La Réunion | Un père incestueux écope de 5 ans dont 4 avec sursis

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Il abusait de ses deux filles mineures : Le monstre s’en sort (trop) bien…
Pendant toute l’année 2004, le sieur J.-E. B. a infligé des attouchements (et plus) à ses 2 filles alors que les pauvrettes n’étaient âgées que de 9 et 10 ans. Arrivé libre au tribunal de Champ-Fleuri, il est reparti de même.

Le père incestueux justifie ses actes par le fait qu’il était sous l’emprise de l’alcool et demande “pardon”

On se demande pourquoi ces faits, qui se sont produits en 2003/2004, dont l’instruction a débuté en 2014, n’apparaît devant les juges qu’en 2021.

Le J.-E. B., de Sainte-Marie, s’est fait larguer par La mère de leurs deux filles avait quitté l’accusé J.-E. B. de Sainte-Marie, à cause de son addiction à l’alcool qui le rendait épouvantable, s’en prenant régulièrement à l’épouse et ses deux filles.

Mais comme il disait aimer ses filles et que ces deux aimaient leur père, elles avaient le droit de venir le voir assez souvent. Car lors de ces visites d’amour, vite devenues des visites d’épouvante, si elles désiraient rester dormir chez leur papa, chez celui “censé” les protéger, elles subissaient des attouchements et autres abus sexuels innommables.

“Je voulais lui montrer ce que faisait maman”

Dans cette affaire, celui qui a eu le plus de chance, c’est bien lui : depuis 2014, il n’est que sous contrôle judiciaire ! Si le viol n’a pas été retenu, c’est parce que, dit-il, “quand mi boir, mi bande pas”. Mais c’est pas faute d’avoir essayé. Les deux soeurs, dont l’une s’est enfuie en métropole depuis, ont toutes 2 confirmé les faits.

Il a bien tenté de minimiser sa faute, par exemple en voulant laisser croire que c’étaient ses filles qui l’avaient provoqué. Il va jusqu’à même prétendre que l’une de ses filles voulait lui montrer “ça que maman i fé avec son amant” !

Selon des témoignages croisés, il est un adepte du sexe. Il regardait souvent des films pornographiques… en se masturbant devant sa famille.

Les stress post-traumatiques sont prouvés par la Faculté et ne risquent guère de s’effacer de si tôt. D’autant qu’il aurait menacé la plus jeune de la tuer si elle osait dire ce qui s’était passé. L’alcool, apparemment, n’efface pas tout.

Mis d’abord en examen pour viol, il a vu un de ses frères tenter de le dédouaner. Ce qui lui vaut aujourd’hui une comparution pour attouchements sexuels sous la menace et par ascendant.

A la barre des accusés, l’homme ne verse pas une larme. Il demande pardon du bout des lèvres.

“Mes filles me manquent beaucoup… Je buvais beaucoup tout le temps… C’est l’alcool qui m’a détruit… Pardon à Z… Pardon à A… Je ne bois plus du tout…”

“Depuis combien de temps”,

s’enquiert la présidente Rossignol.

“Deux ans”.

Il nie toute pénétration. Puis :

“Somanqué… Mi conné pu… Mi dors pu le soir…”

“C’est aussi l’alcool qui vous a poussé à mentir aux policiers ?”

– “Oui !”

Et prétend avoir été sodomisé par un cousin quand il avait 8 ans. Un motif qui n’est qu’un prétexte.

L’une de ses 2 filles, présente à l’audience, a fait 2 tentatives de suicide en 2016. Pour les 2 victimes, Me Cataye a été d’une sévérité de bon aloi. Quant à la procureure Prud’homme, elle a sollicité 4 ans avec sursis.

Ce qui a bien fait les affaires de l’avocate de la défense, Me Boyer, qui a dit qu’en 2014,

“M. B. était mon premier client et je me suis demandé comment défendre l’indéfendable !”

La défenderesse a insisté sur le fait que l’accusé est fruste, qu’il ne sait pas s’exprimer et qu’il aime profondément ses enfants. Qui l’aiment aussi. Brillante, cette jeune avocate qui avait du mal à dissimuler son trouble. Cependant, le journaliste sur place a interrogé la jeune victime pour savoir si elle aimait toujours son père, ce à quoi elle a répondu “Non !”.

Au total, l’accusé écopera de 5 ans de prison dont 4 avec sursis, une injonction de soins pour son addiction, une obligation d’indemniser les jeunes victimes (5.000 euros chacune),et l’inscription au fichier des délinquants sexuels.

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