Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 62 | Réseau Montreuil-Bessac

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Plusieurs écoliers de Montreuil sont violés par des personnels de la mairie.
Le maire Patrice Bessac (PS-LFI) et le tribunal de Bobigny étouffent l’affaire en grande pompe malgré les preuves accablantes.

Le podcast complet de cet article est téléchargeable ci-dessous (clic-droit puis “enregistrer la cible du lien sous”) ou à retrouver sur notre chaine Youtube.

Podcast – Réseau Montreuil-Bessac (60′)

 

Loin de Montreuil et de l’école, les enfants se confient à leurs parents

A l’été 2016, à l’occasion de vacances loin de leur domicile, plusieurs enfants scolarisés dans les écoles de la commune de Montreuil en région parisienne se livrent à leurs parents et racontent des viols répétés qu’ils auraient subis de la part de membres du personnel des établissements scolaires.

Plusieurs, car c’est plusieurs enfants de plusieurs familles dans plusieurs écoles différentes de la commune qui sont concernés : au moins 2 écoles dont particulièrement l’école Louis Aragon et l’école Jules Ferry.

La famille concernant l’élève victime de l’école Jules Ferry a déposé plainte le 22 juin 2016.

Concernant les élèves de l’école Louis Aragon, au total ce n’est pas moins de 7 enfants de 7 familles différentes qui ont évoqué ces faits, mais seulement 4 familles ont déposé plainte.

Les faits sont concordants entre eux et désignent clairement « Patrick S. » un agent communal avec la complicité d’un éducateur également employé de la commune Anthony D.

 

Les témoignages des enfants à la police

Lors des auditions, les enfants décrivent avec précision le domicile du principal accusé.

Ils expliquent qu’ils partent en groupe de 4, parfois moins et que cela se passe dans les toilettes ou en allant au gymnase avec le deuxième suspect pendant l’activité périscolaire.

Que le principal accusé Patrick S. venait leur demander qui voulait aller chez lui, alors qu’il n’était pas censé être au gymnase, ne travaillant pas sur cette plage horaire.

Qu’ils ont levé les doigts et sont partis visiter son domicile qui se trouve selon les dires des enfants rapportés aux enquêteurs au troisième étage d’un immeuble à côté de l’école et du gymnase.

Que son appartement est grand, ses rideaux étaient violets clairs et roses, il y a du vert, des chaises, des tables.

Que ses canapés étaient rouges, un ordinateur, une tablette et qu’il y avait des jeux pour les enfants (Kinder surprise, livres pour enfants, paquet de carte Pokémon, dominos…)

Que le sol du salon était en parquet, qu’il y avait deux chambres, une petite cuisine avec un four, etc.

Ensuite le principal accusé leurs demandaient :

Qui veut voir mes parties intimes ?

Que le principal accusé les portait sur ses genoux et qu’il mettait ses doigts dans leurs fesses.

Qu’ils ont eu mal et qu’il leur faisait pipi dessus (NDLR : une urine qui est en réalité du sperme).

Le principal accusé ajoutait (aux jeunes garçons victimes), que quand ils grandiront ils deviendraient des filles.

L’OPJ demande à un des enfants :

Qu’est-ce qu’il fait quand tu es sur ses genoux ?

L’enfant répond :

Il ouvre son pantalon.

Et Patrick nous ramène au dortoir les 4, et ensuite notre maîtresse était avec les autres copains et on a entendu un bruit et Patrick a ouvert la porte rapidement et comme ça, la maitresse et les enfants… ils ne vont pas voir Patrick.

Un autre des enfants interrogés cite :

On était 4 avec moi. Euh c’était l’après-midi, en fait on est allé au gymnase en premier.

Après il a demandé qui veut aller chez lui, on a levé le doigt, et après on est allé visiter sa maison.

Après il a dit qui veut que je montre mes parties intimes, les autres ils ont voulu, mais moi je n’ai pas voulu, car je savais que ce n’était pas bien.

Alors j’étais allé tout seul dans la chambre jouer avec un camion “cars” télécommandé.

Nous précisons que les parents de cet enfant n’ont pas donné suite, ils n’ont jamais déposé plainte, pourtant ce récit questionne grandement.

Lors de la perquisition, les OPJ constatent que la porte séparant le hall d’entrée du séjour et les chambres sont vertes, que les rideaux rayés sont colorés orange et rose, que le sol est une imitation parquet, que son appartement est situé au troisième étage à quelques mètres de l’école Louis Aragon.

Pourtant d’après le rapport d’enquête :

les constatations démontraient que la description de l’appartement faite par les familles ne correspondait pas du tout au logement du principal accusé.

Lors de l’audition d’une maman, elle indique à l’officier de police que son enfant s’est rendu avec d’autres camarades de classe accompagnés d’un animateur dans l’appartement du principal accusé, cet enfant a joué chez lui aux dominos.

Elle ajoute, qu’elle a été très surprise de la réaction de son fils quand elle lui a parlé.

Sa colère, ce qu’il lui a dit, lui a fait se poser des questions.

Depuis, elle repense à plein de choses.

Par exemple, le fait que son fils écrit en rose, qu’il avait une période où le rose était sa couleur préférée.

Qu’il ne voulait plus aller au centre en juin 2016, qu’elle ne l’a pas mis, et que ça faisait un moment qu’il ne voulait plus manger à la cantine.

Elle ajoute, que ces derniers temps il refaisait pipi au lit, qu’il voulait dormir avec elle et qu’il avait peur du noir comparé à avant.

Elle s’interrogeait, elle avait peur pour lui.

Le père explique que sa femme lui a rapporté, qu’une maîtresse avait constaté que les enfants étaient aux toilettes avec un animateur, enfermés dans les toilettes et que l’animateur faisait des bisous sur les fesses des gamins, que cette maîtresse n’aurait rien dit à personne.

Il ajoute que son fils lui avait aussi rapporté qu’il était allé jouer aux dominos chez cet animateur, et qu’il était parti en courant en disant

JE NE L’AI PAS TOUCHÉ

alors que son ex-femme n’avait pas employé le mot TOUCHER, que leur fils l’avait dit tout seul de sa bouche.

Ce papa a constaté pendant les vacances que son enfant faisait beaucoup de bisous sur la bouche même aux autres enfants de son âge et aux autres garçons, que cela était nouveau.

Il était étonné de ce comportement, car ne le faisait pas avant.

La mère d’un autre enfant, indique que son fils lui a révélé qu’il a été chez le principal accusé avec un groupe d’enfants.

Qu’il venait les chercher au gymnase avec l’accord de son complice, le deuxième accusé animateur.

Son fils lui a dit qu’il jouait à “cars” avec le principal accusé, qu’il jouait à la dînette et avec une tablette aux jeux électroniques chez lui.

Que le principal accusé lui demandait à lui et aux autres enfants s’ils voulaient voir ce qu’il avait entre les jambes.

D’après cette maman, son enfant lui a dit :

J’ai fermé les yeux, j’ai dit non merci et je suis allé jouer dans la chambre.

Que le principal accusé leur donnait de la menthe.

L’enfant dit à sa mère, que c’était quand il était allé au gymnase avec les deux accusés

et leur a demandé “qui voulait jouer chez lui”, ils y sont allés avec trois autres enfants.

A aucun moment, la présence des enfants au domicile de cet individu pendant les horaires périscolaires n’a chatouillé l’intelligence des policiers pour constater que ceci est interdit et tout à fait anormal !?

Les comptes rendus de l’UMJ (Unité Médico-Judiciaire) de l’Hôpital Jean Verdier à Bondy étayent la présence d’éléments symptomatologiques en lien avec des faits psycho-traumatiques et anxieux ce qui est assez rare auprès d’enfants en bas âge.

Certains éléments du tableau clinique suggèrent que l’événement traumatique (ou les événements traumatiques) a pu être de nature sexuelle.

Des auditions étranges

La phase de préparation des enfants au recueil de leur parole n’a pas été respectée.

Les enfants ont expliqué avec précision le déroulement des faits qui corroborent le récit des autres enfants.

Certains OPJ, lors de l’audition orientent l’enquête en perturbant les enfants en leurs disant qu’ils ont fait une enquête et que c’est impossible que le principal accusé sorte de l’école avec des enfants.

L’OPJ affirme :

C’est impossible que Patrick sorte de l’école avec des enfants.

Patrick ne travaille que durant la cantine, c’est tout.

Alors pourquoi tu racontes n’importe quoi ?

Elle ajoute :

Il ne faut pas raconter des bêtises ce n’est pas parce que l’enfant A et B racontent des bêtises que tu dois faire la même chose tu comprends ?

Alors que cet enfant n’a pas dit que c’est l’accusé qui “nous sort de l’école”, il dit que c’est un autre intervenant qui les amène au gymnase.

Et le principal accusé leur a demandé d’aller chez lui.

Voilà comment on peut tenter de déstabiliser un enfant et de malmener sa parole.

Ce cas typique se retrouve dans d’autres affaires du même genre, prises en charge par l’association Wanted Pedo de la part d’experts pédopsychiatre, d’agents des services sociaux, etc.

La réalité des enfants doit se conformer à celle des adultes, quoiqu’il en coûte à la vérité et aux enfants…

Nous pouvons apprécier ici le “professionnalisme et l’efficacité” de la Brigade des Mineurs de Bobigny, ancien fief de Jean Pierre Rozencveig.

 

A Montreuil ce n’est pas la première fois

En effet, il faut savoir que confier ses enfants à l’éducation nationale c’est aussi confier ses enfants à une collectivité territoriale (mairie, conseil départemental ou conseil régional selon le niveau de scolarité) qui recrute et gère son personnel comme bon lui semble.

Évidemment la mairie est intervenue très rapidement pour… nier les faits, brouiller les esprits, communiquer contre les familles de victimes au lieu de les soutenir, en un mot pour étouffer l’affaire.

L’accusé principal est membre actif du parti politique du maire de Montreuil (PCF), proche de l’élue de l’éducation et de la petite enfance Dominique Attia et du maire adjoint Philippe Lamarche.

L’association Wanted Pedo a accompagné depuis plus de 6 ans les familles de l’école Louis Aragon et peuvent témoigner de l’incroyable succession de faits qui mènent aujourd’hui à l’impunité des supposés prédateurs qui ont visiblement sévis dans les écoles de Montreuil et cela depuis certainement de nombreuses années.

Ces cas font dramatiquement échos à ceux mis en avant par les journaux L’express et Libération à propos du petit Caïs à l’école Jules Ferry.

Gardons en tête qu’en France 12% des abus sexuels sur mineurs qui sont commis chaque année ont lieu dans le contexte scolaire (Source : Interstats, Ministère de l’intérieur), avec une surreprésentation des petits garçons parmi les victimes par rapport à la statistique générale.

Revenons un instant sur l’affaire du petit Caïs, âgé de 3 ans et scolarisé à l’école Jules Ferry.

La famille du petit Caïs d’origine subsaharienne avait été à l’époque soutenue médiatiquement et sur le terrain par l’UDC (Unité, Dignité, Courage : une association communautaire africaine) et avait réussi à faire du bruit autour de cette affaire.

A en croire la presse il se pourrait que l’un de ses petits camarades lui ait introduit une voiture dans l’anus (Source : L’express le 5 juillet 2016)

Raison pour laquelle il était rentré chez lui les fesses en sang avec une déchirure anale (Source : Libération le 5 juillet 2016).

Qui peut croire une telle version concernant des enfants de petite section de maternelle ?

Qui était responsable de la surveillance des enfants au moment des faits ?

Cette situation a certainement dû susciter des éclats de voix voir des pleurs des enfants, pourtant personne n’a rien vu, ni rien entendu.

Comment a-t-on pu laisser cet enfant rentrer chez lui sans que personne ne s’en rende compte ?

On rentre dans la quatrième dimension de cette municipalité, et ce n’est que le début.

Les familles s’organisent

Mi-août 2016, les parents des victimes de l’école Louis Aragon déposent plaintes.

Les enfants sont entendus, quelques jours après, ils parlent de pénétration anale

Patrick avait sorti son zizi quand j’étais assis sur lui et il l’a mis dans mes fesses.

Par “malchance” une des auditions d’une des victimes n’a pu être enregistrée pour cause de matériel défectueux.

Les enfants sont examinés aux UMJ de l’hôpital Jean Verdier de Bondy les jours suivants.

Le 24 août 2016, Patrick S. est interpellé, perquisitionné et placé en garde à vue.

Il nie les faits, il dit “ne pas savoir qui a monté ça”.

À la lecture de cette audition les familles apprennent que sa femme a été assistante maternelle à son domicile de 2004 à 2009.

L’OPJ lui demande pourquoi ne garde t-elle plus des enfants à domicile ?

Il répond que la PMI a changé les règles de sécurité.

Il ne se souvient pas du nom de famille de son ex-compagne avec qui il a vécu, assez troublant.

Début novembre une petite équipe de Wanted Pedo fait une distribution de tract afin de sensibiliser les autres parents à ce qui est arrivé.

Il est en effet possible que bien d’autres enfants aient eu à subir ces mêmes faits des mêmes personnes ou d’autres encore.

Si les parents abordent le sujet avec leurs enfants et qu’ils ont eux aussi été abusés, on peut espérer que ces derniers puissent se confier et faire avancer la soi-disant « enquête ».

Les tracts (ci-dessous) ont été distribués très poliment et avec retenue, une fois que les enfants étaient rentrés dans l’école évidemment.

 

Plusieurs parents disaient n’être au courant de rien.

Lors de cette action de prévention, il nous a été rapporté que la directrice de l’école ricanait face aux parents qui lui réclamaient des renseignements sur cette affaire.

Comment justifier un tel comportement ?

Imaginez-vous dans cette situation…

Avant même que les familles ne reçoivent officiellement le classement sans suite (décision datée du 14 novembre par Mme Charline LE PEUTREC, procureure au Tribunal de Bobigny), la mairie le 18 novembre (et le 21 novembre sur leur site) et l’association de parents d’élèves FCPE le 26 novembre vont prendre les devants par des communiqués et en l’annonçant publiquement lors de diverses réunions.

On lira même de nombreux propos diffamatoires dans le communiqué de Nathalie Baneux de la FCPE :

Un autre collectif, Wanted Pedo, a distribué des tracts devant l’école Aragon le 8 novembre, et a harangué les parents présents en les enjoignant de retirer leurs enfants de cette école.

Sur son site, ce collectif reprend largement les propos et vidéos du M-UDC. (…)

L’UCL-FCPE de Montreuil condamne tous écrits ou paroles appelant la population à se substituer à la Justice, développant la théorie du complot, décrivant les écoles et centres de loisirs de Montreuil comme des lieux dangereux pour les enfants. (…)

un des deux animateurs accusés dans l’affaire Louis Aragon, est régulièrement suivi à son domicile insulté et menacé (…)

Ces faits doivent interroger tous les Montreuillois sur celles et ceux qui alimentent directement et indirectement ces rumeurs, créant un trouble profond et compréhensible chez certains parents.

Pourquoi salissent-ils ainsi notre ville et ceux qui la font vivre ? Quels sont leurs objectifs ?

Salir la réputation d’une ville ? Ou souiller l’innocence de plusieurs gosses, de quoi parle-t-on ici exactement ?

Ce comportement pour le moins suspect tente de jeter le discrédit sur cette affaire, avant même que l’enquête judiciaire ne soit officiellement close.

Et ce malgré les témoignages très concordants des quatre enfants de familles différentes qui ne se connaissaient pas jusqu’alors (agresseurs présumés, faits, lieux d’agressions, mobilier, etc.).

En effet, les enfants évoquent des actes qui se sont produits durant des mois à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement scolaire.

Au contraire, ce sont bien les familles qui ont eu à subir des menaces de mort par l’un des deux animateurs, devant témoin, au sein même de la mairie lors d’une réunion avec Michel Namura DG des ressources Humaines de la ville de Montreuil, devant des employés de la ville.

Une mairie bienveillante ?

Des rumeurs ?

Allons donc, un des enfants âgé de 5 ans, examiné à l’UMJ de Bondy a été diagnostiqué positif au Gonocoque, une MST (maladie sexuellement transmissible) qui ne peut se contracter qu’après un rapport sexuel.

La mairie justifie cette infection par un simple contact avec l’eau de la piscine municipale.

Cette explication à l’emporte-pièce prêterait à sourire si l’affaire n’était pas aussi grave.

Sollicitée en août 2017 à ce sujet par les parents, l’institut Fournier répondait de manière catégorique :

Neisseria gonorrhoeae responsable de la gonococcie est une infection sexuellement transmissible, par contact rapproché de muqueuses infectées à muqueuses saines.

Les autres modes de contaminations sont tout à fait anecdotiques.

Après le classement sans suite, les familles se sont constituées parties civiles afin d’essayer d’avoir plus de poids judiciaire.

En décembre 2016, l’association Wanted Pedo et les familles ont organisé une réunion publique où elles ont pu librement exposer leur situation devant plusieurs dizaines de citoyens de la ville de Montreuil.

Fait étrange, quelques jours après avoir su que les familles se constituaient parties civiles par le biais de tracts distribués par les membres de l’association Wanted Pedo, début décembre 2016, le principal accusé s’est débarrassé de son mobilier (pouvant contenir des traces ADN) :  canapé, fauteuils et deux matelas qui pourraient correspondent aux matelas situés dans les deux chambres décrites par les enfants ainsi que les canapés rouge.

Quelques mois plus tard, le maire de Montreuil, Patrice BESSAC affilié au parti communiste, revient à la charge pour discréditer les familles lors du conseil municipal surréaliste du 30 novembre 2016 (voir la vidéo pour le croire).

L’association Wanted Pedo en étroite collaboration avec les familles ont adopté une stratégie pour faire passer le message lors des conseils municipaux, où l’outrance du discours du maire signe le malaise de cet “élu”.

Pour cela ils ont pris contact avec certains élus et le maire honoraire de Montreuil, M. Jean Pierre Brard, pour leurs exposer le dossier et avoir un échange objectif loin de toute calomnie.

Hormis leurs interventions pendant les différentes séances, ils ont alerté par courrier avec accusé de réception le procureur et juge d’instruction du tribunal de Bobigny quant à la “lenteur” de l’évolution du dossier.

Notamment pour contester le maintien en poste du présumé accusé principal qui était toujours en contact avec les enfants malgré l’ouverture d’une information judiciaire.

Voir sur les vidéos ci-dessous les interventions des élus de différents partis politique:

https://wantedpedo-officiel.com/mur_video/video/wanted-pedo-affaire-montreuil-droit-de-reponse-au-maire-patrice-bessac-alias-pat-la-rumeur/

https://wantedpedo-officiel.com/mur_video/video/affaire-louis-aragon-montreuil-fevrier-2019/

https://wantedpedo-officiel.com/mur_video/video/montreuil-affaire-de-lecole-louis-aragon-intervention-de-mme-leila-gueirfi-au-conseil-municipal-du-26-juin-2019/  ,

https://wantedpedo-officiel.com/mur_video/video/montreuil-affaire-de-lecole-louis-aragon-reunion-dinformation-du-12-octobre/  )

Les familles de l’école Louis Aragon respirent (…) c’est pour nous tous et toutes un grand soulagement (…)

des esprits malsains et malveillants ont immédiatement fait courir une rumeur dont des pseudos-associations dont certaines sont liées à l’extrême-droite la plus radicale sont à la manœuvre,

c’est le cas d’une association qui a distribué des tracts devant Aragon et dont ses membres ont eu maille à partir avec la justice pour des faits de droit commun où il serait question d’escroquerie, de stupéfiants et de violences sur personne.

Des diffamations infondées à propos de l’association, alors que les familles sont d’origine maghrébine c’est quand même le comble !

Mais l’insulte de l’intelligence de ces propres concitoyens n’étouffe visiblement pas Patrice BESSAC.

Un élément de langage est répété à maintes reprises en quelques minutes : la RUMEUR.

Rappelons que le maire de cette ville n’a, à ce jour, jamais souhaité rencontrer ni les familles ni l’association qui demandait uniquement à être entendu et soutenu.

Le conflit d’intérêt est patent, l’attitude est suspecte.

Les principaux accusés étant des membres actifs de longue date du parti communiste à Montreuil, par exemple lors de tractages sur le marché avec M. Bessac.

Le parti pris du maire est limpide, et se cacher derrière la décision incompréhensible du procureur de Bobigny malgré les pièces médicales et les témoignages concordants et accablants des enfants, ne justifie en rien cette attitude indigne d’un élu de tous les citoyens de Montreuil.

Rappelons qu’un classement sans suite ne veut absolument pas dire que les actes ne sont pas avérés.

Cela veut simplement dire que la justice en tant qu’institution n’a pas souhaité poursuivre, qu’elle qu’en soit la raison (manque de moyens ce qui est évident au tribunal de Bobigny, enquête mal faite par les services de police, etc).

Mais surtout quel message est envoyé aux autres familles qui se taisent, se découragent ou préfèrent même ne pas interroger leurs enfants de peur de ce qu’ils pourraient avoir à dire.

La vérité ne peut être que judiciaire et médiatique…

La vérité des enfants ?

Elle s’accommodera de force de celle du monde des adultes.

Dans la foulée un appel à témoins est lancé sur Internet à la mi-février, plusieurs familles y répondront mais aucune ne souhaitera se joindre aux plaintes déjà déposées.

La stratégie immonde fait son œuvre, certaines familles ont eu des propositions pour des emplois en lien avec la mairie et baissent les bras, chargés des victuailles de leur propre indignité.

Les situations sociales difficiles en font des personnes que l’on peut subordonner plus aisément.

Quelques semaines plus tard, Kafka s’invite à Montreuil et ce sont les pères des enfants victimes qui sont convoqués par la police pour des allégations de menaces (qui remontent à plus de six mois selon la mention de la convocation) sur la personne du principal accusé.

Au programme, ils ont dû subir auditions, prise d’empreintes, prise d’ADN et photographies avec en prime un discours visant à les désolidariser de l’association Wanted Pedo qui est la seule qui les soutient et les accompagne dans cette affaire.

La vérité c’est que ce sont plutôt les mères qui sont suivies et menacées (certaines mamans ont été traquées au quotidien, prises en photos à la sortie de l’école, au café, dans la rue, magasins, etc.) par des personnes liées à la mairie ou au parti communiste.

Le principal accusé s’est débarrassé de tout son mobilier qui correspond parfaitement aux descriptions concordantes des enfants.

Il les a jetés sur la voie publique pour le ramassage des encombrants.

Est-ce une manière de faire disparaître les preuves ADN qui pourraient y être trouvées si un jour la police pour une raison improbable se décidait à faire son travail correctement.

Dans le même esprit les familles ont appris que l’analyse du gène du gonocoque est impossible car le laboratoire Avicenne a détruit l’échantillon pour des raisons de manque de places.

Et ceci malgré la demande explicite de l’OPJ de conserver ce gène pour les besoins de l’enquête.

De même, le principal accusé a pu bénéficier d’un traitement médicamenteux à l’amoxicilline/acide clavulanique (générique de l’Augmentin) qui est un antibiotique à large spectre pour soi-disant un abcès dentaire (ordonnance saisie lors de la perquisition).

Cela a comme effet collatéral de faire disparaître toute trace de gonocoque dans son organisme selon l’institut Fournier (Centre National de Référence des Gonocoques).

Ainsi le principal accusé a été dépisté négatif au gonocoque le 24 août 2016.

La perquisition dont le contenu est enfin connu des familles a également montré la présence au domicile de cet homme de livres d’enfants, des jeux de société et d’un paquet de carte Pokémon, dont certains enfants victimes ont fait mention lors des auditions.

Interrogé sur ce paquet de carte l’accusé déclare “Je ne sais pas”.

L’amnésie foudroyante c’est vraiment terrible.

En avril, Wanted Pedo et les familles ont organisé un rassemblement pacifique devant la mairie de Montreuil où aucun médias parisien ou local pourtant prévenus à l’avance ne se déplacera.

A cet événement certaines personnalités ont répondu présent ; l’ancienne avocate de la partie civile, M. Jean Pierre Brard ancien maire de la ville de Montreuil, avec des membres de son parti politique (ex: Mme Olga Ruiz), et des élus tels que M. Cheikh Mamadou, Mme Christine Fantuzzi, Mme Leila Guerfi, le député Razzi Hammadi, etc.

La mairie a pris soin d’avancer l’organisation ce même jour au même endroit d’une manifestation (différents ateliers) avec une sonorisation démesurée, toute la journée.

Évidemment la mairie refusera une nouvelle fois de recevoir une délégation (famille, élus, association).

 

Une enquête en cours… depuis 6 ans… pour un non lieu scandaleux

Un an plus tard, le principal accusé est toujours au contact des enfants dans d’autres écoles de la commune.

Devant ces faits, plusieurs élus municipaux ont évoqué l’affaire de nouveau (décembre 2018, mars et juin 2019), le maire martelant de manière de nouveau outrancière que l’affaire est classée sans suite et qu’il n’y a plus d’enquête en cours.

Ce qui est faux.

Le cabinet conseil des familles le signifiera très clairement par courrier à la mairie en pointant des dysfonctionnements évidents :

  • Auditions d’enfants victimes menées hors de la présence d’un parent, avocat ou autre adulte protecteur.
  • La procédure Mélanie (enregistrement vidéo de l’audition) n’a pas été respectée en violation des prescriptions légales.
  • Les questions des enquêteurs aux enfants âgés d’à peine 6 ans montrent un défaut de professionnalisme flagrant (questions fermées, voire menaçantes)
  • Les victimes ont décrit d’une façon irréprochable le domicile, le mobilier et les jeux, ce qui s’est avéré exacte lors de la perquisition.
  • Enfin, et surtout, les enfants victimes ont présenté des symptômes médicaux évocateurs d’agressions sexuelles, relevés par les médecins de l’unité médico-judiciaire ou les professionnels médicaux qui les accompagnent. Cet élément déterminant est pourtant totalement passé sous silence.
  • Aucun prélèvement ADN n’a été réalisé lors de la perquisition.

Les familles ainsi que les élus les soutenant se rendront alors compte que le principal accusé a bien été au contact des enfants dans l’école primaire Fabien jusqu’en février 2019 sans discontinuer alors qu’une instruction le concernait pour des faits de viols sur mineurs.

Ceci contrairement aux affirmations du maire qui refuse d’en informer les parents de l’école concernée et qui a tenté de se procurer le dossier en se portant partie civile au motif que l’affaire de l’école Louis Aragon porterait « un préjudice à l’image de la commune et la dégradation du climat professionnel et social ».

Mais il a été débouté de sa demande qualifiée d’irrecevable.

Patrick S. a fait l’objet d’une protection fonctionnelle car il faisait l’objet de “dénonciations calomnieuses”.

Il n’a évidemment fait l’objet d’aucune agression dans ses fonctions ni même à l’extérieur.

 

Et depuis ?

Les familles se reconstruisent malgré la surdité de la mairie et de la justice.

Patrice BESSAC a été réélu maire de Montreuil en 2020.

A aucun moment il n’a cherché à rencontrer les familles de victimes.

Actuellement les familles viennent de recevoir une ordonnance de non-lieu, un pourvoi en cassation est donc prévu…

 

Interview d’une des familles de victimes de l’école Louis Aragon

Q : Racontez nous comment tout cela à commencer au moment des révélations de votre enfant ?

Lors d’un voyage l’enfant loin de son environnement habituel a commencé à se confier à sa mère comme quoi le mis en cause le portait sur ses genoux et faisait pipi sur eux (en fait des éjaculations) car il faisait pareil avec les autres enfants.

Ceci nous a amené à être plus attentifs et on a constaté des changements de comportement : cauchemars, pipi au lit, peur du noir, peur des adultes, tic au visage, bégaiement et se frapper la tête.

Après des échanges avec les autres mamans de la classe qui se connaissaient à peine (ne se voyant pas en dehors de l’école).

Ses dernières se sont entretenues avec leurs enfants et ont rapporté des faits similaires.

En somme, un deuxième animateur complice leur proposait de les accompagner en activité sportive au gymnase proche de l’école et de là il les détournait vers le domicile de l’accusé principal qui habite à une vingtaine de mètres de l’école où les enfants ont été abusés (son balcon donne directement sur la cour de l’établissement).

 

Q : A l’époque que pensiez vous qu’il allait se passer et dans quel état d’esprit étiez-vous ?

Après ses révélations et après avoir déposé plainte à cette époque on pensait que l’école allait protéger les enfants et faire une enquête en écartant provisoirement le mis en cause.

De même nous nous n’attendions pas à ce que la ville en la personne du maire et de ses adjoints se mettent dans une position hostile aux familles.

 

Q : Après toutes ces années, quel est votre sentiment sur tout cela vis à vis des différents intervenants du dossier (police, justice, mairie, accusé, autres parents, association, médias) ?

Après toutes ces années la prise en charge de cette affaire a mis en évidence la compétence de la police, la nonchalance de la justice, l’égocentrisme du maire de la ville, le déni de certains parents ainsi qu’une tendance à occulter l’affaire.

Par contre l’association Wanted Pedo a pris au sérieux le dossier en rencontrant les familles concernées et en menant des actions « coup de poing » pour faire valoir les droits des familles et prendre en charge le soutien psychologique des enfants victimes.

Quand aux médias, seule une presse écrite départementale Le Parisien et LCI ont abordé le sujet seulement à son début mais n’ont pas poursuivi l’investigation au cours de l’évolution du dossier (Le Parisien le 28 Septembre 2016 et LCI le 29 septembre 2016).

 

Q : Quelle leçons ou conseils à donner retirez vous de votre situation ?

Au regard de la gestion de ce dossier nous sommes offusqués et l’image de la justice se trouve ternie.

Nous conseillons les parents d’être à l’écoute des enfants et d’être attentifs à tout changement de comportement.

Interview de Me Jean-Baptiste MOQUET, avocat des familles de victimes de l’affaire de Montreuil (école Louis Aragon).

Avocat depuis 28 ans ayant travaillé sur des dizaines de dossier d’abus sexuels sur mineurs.

 

Q : Pouvez-vous nous retracer les grandes étapes de la procédure judiciaire jusqu’à aujourd’hui ?

Oui, alors la famille a eu des révélations de leur fils en juillet 2016 en partant en vacances.

Ils ont porté plainte au mois d’août 2016 ce qui a déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Et dès la perquisition et l’audition du mis en cause fin août, le magistrat du parquet annonce verbalement aux enquêteurs de la police (qui le disent aux familles) le classement sans suite de la plainte qui ne sera officielle qu’au mois de novembre et qui n’est même pas signé dans la copie du dossier pénal qui m’a été transmise.

C’est vous dire que le magistrat à qui le Procureur dit de prendre cette décision ne l’assume pas complètement.

Au mois de septembre 2016 une autre famille dont l’enfant était aussi concernée, s’était vue refuser le dépôt d’un complément de plainte par la brigade de la protection des familles.

La maman « force » néanmoins la porte du commissariat de Montreuil et fait entendre sa fille, mais cette audition n’a jamais été retrouvée.

C’est ce qu’on appelle le « classement vertical » des plaintes, c’est-à-dire que la plainte est mise directement à la poubelle une fois la personne sortie du bureau du policier.

C’est une méthode pour éviter de plomber les statistiques du service de police avec une plainte dont l’officier de police estime qu’elle n’aboutira à rien.

Suite à ce classement sans suite, les familles portent plainte avec constitution de partie civile avec un parquet qui ne veut pas instruire l’affaire et qui va même jusqu’à communiquer par écrit au maire de Montreuil que le dossier est clos alors que c’est faux car une information judiciaire est en cours, c’est une aberration absolue.

Ce qui permet les propos pour le moins virulents du maire de Montreuil à l’encontre des familles lors de conseils municipaux.

Là, il y a quelque chose que je ne m’explique pas sur ces liens entre la Mairie de Montreuil et le parquet de Bobigny, c’est bizarre.

Donc le juge d’instruction qui est désigné au mois de mai 2017 ne va rien faire pendant plus d’un an et demi.

Il ne bouge pas.

Fin 2018 les familles changent d’avocat et viennent me voir.

Je demande la copie du dossier et en février 2019 je fais un premier courrier au juge d’instruction en m’étonnant de la façon dont l’enquête a été menée par une brigade pourtant « spécialisée » avec des manquements à la procédure « Mélanie » (enregistrement audio/vidéo, salle aménagée, évite de sur-traumatiser les enfants à devoir répéter et donc revivre émotionnellement des dizaines de fois les actes subis).

D’ailleurs, en aparté, j’ai souvent constaté que ces enregistrements, quand ils sont faits, ne sont pas utilisés pour l’instruction et diffusés au tribunal.

Ils sont habituellement placés sous scellés et oubliés.

Dans notre affaire, ils n’ont carrément pas le matériel et les auditions ne sont pas filmées pour 4 enfants sur 9 entendus.

On ne fait pas jouer l’enfant pour le mettre en confiance, il n’y a pas de poupée pour qu’il montre les choses, il n’y a pas de dessin fait par l’enfant, bref on a rien de tout c’est qu’il est habituel d’avoir.

Ce sont donc des auditions d’enfants faites comme avec des adultes finalement.

Et on a des enquêteurs qui vont manifester aux enfants qu’ils ne les croient pas avec des questions fermées au lieu de questions qui doivent toujours rester ouvertes pour que la parole soit libre.

Face à ce genre de comportement un enfant va dans la plupart des cas dire ce que l’adulte veut entendre, d’autant plus si c’est un policier en uniforme.

Malgré tout cela, 4 enfants vont confirmer être allé au domicile du mis en cause, qu’il y a eu des jeux, etc.

Mais on n’en tient pas compte, on a un travail d’enquête qui est un vrai scandale.

C’est incompréhensible que la chambre de l’instruction ne le remarque pas, mais non, ça ne les choque pas qu’on utilise des techniques pour déstabiliser les adultes sur des enfants d’à peine 6 ans alors qu’ils disent être victimes d’agressions sexuelles, d’autant plus par une personne ayant autorité.

C’est juste du pur scandale et ça ne dérange personne, déjà ça c’est grave.

Sans faire une demande d’actes formelle, qui forcerait un peu la main du juge d’instruction, je lui donne mes éléments de réflexion et son devoir est, légalement, structurellement, d’instruire à charge et à décharge, c’est son rôle.

On m’avait dit que cette juge était très bien, donc j’y vais soft, en donnant des pistes.

C’est une façon aussi de l’inviter à se plonger dans le dossier.

Parce que c’est toujours pareil à la fin de l’enquête il y a un compte-rendu d’enquête transmis au parquet et c’est ce résumé d’abord que va lire le juge qui n’a pas le temps de reprendre tout le dossier.

Si ce compte-rendu d’enquête est biaisé, c’est quasiment mort.

Après on peut se battre, si le juge fait son travail, il va le voir mais sinon on se bat contre des moulins.

Et dans notre cas, grosse modo ce contre-rendu dit que ce sont les mères qui ont mis ça dans la bouche des enfants.

Quand le premier enfant parle à sa mère impliquant d’autres enfants, elle va immédiatement contacter les parents pour les prévenir de ce qui s’est passé, voir s’ils confirment la chose en parlant avec leurs enfants, etc.

C’est ce qui lui est reproché dans ce compte-rendu alors qu’elle a fait ce que tout le monde aurait fait.

Les enquêteurs s’accrochant aussi sur le fait que les enfants disent que c’était « à l’école » alors que c’était après l’école, dans le cadre périscolaire avec le personnel de la mairie qui travaille à l’école, sur le temps de garderie et donc sur la responsabilité de la mairie et non de l’éducation nationale.

La juge d’instruction ordonne alors en mars 2019 des investigations sur commission rogatoire, réaction logique mais minimaliste en l’espèce en limitant ses demandes à l’audition « perdue » d’une enfant en septembre, celle de la femme du mis en cause et de son fils, la saisie du dossier médical chez le dentiste et chez le médecin généraliste (en lien avec le gonocoque, MST prélevée chez un enfant).

Comme ça ne convenait pas aux enquêteurs car c’était un élément sacrément à charge, ils font dire par un médecin des UMJ non spécialisé qu’il existe des gonocoques transmissibles par le toucher, notamment des conjonctivites à gonocoques.

Sauf que ça n’a rien à voir avec un gonocoque anal.

Et l’échantillon curieusement a été détruit « faute de place » alors que c’est une preuve d’agression sexuelle sur un enfant de 5 ans !

C’est incompréhensible.

Puis, curieusement, en octobre 2019 la juge d’instruction demande brusquement le retour de la commission rogatoire alors qu’elle n’est pas achevée et notamment sans le rapport final sollicité: on n’a pas pu entendre le fils de l’épouse du mis en cause ni celle-ci alors qu’elle tient un commerce à Montreuil…

Mais la police n’a pas pu la trouver pour l’entendre.

On n’a pas saisi le dossier médical du dentiste qui a prescrit un antibiotique pour un abcès dentaire qui a potentiellement fait disparaitre les traces de la MST alors qu’il devrait obligatoirement s’y trouver la radio nécessaire pour confirmer l’abcès, mesurer son importance et doser l’antibiotique.

Les enquêteurs vont tenter de saisir le dossier médical du mis en cause chez son généraliste, qui n’en a pas, mais rien chez le dentiste qui a fait l’ordonnance en cause.

Et on ne cherche pas plus loin parce que la juge veut clore le dossier avant sa mutation de poste !

En novembre 2019, le juge d’instruction clos ainsi l’information judiciaire dont elle a la charge sans avoir mené à bien les investigations à charge requises, puis en août 2020 le parquet requiert un non-lieu.

Je ne reçois la copie de la commission rogatoire (que je demande depuis décembre 2019) que fin octobre et, après en avoir pris connaissance, je fais une demande d’actes en bonne et due forme en novembre 2020 auprès du nouveau jeune juge d’instruction, récemment sorti de l’ENM et donc plus sensible aux pressions hiérarchiques.

Je sollicite un certain nombre d’investigations qui me sont refusées par le juge en même temps qu’il prononce un non-lieu en avril 2021, estimant que ces actes ne seraient pas utiles à la manifestation de la vérité.

Nous faisons appel immédiatement et sommes audiencés en novembre 2021 où on m’informe à l’audience, 3 jours après le dépôt de mon mémoire, que le dossier est reporté en février 2022 à cause d’une « surcharge de travail ».

En fait cela se fait probablement en réaction à mes demandes qui montraient bien qu’il y avait un vrai souci et que la présidente voulait alors se pencher sérieusement sur le dossier.

En février, je plaide donc devant une chambre avec une conseillère manifestement hostile, un autre en retrait et la présidente qui voit bien qu’il y a quand même un problème dans le dossier.

En mars 2022, on a un arrêt mi-figue mi-raisin qui décide deux mesures : faire remonter l’audition perdue de septembre 2016, qu’on ne va jamais retrouver, et demander la fameuse enquête administrative interne de la mairie.

Cette enquête dont il ressortait, selon les propos publics véhéments du maire contre les familles, qu’il n’y avait rien dans le dossier.

J’avais demandé qu’il la produise mais il ne l’avait jamais fait.

Et il s’est avéré que cette enquête n’a tout simplement jamais existé.

Ces positions du maire étaient donc basées sur ses seuls liens amicaux et politiques avec le mis en cause et c’est tout.

C’est aussi simple que ça.

Donc le dossier revient fin janvier 2023 après ce complément qu’enquête qui n’apporte pas les éléments attendus et je dis aux juges de la cour d’appel qu’ils ne peuvent pas suivre le parquet et considérer qu’il n’y a pas d’éléments probants dans ce dossier alors qu’au moins quatre enfants disent qu’ils sont allés au domicile du mis en cause à au moins deux reprises sur le temps de la garderie et sont capables de donner de manière concordante l’étage où il habite, la couleur de ses rideaux, la description de son mobilier, etc.

Que de surcroît un enfant jeune a eu une MST.

On est obligé d’enquêter là-dessus.

Enfin, dans les propos des enfants ils parlent de manière concordante d’une « assiette-robot » que le mis en cause mettrait dans son pantalon.

Cela semblait incohérent pour les enquêteurs.

Sauf qu’en cherchant un peu et en faisant dessiner l’objet, on a pu trouver un sex-toy dit « cock-ring » qui est un anneau vibrant, que l’on peut télécommander à distance, qui a pour but de maintenir l’érection.

Il suffisait donc de placer une assiette et une poupée dessus pour en faire une assiette-robot.

Si plusieurs enfants tiennent des propos a priori incohérents mais dans le même sens, cela veut dire qu’il s’est passé ou dit quelque chose qui les amènent à en parler.

Il faut donc chercher d’où ça vient, pourquoi ils en parlent tous ?

Mais là, les enquêteurs n’ont rien fait et utilisent cet élément pour discréditer la parole des enfants.

C’est grave parce que quand on leur demande de dessiner l’assiette robot ou quand on montre l’image d’un cock-ring, les enfants dessinent ou disent que c’est cet objet qu’ils ont vu.

Enfin, les médecins des UMJ ont reconnus plusieurs jours d’ITT pour quatre enfants en disant que leurs symptômes avérés étaient compatibles avec les faits dénoncés.

Et là c’est pareil, pour les juges ça n’existe pas mais on ne peut pourtant pas le nier.

On est sur un dossier où tout est limpide, c’est clair de A à Z, ce n’est juste pas possible de ne pas vouloir chercher.

Moi je dis qu’il y a des éléments et des charges suffisantes pour que le mis en cause soit mis en examen et qu’un tribunal correctionnel juge le dossier alors qu’il a été entendu une seule fois par la police et n’a jamais été confronté aux éléments évoqués.

On ne peut pas se contenter de ça.

Il n’a même pas été auditionné par le juge d’instruction, rien.

C’est-à-dire il n’y a aucune enquête effective à charge.

Ses dénégations suffisent à l’innocenter !

Pourtant la jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme dit que sur des dossiers avec des enfants il faut une stratégie d’enquête, qu’on ne peut pas se contenter des dénégations de l’auteur, etc.

La dénégation de l’auteur en l’espèce c’est une preuve, mais on n’a jamais vu un auteur avouer à sa première audition.

Les aveux n’arrivent, exceptionnellement, que face à des preuves implacables pour alléger sa peine.

Ce dossier c’est un scandale judiciaire et, lors de la plaidoirie dans le cadre de la procédure en appel en janvier 2023, les magistrats à la chambre de l’instruction se montrent arrogants, se drapent dans un pseudo savoir-faire en évoquant l’École Nationale de Magistrature et font preuve d’un corporatisme désuet à protéger leurs collègues qui n’ont rien fait pour enquêter effectivement à charge.

Vous n’avez qu’à passer le concours de la magistrature si les juges sont incompétent.

La Cour a même montré explicitement son hostilité en annonçant quasiment la décision de confirmer le non-lieu comme le demande le parquet.

Mais ma conviction profonde est que s’il s’agissait de leurs enfants ou d’enfants de Neuilly-Auteuil-Passy, on n’aurait pas eu le même traitement que pour ces mamans voilées à Montreuil.

Et ça ne laisse comme solution pour les victimes et leurs familles que la loi du Talion.

Si la justice ne fait pas ce pourquoi elle est instituée, garante des droits et libertés individuelles et par là, et parce qu’elle rend justice, garante de la paix sociale et bien on n’a plus qu’à se faire justice soi-même.

 

Q : Au-delà des dysfonctionnements à la mairie du fait hélas de la proximité entre le maire et le mis en cause, pouvez-vous nous décortiquer un peu plus de votre point de vue où ça dérape dans ce dossier ? Ce sont les juges d’instructions qui avaient le pouvoir de faire quelque chose et qui sont à pointer du doigt, ou même eux sont-ils impuissants finalement ?

Le premier dysfonctionnement vient du magistrat du parquet qui reçoit le compte-rendu d’enquête qui dit que l’infraction est inexistante et ne peut s’en contenter dans un dossier de cette nature.

Même si le rapport dit « les enfants sont incohérents et les parents font pression » pour que leurs enfants soient entendus, il doit regarder le dossier, voir que les questions posées aux enfants ne vont pas.

Ce rapport est une aberration mais, quand il est rédigé, le parquet a déjà annoncé qu’il allait classer sans suite.

A tel point, que quand je transmets au procureur les enregistrements et la copie des pressions du maire accusant les parents lors d’un conseil municipal, inventant une enquête administrative qui n’existe pas et disant que le procureur lui a dit que le dossier était clos, pour qu’il étende l’instruction à ces graves pressions exercées sur les familles pour qu’elles se rétractent ; le procureur va donner instruction à son substitut de n’en rien faire et de ne pas me répondre.

 

Q : Donc finalement ça dysfonctionne à la mairie, ça dysfonctionne à la police, ça dysfonctionne au parquet et ça dysfonctionne à l’instruction…

Oui, ça fait beaucoup, dans ce dossier ça dysfonctionne à tous les étages en fait.

 

Q : Que peut-on imaginer pour la suite ?

Et bien on s’attend donc à ce que le non-lieu soit confirmé en appel comme annoncé à demi-mots à peine voilés à l’audience (NDLR: ce qui a effectivement été le cas !).

Après j’estime qu’on a un dossier très étayé, implacable et qu’on a la matière pour aller en cassation.

Au-delà c’est la cour européenne des droits de l’homme, mais hélas ça ne marche pas forcément beaucoup mieux là-bas.

 

Q : De votre expérience ce dossier est-il une exception lié au contexte politique de l’affaire ou est-il assez représentatif de la manière dont la justice française traite les dossiers d’abus sexuels sur mineurs ?

Hélas non, ce n’est pas rare.

J’ai beaucoup de dossiers comme ça avec des mères qui essayent de protéger leur enfant, d’inceste notamment, et où ça tourne mal.

Elles se retrouvent accusées et leur fille confiée par la justice à l’agresseur.

La justice française a un vrai problème avec ces dossiers-là.

On parle de plusieurs dizaines de cas similaires sur mes 28 ans de carrière.

Marie-France Hirigoyen dit : “Face aux pervers, courage fuyons », voilà.

Et les mères qui sont obligées de partir à l’étranger, conseil que je n’ai jamais donné, au moins elles protègent physiquement leur enfant et parfois il n’y a que ça à faire.

C’est-à-dire qu’on est face à un tel mur, le mur de la justice qui refuse de voir et de juger, le mur des influences parce qu’il y en a, des accointances, des relations ou services rendus, etc.

Il y a une incapacité de la France à traiter sereinement ces dossiers.

Et au niveau de la cour européenne des droits de l’homme, c’est le black-out aussi concernant la France.

Je ne sais pas si c’est parce que le siège est à Strasbourg ou si c’est parce que la France est la « patrie des droits de l’homme », mais il y a une incapacité des juges à voir que la France ne fait pas ce qu’il faut.

Pourtant le GREVIO (groupe spécialisé d’experts indépendants chargé de veiller à la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique) dans son rapport du 19 novembre 2019 a vivement mis en cause le traitement en France des violences dans le couple et sur enfant après une séparation, dont:

Les dispositifs de protection des violences se retournent souvent contre les victimes elles-mêmes

et les exposent à une victimisation secondaire en restreignant l’exercice de leurs droits en tant que parent (…)

Il peut se solder en un transfert de résidence de l’enfant chez l’agresseur ou un placement des enfants auprès des services sociaux,

Ce que confirme la CIIVISE mise en place par le Président de la République (NDLR: CIIVISE aujourd’hui sabordée parce qu’elle avait trop bien travaillé avec le Juge DURAND à sa tête).

Actualisation 2024

Aujourd’hui Patrice Bessac l’élu ouvertement gay (article dans Têtu), fait une grande campagne de lutte contre les “agressions homophobes” suite au fait qu’un de ses conseillers municipaux Luc Di Gallo se soit fait tabassé et détroussé par trois jeunes lors d’un rendez-vous pris avec un profil de “jeune” gay qu’il devait retrouvé dans un parc municipal de nuit.

 

L’élu a courageusement témoigné sur BFM pour que la honte change de camp.

L’élu a déposé plainte, mais le parquet de Bobigny n’a pas retenu le caractère homophobe de l’agression.

Le caractère homophobe n’est pas établi à ce stade, et personne n’a été interpellé. Les investigations se poursuivent.

Un agresseur aurait crié “Sale Pédophile !”

Le titre de la publication “Ne laisser aucun angle mort” et la reprise du slogan de Wanted Pedo “pour que la honte change de camp”, laisse un goût amer aux familles des enfants violés dans les écoles de Montreuil.

Certains d’entre eux sont devenus grands, à bon entendeur.

 

Quelques autres exemples récents de guet-apens à Nîmes et Toulouse.

Selon leurs avocates, les prévenus cherchaient à alpaguer leurs victimes avec des faux profils de garçons mineurs et se serait auto-proclamés “chasseurs de pédophiles”.

Une pratique qui serait en vogue sur Tik-Tok.

https://www.20minutes.fr/justice/4084624-20240403-nimes-montent-guet-apens-pieger-pedophile-ecopent-18-mois-prison

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/a-muret-ils-creaient-de-faux-profils-sur-des-sites-de-rencontres-pour-tendre-des-guet-apens-a-des-hommes-8640760

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