Marseille | Un an de prison ferme pour une affaire de prostitution sur mineur 

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Un homme condamné pour avoir eu des relations sexuelles rémunérées avec une ado de 14 ans
Un homme a été condamné ce vendredi à un an de prison ferme et six mois de sursis en comparution immédiate pour une affaire de prostitution sur mineur à Marseille. En novembre 2023, il avait obtenu plusieurs relations sexuelles tarifées avec une adolescente.

Tout s’est passé en un mois, en novembre 2023.

C. a 14 ans, elle vit dans un foyer à Martigues. D’autres jeunes filles l’incitent à se prostituer.

S. a 50 ans et obtiendra plusieurs relations sexuelles tarifées avec elle.

Puis elle finit par se confier. L’homme est condamné, ce vendredi à un an de prison ferme en comparution immédiate au tribunal de Marseille.

L’homme de 50 ans est bien inséré socialement : il gère une équipe de 40 personnes dans une association marseillaise qui s’occupe des publics fragiles et possède un casier judiciaire vierge.

C’est lors d’une formation qu’il découvre l’application Coco, connue pour ses risques de dérives de traite humaine et de proxénétisme.

La juge commente:

“Et donc vous décidez, vous, d’y retourner ?”

Car c’est sur ce site de conversation que l’homme entre en contact avec les proxénètes de l’adolescente.

Dans leurs messages, on lit des négociations crues de tarifs en euros ou en cocaïne, des horaires et points de rendez-vous et cette discussion sur l’âge de la jeune fille.

Elle :

“Tu sais que je n’ai pas 18 ans”.

Lui, – il se fait passer pour un médecin – comme une blague :

“Je t’ausculterai demain pour savoir”.

À la barre, l’homme reconnait les relations sexuelles tarifées, mais affirme qu’il ignorait que la victime était mineure.

S’ensuivent les relations : une selon l’homme, trois ou quatre selon l’adolescente à la coupe carrée ébouriffée.

Il vient la chercher en voiture, les relations se passent chez lui, puis il la redépose.

A la barre, l’homme la décrit comme très stressée. Il l’aurait incitée à plusieurs reprises à prendre de la cocaïne pour se détendre.

La juge interroge l’homme :

Vous travaillez avec des personnes vulnérables. Vous savez ce que c’est ! Cette jeune fille se prostitue, vous dit qu’elle a besoin d’argent, consomme de la cocaïne et vit en foyer, ce n’est pas de la vulnérabilité pour vous?

L’homme répond :

Je traversais une mauvaise passe et je n’ai pas réalisé qu’elle pouvait aussi mal le vivre. Je suis sincèrement désolée pour la victime.

Le condamné a des obligations de soins pendant sa peine, il a également interdiction d’exercer un métier avec des mineurs pendant 10 ans et il est inscrit au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

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