Maubeuge: un malentendu plus qu’ambigu au sujet d’un «bisou» conduit un homme au tribunal

Il s’agit d’une famille recomposée, une mère et ses trois enfants qui vivent dans la demeure de son nouveau conjoint.
Ses enfants ne sont là que pour les vacances de la Toussaint.

Le tribunal d'Avesnes-sur-Helpe. Ph sami BELLOUMI
Le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe. Ph sami BELLOUMI

Une nuit, l’homme s’enferme aux toilettes en compagnie du jeune fils de sa compagne et « ils urinent ensemble ». La maman, réveillée par les cris de son enfant, parvient à le récupérer. Ce dernier lui raconte que son conjoint lui a demandé « un bisou sur le sexe ».

Son compagnon s’énerve et décide soudainement de les mettre dehors.

Trouvant que sa compagne met trop de temps à préparer ses affaires, il l’insulte et s’en prend physiquement à elle, la pousse, lui serre le cou et lui assène un coup de poing. Elle quitte le domicile et appelle la police. Un test d’alcoolémie révélera 0,49 mg/l d’air expiré, soit presque un gramme d’alcool dans le sang.

Lors de son audition, comme au tribunal, le prévenu reconnaît avoir été violent envers sa compagne et ses enfants.
On lui reproche d’ailleurs aussi d’avoir porté un coup sur le crâne de l’enfant deux jours auparavant.
En revanche, il nie les faits d’agression sexuelle.

« Souvenirs flous »

Selon lui, il a simplement demandé au garçon de lui « faire un bisou et d’aller se recoucher ».

L’homme dit ne pas comprendre pourquoi l’enfant a raconté ça à sa maman et ajoute qu’il ment beaucoup. Il n’empêche que ses souvenirs sont flous et il rend l’alcool responsable de sa violence.

Le procureur demande au tribunal d’entrer en voie de condamnation concernant les trois accusations : violence sur un mineur, violences sur sa compagne et agression sexuelle sur mineur.

Il requiert une peine de 15 mois ferme en raison de ses multiples condamnations et de l’état de récidive constaté. « Ça suffit, ça ne peut pas continuer comme ça », conclut-il.

L’avocat de la défense invoque un malentendu entre le conjoint et le garçon, aborde les problèmes psychologiques de ce dernier et rapporte que le prévenu n’a jamais été condamné pour un délit sexuel.

Le tribunal a finalement relaxé le prévenu concernant l’accusation d’agression sexuelle mais l’a tout de même condamné à 15 mois de prison ferme pour les faits de violence envers sa compagne et son fils.

Source: http://m.lavoixdunord.fr/

 

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