La Roche-sur-Yon | Pédocriminel en liberté ! Le psychiatre et expert judiciaire Philippe Jouin, accusé d’agressions sexuelles sur personnes vulnérables

Un psychiatre de 71 ans, expert pour la justice pendant plus de trente ans, a comparu jeudi 17 octobre devant le tribunal correctionnel de Poitiers pour cinq agressions sexuelles, accusé de s’être livré à des attouchements notamment sur des enfants et adolescents.

Attention Danger Pédocriminel en liberté !

 

Les faits de viols de mineur par personne ayant autorité reprochés au début des investigations, avaient été requalifiés en agression sexuelle. Selon un collège d’experts, le pédopsychiatre est largement sorti de sa sphère de compétence et a pratiqué des examens intrusifs, injustifiés médicalement sur des patients souvent jeunes et vulnérables.

Le parquet de Poitiers a requis cinq ans de prison pour « des actes décalés, inutiles à la pathologie des patients » à l’encontre de l’expert en pédopsychiatrie, Philippe Jouin.

Ce spécialiste de l’enfance, qui a effectué toute sa carrière au centre hospitalier de La Roche-sur-Yon (Vendée), s’est étonné qu’on puisse lui reprocher ces agressions sexuelles « par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction », entre septembre 2010 et janvier 2014:

« J’ai été formé comme ça en psychiatrie, même si ça se fait de moins en moins maintenant ».

Touchers rectaux ou vaginaux sur des enfants et adolescents.

La justice a dépaysé le dossier à Poitiers car le médecin, qui a réalisé près de 10.000 expertises pour les institutions judiciaires vendéennes pendant plus de trente ans, ne pouvait être y être jugé. Des membres de son équipe avaient fait remonter en janvier 2014 à la direction de l’hôpital les curieux examens du Dr Jouin, radié par la suite en 2015 par son conseil de l’Ordre.

Une enquête administrative avait fait état d’examens injustifiés, touchers rectaux ou vaginaux, sur des enfants et adolescents, filles et garçons vulnérables hospitalisés en psychiatrie dans l’unité psychiatrie infanto-juvénile dirigé par le Dr Jouin.

Ainsi, une jeune fille avait subi une pénétration digitale pour vérifier qu’il « ne s’agissait pas de vaginisme ».

« En aucun cas, ça ne fait partie de votre mission! », s’est indigné la présidente du tribunal correctionnel.

« Je suis assez méticuleux, je ne dis pas que j’ai bien fait mais il n’y avait pas d’autres moyens pour établir un diagnostic», s’est-il défendu.

Une femme de 61 ans qui se plaignait de douleurs lombaires avait dû subir, lors d’une expertise, un examen vaginal poussé et prolongé du psychiatre.

Il y avait celui d’une jeune mineure, victime d’abus sexuel de la part de son père. L’expert devait dire si elle présentait des troubles physiques ou psychiques. Il avait réalisé un examen gynécologique.

La présidente du tribunal correctionnel s’étonne :

« Vous êtes psychiatre, pas gynécologue ! »

Selon un collège d’experts, le pédopsychiatre est largement sorti de sa sphère de compétence et a pratiqué des examens intrusifs, injustifiés médicalement sur des patients souvent jeunes et vulnérables et hors sujet par rapport aux missions d’expertises confiées par la justice.

Tout au long de l’instruction, le médecin a justifié les faits par des nécessités médicales ou des demandes émanant de ses patients.

Les faits de viols de mineur par personne ayant autorité reprochés au début des investigations, avaient été requalifiés en agression sexuelle. L’affaire a été mise en délibéré au 21 novembre.

Sources : lefigaro.fr7, lanouvellerepublique.fr

 

Un psychiatre septuagénaire a été condamné jeudi 21 novembre, par le tribunal correctionnel de Poitiers, à deux ans de prison avec sursis pour avoir commis cinq agressions sexuelles.

Il a effectué toute sa carrière au centre hospitalier de La Roche-sur-Yon. Il était également expert de longue date pour la justice vendéenne.

Un pédopsychiatre de 71 ans a été condamné jeudi 21 novembre par le tribunal correctionnel de Poitiers pour agressions sexuelles.

Radié par son conseil de l’Ordre en 2015, il avait été soupçonné à la suite d’enquêtes administratives lancées en janvier 2014 par l’Agence régionale de santé (ARS) après des gestes médicaux considérés comme « déplacés ».

La direction du centre hospitalier Georges-Mazurelle de La Roche-sur-Yon et l’ARS avaient saisi le parquet vendéen.

« Une enquête administrative avait fait état d’examens injustifiés, touchers rectaux ou vaginaux, notamment sur des enfants et adolescents, filles et garçons vulnérables hospitalisés en psychiatrie dans l’unité psychiatrie infanto-juvénile qu’il dirige », rapporte l’AFP.

Tout au long de l’instruction, le médecin avait justifié les faits par des nécessités médicales ou des demandes émanant de ses patients. Le pédopsychiatre s’était étonné qu’on puisse lui reprocher ses actes :

« J’ai été formé comme ça en psychiatrie, même si ça se fait de moins en moins maintenant. »

Le parquet avait requis cinq ans de prison pour ces « actes décalés, inutiles à la pathologie des patients », commis par l’expert en pédopsychiatrie.

Il écope de deux ans de prison avec sursis pour avoir commis cinq agressions sexuelles. Il devra aussi être inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, verser 10 000 € d’amende et plus de 15 000 € aux parties civiles.

Source : ouest-france.fr

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