Le Chambon-sur-Lignon | Reconnu coupable d’agressions sexuelles sur plusieurs enfants de son entourage

Les familles attendaient ce jugement depuis cinq ans.

Tout est parti de la plainte déposée par la maman de la plus jeune victime en 2018.

Sa fille, alors âgée de 10 ans, déclare avoir subi des attouchements à caractère sexuels de la part d’un homme de 19 ans alors qu’elle se trouvait chez son père au Chambon-sur-Lignon.

Le propriétaire de la maison avait aussi alerté sur la façon douteuse que pouvait avoir le jeune homme vis-à-vis de la petite fille de 7 ans.

Il avait exprimé des questionnements sur la façon que ce jeune majeur avait de prendre l’enfant sur ses genoux.

L’enfant avait confié aux gendarmes qu’il avait pris l’habitude de lui enlever son pantalon et sa culotte et de les cacher.

Des enfants sortent de leur silence

Au cours de l’enquête, plusieurs rebondissements ont eu lieu, des enfants sont sortis de leur silence pour évoquer des gages, parfois à caractère sexuel, autour du jeu “Action ou vérité”.

Au total, six enfants auraient été concernés, cinq filles et un garçon, allant de 7 ans à 12 ans.

Il s’agit de la petite soeur du prévenu, de l’enfant du compagnon de sa grande soeur, d’enfants d’amis de sa soeur et son beau-frère et d’enfants de voisins.

Présenté comme immature et infantile

A l’audience, le prévenu, qui n’habite plus sur Le Chambon mais vit sur le Haut-Lignon, reconnaît des gestes inapproriés.

“Les jeux ont existé, j’ai commis un délit,

je n’aurais pas dû les toucher, je ne m’en rendais pas compte”,

témoigne celui, aujourd’hui âgé de 26 ans, est présenté comme “immature et infantile” dans l’expertise psychologique.

Le prévenu estime que les attouchements avaient lieu par-dessus les vêtements.

Deux soeurs, présentes à l’audience, soutiennent qu’il demandait des caresses nues.

Pas de requalification des faits

Me Renaud Portejoie, avocat du prévenu, a demandé que des faits soient requalifiés en atteinte sexuelle et non en agression sexuelle et corruption de mineur de moins de 15 ans.

Le tribunal a maintenu les chefs initiaux.

Inscrit au fichier Fijais

La procureur de la République a demandé une peine de quatre années de prison dont deux avec sursis.

Le tribunal a prononcé une peine de 4 ans dont 30 mois avec sursis.

Le prévenu sera inscrit au fichier Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes).

Il est condamné à indemniser à hauteur de 5000 € la plus jeune des victimes et 2000 € les autres victimes.

Il est néanmoins relaxé concernant l’agression sexuelle sur le garçon.

Il dispose d’un délai de dix jours pour faire appel.