Mans | La mère, le père et le grand-père jugés pour agressions sexuelles sur leurs enfants
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 11/05/2022
- 13:00
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C’est une histoire particulièrement triste dont le verdict a été rendu très tard dans la nuit qui a été jugée par le tribunal correctionnel du Mans (Sarthe) jeudi 5 mai 2022.
À la barre, le père et le grand–père de deux filles, mineures au moment des faits, accusés d’agression sexuelles répétées sur elles, mais aussi la mère des deux filles, poursuivie pour ne pas avoir dénoncé les agissements de son mari et de son père alors qu’elle en avait connaissance.
Agressés sexuellement par leur père et leur grand-père
Tout est parti d’une plainte déposée en 2018 par un homme qui explique que son fils a été victime d’une agression sexuelle de la part d’un garçon né en 2006.
Entendu par les enquêteurs, ce garçon va révéler l’existence d’actes d’agressions sexuelles de son père et de son grand-père sur ses deux sœurs née en 2002, et née en 2008.
Elles expliquent aux enquêteurs avoir été victimes d’agressions sexuelles de la part de leur père mais aussi de la part de leur grand-père entre 2012 et 2017.
La maman aussi victime
Les enquêteurs découvrent aussi que la mère des deux filles avait connaissance des faits et que celle-ci avait déjà été victime d’agressions sexuelles de son père alors qu’elle avait 12 ans.
Celui-ci avait été condamné en 1993.
Cheveux grisonnants, visage marqué, yeux gris inexpressifs, de taille moyenne, vêtu d’un pull gris et d’un jean, le père des deux filles a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Il reconnaît à propos la plus âgée de ses filles:
« Il y a eu quatre fois »
« Ce n’est pas une bêtise »
Il reconnaît aussi avoir agressé sexuellement sa plus jeune fille et qualifie ce qu’il a fait subir à ses deux filles de « bêtise» .
La présidente déclare:
« Un homme qui met son sexe contre le sexe de sa fille, ce n’est pas une bêtise monsieur »
Le père des deux filles a déclaré les avoir agressé sexuellement parce que la mère de ses enfants se refusait à lui et qu’il n’avait pas assez d’argent pour se payer des prostitués.
Il dit en sanglotant:
« Je suis un salaud »
« Je reconnais que j’ai tort »
Le grand-père des victimes a expliqué que les attouchements, les bisous sur la bouche et tous les gestes qu’ils a eu envers ses petites-filles ne partaient pas d’une mauvaise intention.
Ce retraité de la SNCF, cheveux gris, boucle d’oreille, assez bon chic bon genre a déclaré:
« Je reconnais que j’ai tort, mais je ne cherchais pas à nuire »
Affirmant avoir été « trop tactile » avec ses petites-filles, il a parlé d’une affection abusive.
« Je pensais qu’on n’allait pas me croire »
En pleurs pendant l’audience, comme ses deux filles, la mère des victimes – qui est à présent séparé de leur père – a expliqué pourquoi elle n’a pas dénoncé les faits :
– « Pourquoi n’avez-vous pas parlé madame ? » lui demande la présidente du tribunal.
– « J’avais peur », répond la mère des victimes en sanglots.
– « Peur de quoi ? »
– « Qu’on ne me croit pas ».
Verdict
Reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, les trois prévenus ont écopé des peines suivantes :
6 mois de prison avec sursis pour la mère des victimes.
24 mois de prison dont 18 mois avec sursis et 6 mois ferme sous bracelet électronique avec inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), obligation de soins et 5 ans d’inéligibilité, pour le père.
36 mois de prison dont 24 mois avec sursis et 12 mois ferme sous bracelet électronique avec inscription au FIJAIS et 5 ans d’inéligibilité pour le grand-père.
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