Alès | Deux affaires de pédocriminalité jugées le même jour

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Prison ferme pour les deux pédocriminels
Deux affaires jugées pour agressions sexuelles : 4 ans de prison pour attouchements sur une ado et 18 mois de prison pour corruption de mineur.

Le condamné, 38 ans, a répondu à une pulsion.

La victime, aujourd’hui presque majeure, n’avait que 13 ans à l’été 2017, lorsque les faits se sont déroulés à Vic-le-Fesq.

Elle n’a révélé les agissements de l’ex-compagnon de sa mère qu’à la fin de leur relation, deux ans et demi plus tard.

La jeune fille ne voulait pas impacter la relation qu’entretenait le prévenu avec sa mère.

Cette dernière dépose plainte et une information judiciaire est ouverte.

Ce vendredi 8 avril, Mathieu, âgé de 38 ans a comparu devant le tribunal correctionnel d’Alès.

Des pulsions….

Si les attouchements sexuels ne sont pas contestés, le prévenu nie la pénétration digitale.

L’accusé se justifie :

” Il faisait chaud, elle était habillée d’un long tee-shirt, j’ai eu une pulsion que je ne m’explique pas et que je regrette.

Avec le psy, j’ai avancé, mais je ne me reconnais pas dans les actes que j’ai commis “

Les pulsions vont pourtant se répéter pendant une semaine.

La jeune fille va mettre en place des stratégies d’évitement pour ne plus se retrouver seule avec Mathieu.

À la barre, elle témoigne sobrement :

” C’est une procédure difficile. Je réclame justice et je suis indignée qu’il minimise son implication, il détourne sans arrêt les questions, il n’assume pas et ça, c’est le pire pour moi “

Le substitut du procureur, Cyrille Abbé requiert fermement quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’encontre du prévenu :

” Ce serait la tenue de la victime qui aurait provoqué les pulsions ? Ce n’est pas entendable !

Son discours est contradictoire, d’un côté il dit être responsable et de l’autre, il explique que le choix de la tenue de la jeune fille qui l’a provoqué.

Le prévenu est autocentré, et n’évoque que sa propre souffrance “

Me Joris Numa, pour la défense, nuance :

” Il a toujours reconnu l’agression, ne minimise pas les faits et a respecté ses obligations. Il dispose d’un casier vierge “

Après en avoir délibéré, le tribunal a validé la peine de prison réclamée par le ministère public.

Une autre affaire jugée 

Ce vendredi 8 avril, une autre affaire sortie du cabinet d’instruction a été jugée.

Un homme de 54 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme pour corruption de mineur. L’homme incitait la jeune fille à se caresser.

Le signalement initial qui a conduit sur l’ouverture d’une information judiciaire a été effectué par l’institut médico-éducatif (IME) dans lequel est scolarisée la victime… Mais aussi par la propre fille du prévenu.

La jeune fille, âgée de 16 ans au moment des faits, est en contact via les réseaux sociaux avec le quinquagénaire.

Souffrant d’une déficience mentale moyenne, la jeune fille est vulnérable.

Elle n’a qu’une connaissance très réduite de la sexualité.

Lorsque l’homme l’incite à se déshabiller devant la caméra de son ordinateur, elle n’ose pas lui dire non.

Le prévenu envoie en retour une photo de lui torse nu.

Les enquêteurs mettent à jour plus de 500 conversations entre les deux internautes.

Dans l’une d’elles, le prévenu propose à la jeune file de se caresser pendant que lui ferait de même.

Finalement interpellé, l’homme effectue huit mois de prison à titre préventif.

Outre la condamnation pénale, le tribunal prononce un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans, une obligation de soin, et l’inscription du prévenu dans le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

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