Langeais | Pédopornographie, une enfance traumatique à l’origine des maux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 27/09/2023
- 07:48
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Tribunal correctionnel de Tours
Des centaines de photographies pédopornographiques que Thierry conservait sur une clé USB toujours sur lui.
Un « acte manqué », selon l’expert psychiatre, qui a permis de révéler sa « collection », en février 2021.
Après des courses, cette clé était tombée sur un parking, à Langeais, « avec dedans, ce que je cache depuis des années », reconnaît le mis en cause.
Une autre cliente s’en saisit et y découvre des images d’enfants et adolescentes nus, ou agressés sexuellement, que Thierry téléchargeait sur Internet.
Un acte manqué
« Je suis quelqu’un qui ne perd rien, je suis un peu rigide et très organisé.
Cette clé, je la perds et je pense que ça n’est pas pour rien »,
affirme Thierry devant les juges.
Sa garde à vue fait alors remonter une enfance traumatique et le passé pédocriminel de son père.
Quarante ans après les agressions sexuelles imposées par son beau-père, tout semble lui remonter en mémoire.
Lorsqu’il séjournait chez son père et son compagnon avec sa sœur, le quinquagénaire se souvient d’une peur viscérale.
« On invente l’homme bleu, pour se prévenir en cas de danger », explique-t-il.
La réalité derrière les images
Après avoir écumé des magazines d’habillement pour enfants, c’est en 2014 qu’il commence à rechercher des images pédopornographiques sur le darknet.
« Des images qui sont de plus en plus terribles. »
Dans ces moments-là, il est seul, et assure n’éprouver aucun désir sexuel.
Il décrit tout juste “un sentiment de bien-être – mal-être”.
“Je me love dans un traumatisme.
J’ai le trac, j’ai la bouche sèche, je dis mal mes mots “,
adresse-t-il aux magistrats, comme pour s’excuser.
L’un des juges de le questionner :
« Avez-vous conscience qu’il y a des victimes derrière ces clichés ? »
« Oui », répond Thierry.
Mais derrière un écran, « on a l’impression que ça n’existe pas ».
Jeudi 14 septembre 2023, l’homme a été condamné à quinze mois de prison totalement assortis d’un sursis probatoire.
Il devra poursuivre les soins psychologiques entamés depuis deux ans.
Une thérapie qui l’aurait déjà « sauvé ».
Mais pour se réparer, « le temps judiciaire ne suffira pas », estime le représentant du ministère public.
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