions qu’il cesse d’être dans la lâcheté, une forme de lâcheté absolue, il se victimise mais les victimes, ce sont A., M., A.».
La procureure a aussi fait part de cette même préoccupation :
«À partir du moment où il trouve une compagne qui a des enfants, il recommence. Toutes ces jeunes filles sont des allumeuses aux yeux de monsieur, le ministère public est inquiet. Il est dangereux pour les enfants, les faits sont extrêmement graves, c’est un véritable prédateur. Je requiers 4 ans de prison ferme avec mandat de dépôt.»
Me Valérie Cailleaux a eu fort à faire pour la défense de C.A. :
«Sous son comportement nonchalant, il cache son stress, on est sûrement entre deux vérités, il est conscient que c’est lui l’adulte, il n’a pas su réagir correctement mais nous n’avons aucune preuve de la matérialité des faits. Il ne se reconnaît pas dans ce portrait de pédophile que l’on fait de lui».
Le tribunal a suivi, en grande partie, les réquisitions de la procureure puisque C.A. a été condamné à 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt, une interdiction de paraître à Maubourguet (où il réside), d’entrer en contact avec des mineurs et d’exercer une activité en relation avec des mineurs. Il devra se faire soigner et verser 4.000 € à chacune de ses victimes.
Source : nrpyrenees
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