Avesnes-sur-Helpe | Inceste: le papy pédo n’ira pas en prison et écope de sursis

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Pédocriminel En liberté

La petite victime finira par se confier après avoir vu un reportage sur la pédophilie à la télé.
Un homme de 69 ans a été jugé par le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe pour avoir agressé sa petite-fille sexuellement, à plusieurs reprises. Les faits se déroulaient pendant les vacances scolaires. Le grand-père incestueux a été condamné à une peine de prison avec sursis.

Les faits se sont déroulés en 2019 et 2020, dans un petit bourg de l’Avesnois.

Pendant les vacances scolaires, une fillette de 9 ans passe régulièrement quelques jours chez ses grands-parents.

Parfois, le soir venu, grand-père l’invite dans sa chambre, pour regarder la télé ensemble.

Zorro, souvent.

Grand-mère ? Elle reste devant la télé du salon, pour regarder ses feuilletons.

À l’étage grand-père profite de la situation, se livre à des attouchements sur la fillette.

Il lui dit de ne pas en parler à personne :

« sinon papy ira en prison »

La petite victime finira par se confier après avoir vu un reportage sur la pédophilie à la télé.

Ces agressions à répétition l’ont considérablement perturbée, déstabilisée.

Elle garde un sentiment de culpabilité.

« On est tombés des nues »

Le père de la fillette raconte à la barre du tribunal:

« C’est celui qu’on estimait le plus, o n est tombés des nues. On se sent responsables… Elle va bien à l’école, mais elle ne veut pas en parler. Elle avait cette pression : faut pas le dire, faut pas le dire… »

« C’est compliqué, dit celle qui est à la fois la mère de la victime et la fille de l’agresseur. On ne s’attendait pas à ça. On culpabilise un peu, quand même. C’est très dur. »

Chantage affectif

Le prévenu, à la barre, s’excuse.

Tout en donnant l’impression que pour lui, il n’y en a pas tant que ça.

L’avocat des parents de la fillette dit:

« On est au seuil de la criminalité »

Et de décrire un homme égo-centré.

«  “Je lui manque” dit-il. Il y a une espèce de froideur… Il va acheter son silence par un chantage affectif. »

«  Il n’explique pas son geste, mais il a bel et bien conscience de la gravité des faits dit la procureure Ariane Lacroix. La victime est très jeune, elle a subi un véritable traumatisme. »

Elle requiert une peine de 10 mois de prison avec sursis.

Pour l’avocate du prévenu, le comportement de son client est directement lié à ce qu’il aurait subi lui-même quand il était enfant:

« Il avait le même âge que (la victime) quand il a été violé.

On sait que les victimes d’agressions sexuelles qui ne sont pas aidées, peuvent reproduire ce qu’ils ont vécu. »

L’homme a finalement écopé de 8 mois de prison avec sursis.

Parmi les obligations pour que cette peine ne se transforme pas en prison ferme, il doit suivre des soins psychologiques et indemniser sa victime pour le préjudice moral subi en lui versant 3 000 €.

Il lui est interdit d’entrer en contact avec sa victime, son nom est inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (FIJAIS) et il est privé de son droit d’éligibilité pendant 2 ans.

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