Lavier encore une fois devant les tribunaux : ça commence à se voir
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 05/12/2023
- 10:00
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Le couple Lavier sont deux “acquittés” de l’affaire Outreau, ou plutôt le réseau Outreau.
Ce réseau pédocriminel qui englobait, selon les dires du juge qui a instruit l’enquête, la moitié de la commune.
Des aveux complets et circonstanciés avaient été recueillis à l’époque (2001 dont ceux de Lavier) et se recoupaient factuellement entre les différents et nombreux accusés.
« J’allais pour emprunter du matériel à Thierry (Delay) et je regardais les enfants qui se faisaient violés,
j’ai vu aussi une scène entre Aurélie Grenon et Myriam Badaoui c’était dégueulasse ! »
Mais les médias et le lobby pédo en ont décidé autrement, pas question de voir une affaire Dutroux bis sur le territoire français.
Une équipe d’avocats, visiblement médiocres, menée par le désormais sinistre et tartuffe ministre de la Justice Eric DUPOND, se chargera de terroriser les gosses et de retourner l’opinion publique avec la complicité des médias et des magistrats de l’époque.
Un scénario judiciaire ubuesque où les enfants se verront, à la fois traités de menteurs et mis dans le box des accusés, et à la fois reconnus victimes (2004 à St-Omer puis 2005 en appel à Paris).
Le juge Burgaud sera cloué au pilori pour avoir bien fait son travail sans céder aux pressions (ce qui est un vilain défaut dans la magistrature française).
Exit les clients externes, la petite fille assassinée, le réseau de prostitution, les liens avec la Belgique, etc.
Et depuis les avocats qui défendent des pédocriminels ne cessent de s’appuyer sur ce soit-disant “fiasco judiciaire” dans tous les tribunaux de France et de Navarre au détriment de la parole des enfants abusés.
Une aubaine vous dit-on, pour des décennies.
Nous vous laissons prendre connaissance du dossier au travers de cet article réseau en lien ici (également disponible en podcast ici).
Les époux Lavier avaient de nouveau été inquiétés en 2011 pour des faits de corruption de mineurs par deux de leur 4 enfants de 10 et 11 ans à l’époque des faits.
5 autres adultes étaient impliqués et des contenus vidéos compromettants avaient été saisis.
Ils ont été condamnés à 10 et 8 mois de prison avec sursis pour violences habituelles sur deux de leurs enfants, mais relaxés du chef de corruption de mineurs par le tribunal de Boulogne-sur-Mer.
Les autres adultes ont été relaxés.
Un troisième procès “Outreau” avait été remis sur pied pour enfoncer à nouveau le clou médiatique dans les cervelles de l’opinion publique en 2015.
Les compte-rendus d’audience du procès Outreau 3 de Daniel Legrand ont été produits pendant les 3 semaines de ce dernier par Wanted Pedo au grand dam des professionnels présents (magistrats, avocats, journalistes) qui voyaient leur petit entre-soi perturbés par des relais d’informations sans filtres.
Lisez les, ils sont éloquents.
Dans ce contexte, on comprend aisément pourquoi de nouvelles accusations d’abus sexuels sur mineurs concernant un des acquittés, font tache…
N’importe quel esprit lambda ayant avalé tout rond la version officielle et armé d’un chouia de bon sens, y trouvera un relent d’acidité gastrique bien désagréable.
Une pénible sensation de s’être bien fait roulé dans la farine.
Et ça il ne faut surtout pas que ça arrive, même 20 ans plus tard.
Une membre de l’association, que nous remercions chaleureusement pour son action, a assisté à l’ensemble du procès et a scrupuleusement noté les échanges qui y ont eu lieu.
Nous ferons ici un très bref résumé de l’affaire avec quelques citations révélatrices.
Et nous vous laissons lire les minutes de ce procès comme si vous y étiez, ici ou téléchargeable en fin d’article.
Le procès s’est tenu au tribunal de Boulogne-sur-Mer en septembre 2023.
Résumé
Cassandra LAVIER aujourd’hui majeure, est la fille de Franck et Sandrine LAVIER.
Elle a été placée très jeune chez une famille d’accueil pour un motif non évoqué.
En 2006 elle retourne chez ses parents où elle subit a minima des violences physiques.
En 2011 elle est de nouveau placée pour ces mêmes faits.
Elle reviendra chez ses parents biologiques de 2013 à 2014.
Elle accuse son père d’abus sexuels subit à l’âge de 16 ans.
Au tribunal elle va être frappée d’amnésie chronique, et va systématiquement minimiser les faits, tout en confirmant que les jeux à connotation sexuelle, étaient monnaie-courante dans la famille de la part de son père.
Son frère plus jeune, qui d’après les dires de sa sœur à l’époque, subissait également des abus sexuels sur une période d’au moins un an et demi, va lui aussi être frappé d’amnésie chronique, sauf quand il peut soutenir son père.
Il affirme qu’il est venu pour ça et que la rupture des relations avec sa sœur est “une sanction familiale”.
Franck Lavier nous fera sa pleurniche habituelle (inversion accusé/victime) bien briefé, en assumant néanmoins sans s’en rendre compte, des réflexions typique d’un profil psychologique pervers.
Il considère que l’acte n’est grave qu’en fonction des arrières pensées de son auteur, donc la victime est un objet inerte dont le préjudice devrait s’adapter à l’intention de l’auteur, sous peine d’être frappé d’exagération/trahison.
Personne dans la salle ne le relève (avocat de la partie civile, juge, procureur), en ont-ils même conscience ?
L’avocate de la partie civile est juste transparente durant tout le procès et ira à un moment donné jusqu’à s’asseoir à côté de l’accusé.
Franck Lavier nous fait même le coup du “mea culpa” et joue au repenti… devenu pieux.
Si si ! Son seul refuge, c’est la prière entre deux films pornos, avec des scénarii incestueux en taguant “viol” dans ses recherches.
Au final, tout ça est cousu de fils blancs pour un multirécidiviste qui va encore une fois prendre du sursis (on se demande bien à quoi sert le sursis qui se prolonge indéfiniment).
Rendez-vous au prochain procès de Franck Lavier, qui ne manquera pas d’arriver.
Citations
Le Pdt. : Comment vous définiriez votre relation avec votre mère ?
C.L. : Il n’y avait pas de relation mère fille
Le Pdt. : Est-ce que vous pouviez vous confier à elle facilement ?
C.L. : Non je n’y arrivais pas.
Le Pdt. : Comment vous définiriez la personnalité de votre mère ?
C.L : Elle a toutes les qualités d’une mère.
La policière demande à Mlle G. :
« Quel est le premier mot que Cassandra a dit » ?
Melle G répond : « le premier mot, c’est le mot viol et après elle ne parlait plus, elle continuait à pleurer et au final elle m’a dit que c’était son père.
Que son père allait vérifier si son petit frère dormait et en profiter pour aller dans sa chambre.
Elle m’a dit que ce n’est pas arrivé qu’une seule fois et que ça dure depuis 1 ans et demi. ».
(…) Elle m’a dit que ça se passait surtout le week-end quand sa mère partait souvent dormir chez son oncle.
Le Président fait projeter la lettre « Terrible enfance » dans la salle d’audience.
Terrible enfance
Le 1er juin 2016 à 16h50
Bonjour, l’histoire que je vais vous raconter, c’est mon histoire étant bébé. Je fus retirée à mes parents à l’âge de 18 mois jusqu’à mes 6 ans, par rapport à une affaire d’attouchement sexuel sur des enfants. Mes parents ont alors été placés en prison durant toutes ces années. Cette histoire, c’est l’affaire Outreau. Durant leur incarcération, je me suis retrouvée en famille d’accueil. Ils m’ont apporté beaucoup de bonheur, avec eux je me sentais bien mais ce n’était qu’un placement, ce n’était pas éternel, même si je l’aurais voulu. Donc à mes 6 ans je suis retournée chez mes parents. Tout allait bien au début, jusqu’au jour où moi et mon frère allions nous resservir des gâteaux de nos parents. Mon père a commencé à nous lever la main dessus, mais lors de mes 11 ans j’ai décidé d’amener mon frère loin de mon père, donc j’ai amené mon petit frère chez tata Sylvie, mais tata Sylvie ne pouvait pas nous garder sinon elle aurait eu des ennuis. Donc tata Sylvie nous a amenés à la MDS qui ont décidé de nous placer dans un foyer à Outreau, le temps de nous trouver autre chose. Quand ils eurent trouvé, nous sommes retournés à Calais au village d’SOS enfants. Nous y sommes restés pendant 4 ans, nous avons tissé des liens avec des enfants de là-bas. Depuis 2014 jusqu’à aujourd’hui, j’ai fait des petites bêtises mais ce qui s’est passé ensuite est plus dangereux et interdit. Je ne peux pas le dévoiler comme ça car c’est compliqué de dénoncer une personne que l’on aime, surtout si c’est la personne qui nous a conçu. Tout le monde me conseille d’en parler aux services sociaux mais je n’y arrive pas, cela détruirait ma maman et je ne veux pas ça, je préfère partir de chez moi et me détruire la vie, que de dénoncer cela. Ce serait un drame pour mes petites sœurs et mes petits frères. Donc pour conclure je vais avoir 17 ans dans 96 jours et je vais demander avant mes 17 ans, un placement provisoire jusqu’à mes 18 ans dans un foyer car je ne peux plus continuer comme ça, et surtout je ne veux plus cacher ce truc à ma mère, là, ce truc, c’est un truc grave et je ne suis pas foutue de lui dire. Avec un lourd passif derrière notre famille, si je venais à dénoncer mon père, il serait en prison pour je ne sais combien de temps.
Cela continue chaque fois qu’il a des pulsions et qu’il se retrouve seul avec moi. Attouchements. *
* Ces deux dernières phrases ont été rajoutées au bas de la lettre par Cassandra alors qu’elle était dans le bureau de la CPE. À ce moment elle était en compagnie de son amie Mlle G, de la CPE et de deux infirmières.
Le Président passe maintenant au témoignage de Madame L.*entendu par la police le 6 juin 2016.
Rappel * Madame L. est la première famille d’accueil de Cassandra (jusqu’à ses 6 ans).
Madame L. dit à la police :
« Depuis un bon mois, Cassandra revient à la maison pour me dire « Bonjour » à l’insu de ses parents. Quelques fois, elle monte avec nous et elle dit à ses parents qu’elle monte avec une amie. Après je vais la redéposer près de chez elle. Elle est peut-être venue une quinzaine de fois en un mois. Jusqu’à il ya 2 semaines, où j’ai senti que ça n’allait pas bien au téléphone, elle pleurait. La semaine dernière elle m’a appelée avec le portable d’une amie, elle m’a dit qu’elle n’avait plus de portable (suite à la punition de sa mère parce qu’elle n’était pas allée au lycée) et qu’elle ne pourrait plus venir et que ça n’allait pas du tout chez elle. Le 31 mai, elle m’a envoyé un message texto, toujours avec le même portable et elle m’a dit: « Coucou je vais demander pour être placée car ma mère dit que je fais trop de conneries et il y a quelque chose que je ne peux pas dire, qui m’empêche de vivre tranquillement ». Je lui ai dit d’écouter son cœur. Le lendemain, elle m’a envoyé un message pour que je la rappelle à 11h. Je l’ai donc appelée, elle m’a dit qu’elle avait quelque chose à me dire, mais qu’elle n’arrivait pas à me le dire, qu’elle en avait parlé à ses copines et que c’était grave. Je lui ai demandé ce que c’était, mais elle ne voulait pas me le dire au téléphone. J’ai insisté en lui disant que je ne le répéterais à personne. Elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas parce que c’était grave. Je lui ai demandé si quelqu’un lui avait fait quelque chose, elle m’a dit oui. J’ai donc insisté et elle m’a dit que c’était l’un de ses parents. J’ai demandé si c’était son père et elle m’a dit oui. Je lui ai dit qu’elle ne pouvait pas rester comme ça et que si elle n’allait pas voir les services sociaux aujourd’hui ou demain, c’est moi qui irai. Elle m’a répondu qu’elle ne savait pas ce qu’elle allait faire ».
Le président passe maintenant au témoignage de Madame F. * :
* Madame F. est l’ancienne CPE du lycée Mariette en 2016.
Témoignage de Madame F. :
Le Président : La CPE dit : « Cassandra était en larmes, elle m’a dit qu’elle n’arrivait pas à parler mais elle m’a tendu une lettre. J’ai lu la lettre et je n’ai pas trop posé de questions à Cassandra, mais vu qu’elle dit « que c’était un truc grave et qu’elle n’était pas foutue de le dire, que ça parlait de prison », j’ai demandé à Cassandra si son père lui avait fait quelque chose. Cassandra m’a dit que oui, elle m’a dit aussi que madame L. lui avait dit d’en parler à quelqu’un avant lundi, sinon c’est elle qui le ferait. Son amie Mlle G. m’a dit qu’elle aussi, lui avait conseillé de parler. Toujours dans le bureau, l’infirmière a posé des questions à Cassandra mais Cassandra ne voulait pas parler. Alors nous lui avons demandé si elle voulait écrire, et c’est là qu’elle a rajouté les deux dernières lignes en bleu au bas de la lettre. ».
Le Président passe maintenant à une audition de Cassandra Lavier devant les services de police datant du 2 juin 2016. L’audition a été filmée et est projetée dans la salle d’audience.
Le Président : Je vais donc vous dire ce que vous avez dit: « Au début, quand il a commencé à faire ça, il me pelotait les seins. Après il a commencé à me toucher les fesses. Le soir, quand j’étais toute seule dans ma chambre, il venait se frotter à moi, après il me léchait là où il ne faut pas, et puis il le faisait à répétition. Il m’a déjà mis un doigt. » La policière vous demandait parce que vous pleuriez, si c’était difficile d’en parler et vous avez répondu « oui, le plus dur c’est d’expliquer ça, alors que c’est mon père. ».
Le Président annonce maintenant le compte rendu d’une audience entre une juge d’instruction et Cassandra datant du 26 septembre 2019.
Le Président : Madame Lavier, le 26 septembre 2019, vous avez déclaré à la juge d’instruction qui vous demandait :
« De quoi vous souvenez-vous ?
– Je sais juste que c’était quand ma mère n’était pas là, et c’était dans ma chambre »
– il était où par rapport à vous ?
– Il était allongé à côté de moi, sinon il était assis sur le bord de mon lit. ».
La juge vous demande des détails, vous répondez « Je ne peux pas tout dire »
La juge reprend :
– « Que s’est-il passé ?
– Il se frottait à moi
– Quelle partie de son corps il frottait à vous ?
– Son sexe
– Vous souvenez-vous du nombre de fois ?
– Je n’ai pas compté
– A quelle fréquence c’est arrivé ?
– Je ne sais plus
– Comment vous vous sentiez après ?
– Mal
– Comment vous réagissiez dans ces moments-là ?
– Après, je me renfermais sur moi-même. Je sais que je pleurais, mais après, ce que je sentais en moi, je ne sais plus
– Compreniez-vous ce qui se passait dans ces moments-là ?
– A partir du moment où il l’avait déjà fait plusieurs fois, j’avais l’habitude.»
NDWP : Durant l’énumération de ce compte rendu par le Président, Cassandra et son avocate, maître Hamani, sont debout à la barre depuis un moment. Maître Hamani a probablement envie de s’asseoir, mais au lieu d’aller s’asseoir sur son banc, elle rejoint le banc de Franck Lavier. Elle se retrouve alors assise juste à côté de lui.
Vous dites aussi : « je suis en train de me bousiller la santé avec ces histoires parce que ça traine. ».
Le Président : On comprend votre colère contre la justice, en effet vous avez porté plainte en 2016, là nous sommes en juillet 2020 soit 4 ans plus tard, et toujours en train d’enquêter. Vous trouvez cela beaucoup trop long.
Cassandra Lavier : Oui et j’ai demandé d’arrêter
(…) La juge d’instruction vous explique le fonctionnement de la procédure pénale et là, vous dites :
« Je peux dire que j’ai menti comme ça, ça s’arrêtera, tout le monde sera content et c’est tout ».
(…) Plus tard, vous dites : « Je suis en train de tout me remémorer, et je n’ai pas envie de me rappeler ça.
Ça m’énerve, je veux partir c’est tout, je ne vais pas sacrifier encore une grossesse pour cette histoire. ».
Le Président passe maintenant à une expertise psychologique datant du 4 décembre 2017
Monsieur Lavier (…) offre en revanche une dimension caractérielle, caractérisée par une violence impulsive, dominé par un sentiment de colère.
S’agissant de sa fille Cassandra, il tient des propos évasifs et banalisant tout, en tentant de la présenter comme étant une dévergondée, ayant des relations extras familiales contre lesquelles il voulait s’opposer ».
Les minutes du procès téléchargeable ci-dessous (ça vaut le coup de lire ça).
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