Langeac | Après l’intervention des gendarmes pour lui retirer ses enfants, Aude Torrent parle

Les frères jumeaux ont eu 3 ans au début du mois. « Je ne supporte plus le silence qui règne depuis vendredi soir à la maison. Ne plus entendre Gabriel et Guillaume est une torture ».

Aude Torrent entourée de Serge Vauris et l’ancien sénateur Guy Vissac, les coprésidents de son comité de soutien. Photo Christophe Bouyer

Dans une interview poignante, Aude Torrent parle de l’intervention musclée opérée par une quarantaine de gendarmes, vendredi soir, à Langeac afin de lui retirer ses enfants deux semaines après que la justice a définitivement donné gain de cause au père.

« Alors qu’il faisait nuit, certains de ces militaires étaient cagoulés et armés de taser…

Comme si mes petits étaient des terroristes.

Les services sociaux ont refusé d’être les complices d’une telle action. »

Documents en mains, elle énumère les « mensonges de cette affaire ».

La maman réclame aussi, et surtout, de savoir où se trouvent ses garçons et de les voir.

« Je suis déchue de mes droits de mère sans procès ni jugement.

C’est inhumain. »

De leur côté, les coprésidents Serge Vauris et Guy Vissac, ancien sénateur, annoncent que l’affaire sera portée à la connaissance du Premier ministre, des ministres de la Justice et du Droit des Femmes.

« Il y aura aussi un dossier adressée à Brigitte Macron ».

Mise à jour du 21/03/18 : Affaire Aude Torrent : les jumeaux sont en Irlande

Guillaume et Gabriel sont auprès de leur père. Depuis l’intervention des gendarmes vendredi dernier, il était impossible de savoir où étaient les jumeaux.

Laure Lehugeur, procureur de la République adjoint du parquet de Clermont-Ferrand confirme l’information :

« Ils y sont depuis plusieurs jours. »

Guillaume et Gabriel, âgés de 3 ans, avaient été enlevés à leur mère vendredi dernier lors d’une opération militaire à Langeac.

Une quarantaine de gendarmes étaient intervenus.

Depuis, ils étaient placés auprès des services sociaux du Puy-de-Dôme.

Ils ont ensuite rejoint l’Irlande où les attendait leur père.

Source : Le Progrès & Le Progrès

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