Vierzon | Un ex-couple de pédocriminels jugés cette semaine pour des faits incestueux

Procès pour viols devant la cour criminelle du Cher

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Un quinquagénaire comparaît depuis ce lundi 3 février devant la cour criminelle du Cher. Il est accusé de viols et agressions sexuelles incestueux, de violences, de corruption et de menaces de mort sur des mineurs de quinze ans, avec plusieurs circonstances aggravantes. Une femme d’une quarantaine d’années, son ex-compagne, sera également jugée, pour non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur. Elle comparaîtra sous contrôle judiciaire, et encourt trois ans de prison. 

Accusé de plusieurs viols et agressions sexuelles incestueux, un quinquagénaire pourrait voir dès ce lundi 3 février son procès renvoyé, pour cause de grève totale des avocats.

Un quinquagénaire comparaît depuis ce lundi 3 février devant la cour criminelle du Cher. Il est accusé de viols et agressions sexuelles incestueux, de violences, de corruption et de menaces de mort sur des mineurs de quinze ans, avec plusieurs circonstances aggravantes.

Cet homme est en détention provisoire depuis le 31 janvier 2018, date de l’ouverture de l’instruction de cette affaire. Il encourt vingt ans de réclusion criminelle. Conformément à la loi, il bénéficie pour l’heure de la présomption d’innocence.

Une femme d’une quarantaine d’années, son ex-compagne, sera également jugée, pour non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur. Elle comparaîtra sous contrôle judiciaire, et encourt trois ans de prison.

Les faits se sont déroulés dans le Vierzonnais, sur une période allant de 2007 à début 2018, au moment où des dénonciations parvenues au commissariat de Vierzon les ont révélés.

Le principal accusé n’avait jusqu’alors aucun antécédent judiciaire en matière de faits similaires. Il sera défendu par Me Dominique Lacroix, du barreau de Bourges. L’autre accusée sera représentée par un avocat parisien, Me Jean-Marie Viala.

Le huis clos demandé par les parties civiles. Pas moins de dix parties civiles sont citées. Me Ludivine Lamoure, du barreau de Bourges, représentera quatre d’entre elles.

« Les faits sont très particuliers, et sont survenus dans un milieu très fermé, très opaque. Les victimes, à commencer par mes clientes, présentent des parcours de vie très accidentés, sont toujours extrêmement fragilisées. C’est pourquoi je solliciterai le huis clos. » Me Lamoure (avocate de certaines parties civiles)

La cour criminelle du Cher (*) sera présidée par Sami Ben Hadj Yahia. Éric Raygasse sera l’avocat général. Le verdict est attendu vendredi 7 février, au terme de cinq journées de débats. Toutefois, la grève totale des avocats du barreau de Bourges, pour cause d’opposition au projet gouvernemental de réforme des retraites, devrait bouleverser ce programme.

« Je serai à la première audience ce lundi pour formuler une demande de renvoi, assure ainsi le bâtonnier Me Alain Tanton. Beaucoup d’avocats du Cher seront en outre ce jour-là à Paris, à une grande manifestation de protestation. »

Une assemblée générale du barreau de Bourges est convoquée demain, pour décider de la suite éventuelle à donner au mouvement de grève.

« Nous ferons notamment le point sur une réunion, prévue dimanche dernier à Paris, entre le Premier ministre et les représentants des avocats », précise Me Tanton.

Le procès doit par conséquent « très vraisemblablement être renvoyé » à une session ultérieure de la cour criminelle du Cher.

(*) À mi-chemin entre le tribunal correctionnel (qui juge les délits) et la cour d’assises (les crimes), la cour criminelle vise à désengorger les cours d’assises en rendant possible un jugement plus rapide des crimes punis de quinze à vingt ans de réclusion criminelle. Elle ne comprend plus de jurés populaires, mais seulement cinq magistrats professionnels. Ne peuvent y être jugés que des accusés majeurs et non récidivistes.

 

Source : leberry.fr

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