La Turquie provoque un tollé en autorisant les relations sexuelles avec des enfants entre 12 et 15 ans, moyennant leur “consentement”

La Turquie fait décidément couler beaucoup d’encre depuis plusieurs semaines. Plusieurs incidents diplomatiques ont eu lieu avec diverses capitales européennes.

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Pas seulement en raison des conséquences du coups d’Etat manqué, mais aussi à cause d’une décision de la Cour constitutionnelle turque qui s’est prononcée en juillet en faveur du retrait d’une disposition du code pénal qui caractérise tout acte sexuel avec un enfant de moins de 15 ans comme un «abus sexuel».

Les incidents diplomatiques ont eu lieu, notamment avec l’Autriche et la Suède.

En cause : la cour constitutionnelle turque a estimé qu’il faut faire une distinction entre les groupes d’âge dans les cas d’abus sexuels.

Selon lui, il ne faut pas traiter un enfant de 14 ans comme un enfant de 4 ans. Il faudrait donc tenir compte d’un possible consentement pour les jeunes de 12 à 15 ans.

En Autriche, cela a donné lieu à une première polémique car un journal local avait titré :

«  La Turquie autorise les relations sexuelles avec des enfants de moins de 15 ans

L’ambassadeur d’Autriche en Turquie a été appelé afin de s’expliquer et surtout pour le sermonner car un journal autrichien avait donné « de fausses informations ».

En Suède, la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström a dénoncé une décision de la Cour constitutionnelle turque.

«La décision turque de permettre des rapports sexuels avec des enfants de moins de 15 ans doit être inversée. Les enfants ont besoin de plus de protection, pas moins, contre la violence et les abus sexuels», a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

« Une calamité »

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a jugé «scandaleux» qu’un «ministre des Affaires étrangères poste un tel tweet basé sur des fausses informations ou la spéculation». M. Cavusoglu a qualifié d’«inacceptable» le tweet de la ministre qui, a-t-il dit, est censée agir «d’une manière responsable».

Il a annoncé que l’ambassadeur suédois avait été convoqué à son ministère.

Mais en Turquie aussi, il y a eu de nombreuses réactions scandalisées. Le professeur Bahar Gokler, le président de l’Association pour Prévenir les Abus et la Négligence avec les Enfants s’est indigné, déclarant :

«  Tout d’abord, tous les individus qui ont en dessous de 18 ans sont des ‘enfants’ selon les conventions internationales. Chercher le consentement d’un enfant dans les cas d’abus sexuels est hors de question  », ajoutant que cette décision était une «  calamité  ».

Source : sudinfo.be

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