
Lagny-sur-Marne | Près de 6 500 photos pédopornographiques retrouvées sur son ordinateur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 09/03/2025
- 11:08
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Jean (le prénom a été changé) savait parfaitement que consulter des images pédopornographiques était interdit par la loi.
Mais depuis 2020, il n’a eu de cesse d’en télécharger sur son ordinateur.
Ce qui lui a valu de se retrouver, vendredi, devant le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne).
« Je reconnais » : Jean n’a pas cherché à nier.
Le contraire aurait été compliqué : l’expertise de son matériel informatique a mené à la découverte de 6 469 photos mettant en scène des fillettes dénudées.
Jean avait son explication : « Mon divorce m’a plongé dans une dépression énorme. Un soir, ma femme m’a dit qu’elle ne m’aimait plus ».
Le président Paul Huber n’a pas caché son étonnement :
« Quel est le rapport ? »
Cet habitant de Lagny-sur-Marne a alors mis en avant son addiction aux images pornographiques en général.
En témoignent les 300 000 fichiers retrouvés sur son PC
« Les photos de mineures ne sont pas venues à vous toutes seules », a insisté le magistrat.
À l’origine des ennuis judiciaires du père de famille : un signalement émis par la plateforme Pharos de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
Un autre pan de l’affaire posait question : ce sont les vidéos montrant des femmes urinant dans des toilettes.
Des images captées à leur insu, dont on ignore la provenance.
Commentaire du prévenu :
« J’ai regardé ça par perdition, par bêtise, par autodestruction ».
Le président voulait savoir s’il était un danger pour la société :
« Est-ce que vous avez continué à consulter ce type d’images ? »
Interpellé à la mi-janvier, Jean avait en effet été placé sous contrôle judiciaire, le temps que son ordinateur soit analysé.
« Non. Jusqu’à la fin des jours qui me restent, je… » : le père de famille, brouillé avec ses proches, n’a pas pu terminer sa phrase et s’est effondré en larmes.
Répondant à une question du magistrat, Jean a reconnu à l’audience avoir tenté d’endormir son ex-femme avec un produit, voilà une quinzaine d’années.
Pour assouvir on ne sait quelle pratique sexuelle.
Devant les enquêteurs du commissariat de Lagny-sur-Marne, la mère de ses enfants avait évoqué du chloroforme.
« C’est arrivé une seule fois. Je comprends qu’on se pose des questions », a concédé le prévenu.
La substitute du procureur Marlène Leroy l’a interrogé sur ses penchants sexuels, en évoquant la dureté de certaines photos :
« On voit des bébés nus. On voit aussi une enfant qui s’enfonce une brosse à dents dans le vagin. Moi, ça me donne envie de vomir. Je ne comprends pas vos explications ».
Car le prévenu n’a eu de cesse d’affirmer qu’il n’avait aucune attirance pour les fillettes.
Tout comme il a nié avoir téléchargé le logiciel retrouvé sur son ordinateur, qui permet de consulter des contenus illégaux en toute discrétion.
La tâche de l’avocat de la défense n’était pas aisée :
« Mon client a reconnu les faits. Il n’a jamais été condamné. Je ne suis pas psychiatre, je ne suis pas là pour sonder les âmes mais je ne sais pas s’il faut l’incarcérer. C’est disproportionné ».
C’est que la parquetière – très inquiète pour l’avenir – venait de requérir deux ans de prison ferme, assortis d’un mandat de dépôt et d’un suivi sociojudiciaire, alors que Jean comparaissait libre à l’audience.
Les juges ont prononcé une peine d’un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans.
Jean sera inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
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