Louvres | Un homme de 52 ans condamné à 12 ans de prison ferme pour avoir violé plusieurs fois une fillette de 10 ans et avoir filmé certains actes

La cour d’assises a condamné pour viol sur mineur de 15 ans, l’ami de la famille, qui avait imposé des fellations à une fillette de 10 ans, en filmant une partie des scènes.

LP/Olivier Boitet

Après quatre jours de procès, la cour d’assises a condamné ce vendredi Eric D., à douze années de réclusion criminelle. Il a été reconnu coupable de viols aggravés et d’atteintes sexuelles, des faits commis sur une fillette qui était alors âgée de 10 ans.

La cour a par ailleurs assorti la peine d’un suivi socio judiciaire de cinq ans, avec injonction de soins.

Une période pendant laquelle l’accusé, à sa sortie de prison, sera suivi et devra effectuer des soins sous peine d’écoper d’une peine de prison supplémentaire.

« Je veux juste m’excuser encore après de L. et de sa maman », a-t-il expliqué avant que la cour ne se retire pour délibérer, vendredi matin.

« Je vais suivre tous les soins qu’il faut, en prison, et après », a assuré l’accusé.

Une condamnation qui va au-delà des réquisitions de l’avocat général.

Jeudi, il avait demandé dix ans de réclusion et huit ans de suivi sociojudiciaire.

Les faits reprochés à Eric D. s’étaient déroulés entre le 1er septembre 2016 et le 21 avril 2017, jour où, dans le parc de Louvres, des passantes avaient alerté la gendarmerie, choquées par le comportement « bizarre » de l’accusé qui portait une fillette et laissait traîner sa main sur ses fesses.

« C’était malsain, pas clair », a confié une des jeunes femmes qui a témoigné devant la cour, mardi, lors du premier jour de l’audience.

Les enquêteurs ont ensuite retrouvé une série de vidéos sur son ordinateur ou son téléphone, autant de preuves irréfutables des fellations imposées à la petite victime, parfois les yeux bandés au cours d’un jeu scabreux, et des attouchements.

La fillette lui était confiée par la mère, une collègue de travail, qui avait placé en lui toute sa confiance pour la récupérer à la sortie de l’école en particulier.

« Je sais que ce n’est pas bien ce que j’ai fait », a admis à l’audience l’accusé, qui a expliqué être « amoureux » de la petite.

L’examen de sa personnalité a révélé un homme marié de 2003 à 2012, violé durant des années par son père, dans son enfance.

« La victime a 12 ans aujourd’hui et va heureusement bien », confie son avocat, Me Christian Gallon, qui s’interroge toutefois pour la période prochaine de l’adolescence.

Devant la cour, il a plaidé en prenant la voix de la fillette à partir des éléments du dossier.

« J’ai les yeux bandés.

C’est un jeu.

Le jeu du foulard.

Je ne voulais pas.

Je disais non, mais ça ne l’arrêtait pas.

J’ai 10 ans, je suis une petite fille. »

Une enfant qui tient le choc lorsque l’accusé tente au cours de l’audience de s’adresser à elle :

« Je ne vais pas pleurer.

Je suis forte moi.

Mais je ne veux pas le voir.

Alors je tourne la tête quand il me parle et qu’il me demande pardon. »

Source : Le Parisien

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