L’enquête Genre et sécurité (Genèse) de 2021

L’enquête Genre et sécurité (Genèse) de 2021 a été menée sur 109.000 individus âgés de 18 à 74 ans avec une deuxième phase plus approfondie sur 10.000 personnes.

• La première phase a consisté en une enquête courte (20 minutes en moyenne) basée sur des questions générales de recensement des victimations, d’opinions et de perceptions en matière de sécurité auprès d’un échantillon de 170 000 individus âgés de 18 à 74 ans vivant en ménage ordinaire en France métropolitaine. La collecte a commencé par internet puis prévoyait une relance téléphonique auprès d’une sélection aléatoire de 25.000 non répondants et l’envoi d’un auto-questionnaire papier à différents stades de la collecte. 109.000 y ont répondu (64% majoritairement par internet).

• La seconde phase a consisté en une enquête de suivi plus longue (30 minutes en moyenne) basée sur le questionnaire Eurostat. Elle a été réalisée par internet ou téléphone auprès d’un échantillon de 15 000 répondants de la première phase dans lequel les victimes de violences sexistes et sexuelles ont été surreprésentées. 10.000 y ont répondu (68%).
• 1.000 entretiens face-à-face ont été finalement menés pour finaliser l’étude.

Vous pouvez y participer en remplissant le questionnaire ici.

Résultats

– 95% des agresseurs sont des hommes.

– 11% des femmes et 4% des hommes déclarent avoir subis des violences sexuelles avant l’âge de 15 ans

– 35% des violences sexuelles subies avant 15 ans sont uniquement intrafamiliales, 47% sont uniquement extrafamiliales et 18% sont les deux. Les garçons plus souvent que les filles en extrafamilial. 34 % des personnes ayant subi une violence sexuelle intrafamiliale ont également subi une violence sexuelle extrafamiliale

– Les violences sexuelles sont commises de manière répétée dans 65% des cas en intrafamilial et 35% en extrafamilial

– La première violence sexuelle est commise avant 10 ans dans 70% des cas en intrafamilial et 50% des cas en extrafamilial.

– Les violences sexuelles ne sont le fait d’un membre de la famille (père, frère, cousin, oncle, grand-père, etc) que dans 50% des cas, 25% par un ami de la famille ou un camarade de classe et 25% sont le fait de personnes ayant autorités (professeur, policier, gendarme, juge, militaire, pompier, médecin, prêtre, éducateur, animateur, etc) et dans 15% des cas par un inconnu. Le total ne fait pas 100% car une victime peut avoir plusieurs agresseurs successifs. Il est bien dommage que ces chiffres ne soit pas déclinés entre intra/extrafamilial.

– Seulement un enfant sur deux en a parlé à quelqu’un (seulement 5% à la police/gendarmerie). Les filles plus que les garçons (34% seulement pour l’extrafamilial).