L’association Place des rencontres, qui déploie des actions de lien social depuis 1979 dans les quartiers de La Châtaigneraie-Kerfréhour et Le Coutaller, est très connue à Lanester.
Depuis 2017, son président était toujours en première ligne lors des cafés-rencontres à la ferme ou lors des sorties culturelles.
C’est dire si l’annonce de sa mise en examen, comme l’indique Ouest-France ce vendredi 15 janvier, pour des faits de viol sur une fillette alors âgée de 8 ans, entre 2014 et 2016, a créé une vive émotion dans les rangs de l’association (73 adhérents) et sur les bords du Scorff.
Suite à une plainte, le président de l’association a été entendu, lundi 11 janvier, au commissariat de Lorient puis placé en garde à vue.
Placé sous contrôle judiciaire
Stéphane Kellenberger, le procureur de la République de Lorient, a confirmé les faits.
« En application de l’article 11 du code de procédure pénale, je confirme qu’une information judiciaire a été ouverte, le 12 janvier 2021, selon réquisitoire introductif du parquet de Lorient, des chefs de viol, agression sexuelle, corruption de mineure de moins de 15 ans (8-10 ans à l’époque).
Ces faits auraient été commis entre 2014 et 2016, à Lanester.
L’intéressé a été mis en examen, puis placé sous contrôle judiciaire avec, notamment, interdiction de recevoir des mineurs et de paraître à Lanester. »
L’association, qui avait été déjà durement touchée par un drame en fin d’année, avec le décès soudain de David Renard, son salarié, a pour l’heure cessé toutes ses activités.
Sur sa page Facebook, une simple annonce a été publiée, annonçant la fermeture temporaire de l’association.
Le maire évoque des faits « d’une extrême gravité »
Ce vendredi en début d’après-midi, Gilles Carréric, le maire de Lanester a, à son tour, réagi à cette actualité judiciaire :
« Les faits évoqués sont d’une extrême gravité. Aujourd’hui, toutes mes pensées vont prioritairement vers la jeune victime et sa famille. Je fais totalement confiance aux services de police et à la Justice pour mener à bien les procédures en cours ».
Par ailleurs, il indique également
« comprendre le désarroi des bénévoles de l’association qui œuvrent depuis de nombreuses années pour le développement du mieux vivre ensemble dans le quartier de Kerfréhour – La Chataigneraie. Cette mise en cause individuelle ne doit pas conduire à une démobilisation des uns et des autres ».
Gilles Carréric va « rencontrer en urgence le conseil d’administration de l’association pour rechercher ensemble les moyens de surmonter la crise. Le soutien de la commune lui est d’ores et déjà acquis ».
On peut se demander si les nombreux actes de vandalisme sur les réalisations de l’association de quartier n’auraient pas à voir avec les faits concernés.