Villeneuve-d’Ascq | Un multirécidiviste condamné à 5 ans pour une agression sexuelle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 06/04/2022
- 19:00
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Cet homme au casier judiciaire chargé en abus sexuels n’a même pas pris d’avocat
En mars 2021, une fillette de quatre ans annonce à ses parents avoir été agressée sexuellement dans les rayons du magasin Auchan de Villeneuve-d’Ascq. L’enfant décrira ensuite la scène à la police avant de reconnaître son assaillant sur photo.
Comment accueillir des révélations violentes émanant d’une petite de quatre ans ?
En mars 2021, X annonce à ses parents avoir été l’objet d’attouchements de la part d’un inconnu dans les rayons du magasin Auchan de Villeneuve-d’Ascq.
Les adultes déposent plainte et confient leur enfant à la police.
Face aux questions des enquêteurs, X ne répond d’abord que de la tête. « Oui » ou « Non ».
La maman est appelée en assistance.
La fillette se confie davantage sur un « vilain monsieur » l’ayant agressée dans « un portique de vêtements ».
X reproduit les gestes endurés sur un poupon.
Les policiers lui montrent une photo de portique.
X le reconnaît.
Le détail est important, la présidente Aurélia Devos complète:
« Ce cliché émane d’une autre procédure »
Comment identifier le possible auteur ? Face à un trombinoscope, X pointe immédiatement un suspect.
L’étau se resserre autour de Yann Warin.
Ce SDF de 50 ans sera facile à localiser.
Il purge une peine de six ans de prison au centre pénitentiaire d’Annœullin, condamné pour une agression sexuelle… dans les travées du magasin Auchan.
La photo de rayon présentée à X émane de ce dossier.
Face aux juges, les parents de la petite confirment l’avoir perdue de vue, et d’ailleurs grondée, le 7 novembre 2020.
À quelques mètres, cerné par des surveillants de prison, Yann Warin assure être « désolé » et innocent:
« Je ne suis pas un agresseur. Ce jour-là et le jour précédent, je n’ai agressé personne. Je ne peux pas me défendre. »
D’ailleurs, cet homme au casier judiciaire chargé en abus sexuels n’a même pas pris d’avocat.
TRENTE ANS DE DÉNI ?
Le passé pénal de Warin l’accable.
Lui assure n’avoir jamais rien commis.
Le prévenu insiste:
« Je n’ai aucune déviance »
La présidente résume:
« C’est trente ans d’erreurs judiciaires ou trente ans de déni »
S’agissant du précédent incident à Villeneuve-d’Ascq, ce natif de Nemours (Seine-et-Marne) campe sur ses positions.
Il n’a fait que conduire un enfant perdu au service de sécurité du magasin.
Le détenu se lamente:
« J’ai grillé mon interdiction d’approcher des mineurs »
La présidente insiste:
« Avez-vous, dans votre vie, agressé des mineurs ? »
Le suspect assène:
« Jamais ! Maintenant, j’attaque la France devant le tribunal pénal international… »
Furieuse, la procureure Clarisse Limousin réclame quatre ans de prison supplémentaires.
Vingt minutes après être parti délibérer, le tribunal décidera d’infliger cinq ans.
Yann Warin contre-attaquera en demandant comment obtenir une confusion de peines.
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