Luxembourg | Il avait installé une caméra dans le vestiaire des femmes

Après avoir été condamné l’an dernier pour détention de matériel pédopornographique, un homme se retrouve à nouveau devant la justice.

© AFP

En mars 2016, cet homme avait été condamné par le tribunal de Luxembourg à trois ans de prison avec sursis probatoire pour avoir détenu près de 3.500 films et 2.500 photos au contenu pédopornographique.

Depuis la fin mars, cet homme de 53 ans est à nouveau devant les juges et cela, pour avoir installé, entre mai 2014 et avril 2016, une caméra dans le vestiaire des femmes de la banque dans laquelle il avait travaillé 10 ans durant. Il faut ajouter à cela une nouvelle détention de matériel pédopornographique.

139 images de ce type et 26 films ont été découverts. Quant aux films qu’il avait réalisés clandestinement de ses collègues de travail, 75 victimes ont été dénombrées.

L’accusé a reconnu les faits jeudi matin. Il a déclaré avoir depuis longtemps un problème de voyeurisme, qui n’avait cessé de se renforcer. Et il n’avait pu freiner cette pulsion. Il regrettait les faits et la prison avait été un électrochoc pour lui. Le président de la Cour lui a alors demandé si le premier procès n’avait servi à rien. En prison, il avait été clair pour lui que les choses ne pouvaient plus continuer ainsi. Il avait suspendu la caméra mobile une à deux fois par semaine et il avait enregistré les images sur son ordinateur.

L’enquêteur de la Police judiciaire en charge de cette affaire, qui avait été contacté par la banque, a déclaré que des images du vestiaire avaient été découvertes sur l’ordinateur du prévenu. L’accusé avait avoué avoir filmé et, en tout, ce sont 1.665 brefs films qui ont été trouvés.

On y voyait des femmes en train de s’habiller ou de se déshabiller, ou encore nues. Au bureau, l’homme avait fait le tri, il avait donné un nom à tous les films. Il avait expliqué avoir ressenti comme un coup de fouet après l’épisode avec la pédopornographie.

Selon une psychiatre, dans le cadre de la première affaire, l’homme n’avait pas parlé de la caméra dans les vestiaires et après l’arrêt avec la pédopornographie, il n’avait pas pu empêcher cela. L’an dernier, il avait davantage collaboré qu’en 2014, et il avait déclaré qu’il était désolé. Le prévenu, qui savait précisément ce qu’il faisait, devait continuer à être traité.

A la fin de la séance, Maître Paviet, l’avocate de deux parties civiles, a demandé 12.400 euros de dommages et intérêts pour une mère et sa fille mineure. Maître Manuel Lentz, l’avocat de 43 parties civiles, a réclamé 25 fois l’euro symbolique et un total de 169.500 euros de dommages et intérêts pour les 18 autres parties civiles.

Le procès pourrait se terminer dès mardi.

Source : 5minutes.rtl.lu

Source(s):