Le plus jeune des deux, 58 ans, n’est autre que le père de la victime. Le plus âgé, 70 ans, son ami et comparse, est un ancien chauffeur-livreur ayant participé aux tristes ébats avec la fillette. Des relations elles-mêmes assez troubles ont été révélées entre les accusés.
Pour Marie-Laure Gauliard, vice-procureur à Cusset et avocate générale, les risques de récidive, pour l’un comme pour l’autre, sont quasiment inexistants, voilà pourquoi, réclamait-elle, pour le père, 15 ans de réclusion, voire 10 ans, avec une possibilité de suivi socio-judiciaire.
Dans cette famille, “il y avait une volonté de ne pas savoir, de ne pas dire”
Marie-Laure Gauliard avocate générale
Le quinquagénaire avait été condamné en première instance (novembre 2017) à 18 ans par la cour d’assises de l’Allier. Pour son acolyte “4 ans de prison ferme semblent suffisants”, expliquait Marie-Laure Gauliard.
Responsables de leurs actes
La jeune femme victime n’était pas venue crier vengeance, ni demander de lourdes peines. Et pourtant, remarquait Marie-Laure Gauliard, n’a-t-elle pas eu “l’impression d’être condamnée à perpétuité” ?
Les jurés de la Haute-Loire ont choisi d’aller au-delà des réquisitions, en condamnant le père à 20 ans de réclusion, son comparse à 6 ans (la même peine qu’à Moulins).
Les deux voient leurs noms inscrits au Fijais, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles. Ils disposent de 5 jours pour se pouvoir en cassation.