Leucate | Un “traqueur” de pédophiles condamné pour détention de pédopornographie

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299 photos téléchargées de petites filles, toutes âgées de moins de 10 ans…
Un Leucatois, interpellé en septembre 2021, comparaissait devant le tribunal correctionnel ce lundi 25 avril. Il détenait sur son ordinateur pas moins de 800 photos et vidéos à caractère pornographique. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.

299 photos téléchargées de petites filles, toutes âgées de moins de 10 ans, 456 photos et vidéos d’ados donnant l’apparence d’enfants, ont été découvertes sur l’ordinateur d’un Leucatois de 53 ans.

Tout débute le 23 mars 2020. Une association américaine de protection des mineurs signale aux services de police française qu’une adresse IP, localisée à Leucate, téléchargeait des fichiers à caractère pédopornographique.

Après une première investigation, il s’est avéré que l’adresse IP appartenait à quatre personnes : un homme étant décédé, un retraité, une femme, et le prévenu.

Lors d’une première audition, le mis en cause déclare ne pas comprendre de quoi il est accusé, ne pas être derrière cette affaire et ne pas être le propriétaire du pseudo Timmyledoux.

En septembre 2021, après de plus longues investigations, l’homme est de nouveau interpellé et placé en garde à vue.

Une perquisition est réalisée à son domicile, et plusieurs ordinateurs sont saisis pour être exploités.

Au regard des éléments pesants contre lui, le prévenu déclarera être un “traqueur” de pédophiles, et expliquera avoir voulu se venger d’un passé douloureux.

Lors de son passage devant le tribunal, ce lundi, l’homme a donné sa version de l’histoire.

“Quand j’avais 11 ou 12 ans, j’ai subi des abus sexuels de la part de mon voisin.

Je n’ai jamais rien dit, et même si la police le suspectait d’être un pervers, elle n’a jamais rien fait”,

déclare-t-il.

Selon l’expertise psychologique, le mis en cause souffre d’une obsession sévère à l’égard des pédophiles, et souhaite faire justice lui-même.

“J’en ai frappé deux à Leucate en l’espace de 6 mois.”

Le procureur de la République pense que le prévenu ne se rend pas compte de la dangerosité à la fois de ses propos mais aussi de son comportement, et a réclamé 6 mois de prison ferme avec un suivi socio judiciaire et une injonction de soins de 5 ans.

Après délibération, le tribunal l’a condamné à 6 mois de prison avec sursis, assorti d’un suivi socio judiciaire et une injonction de soins de 5 ans et d’une interdiction d’exercer une activité salariée ou non avec des enfants.

Mais le prévenu ne sera pas inscrit au fichier des délinquants sexuels.

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