La Réunion | Un employé de mairie condamné à 8 mois ferme pour agression sexuelle sur une enfant de 6 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 17/10/2020
- 00:00
Jean-Denis est employé de mairie. Alors qu’il exerçait comme agent au sein de l’école élémentaire Raymond-Mondon, on l’accuse d’agression sexuelle sur la petite Inès, âgée d’à peine 6 ans. Il a été jugé hier dans le cadre d’une comparution immédiate au tribunal de Saint-Denis.
Lundi dernier, après avoir envoyé Inès chercher un seau d’eau pour nettoyer le tableau, la maîtresse a remarqué que le comportement de la fillette, habituellement très joyeuse, avait changé. Cette dernière a fini par déclarer qu’un homme, qu’elle identifie comme étant le jardinier, l’avait embrassée sur la bouche.
Jean-Denis ne conteste pas les propos de la petite.
Il lui aurait bel et bien proposé de venir s’assoir sur le banc avec lui et demandé de lui faire un bisou.
Chose qu’elle a faite, mais sur la joue.
Suite à cet échec, le quinquagénaire a attrapé la fillette par la taille en la serrant fort.
Il lui a ensuite pris le visage entre les mains, léché la joue, avant de mettre “la langue dans sa bouche”, avait-il déclaré lors de ses auditions, “mais n’a pas eu le temps de la tourner”.
En effet, la fillette a eu “une sorte d’instinct de survie”, comme le souligne la procureure, et l’a repoussé en criant “stop”.
Inès a de suite rincé sa bouche, aussi car elle avait peur du Covid pour sa maman asthmatique.
Son camarade, qui a tout vu de la scène, a raconté que “le bisou était méchant car il a embrassé très fort”.
Or pour Jean-Denis, “ce n’était pas méchant”.
Il a confié à la barre “j’essaie de comprendre mais je n’y arrive pas, mon geste est inexplicable, j’ai honte”.
Le quinquagénaire a été mis à pied, mais n’a pas osé dire les raisons à sa femme.
Cette dernière les a directement apprises par les policiers, sous le choc.
Jean-Denis aurait également de sérieux problèmes avec l’alcool.
Du personnel de l’école raconte que “l’agent avait souvent une haleine qui sentait fort”.
Bien qu’il confie ne pas avoir bu le matin des faits, il finit par avouer avoir “pris l’apéritif” juste après, à 10 h 30.
À la barre hier, le prévenu semblait avoir comme des troubles de la mémoire.
Aucune mention à son casier judiciaire, le tribunal l’a condamné à 2 ans, dont 16 mois de sursis probatoire pendant 2 ans, avec maintien en détention.
Jean-Denis a également été inscrit au FIJAIS pendant 20 ans.
Au-delà d’une obligation de soins, il devra également verser la somme de 300 euros à la mère de la victime.
Il est également interdit de rentrer en contact avec la petite et d’avoir un emploi avec des mineurs pendant au moins 10 ans.
Source : Clicanoo
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